Ca y est ! Ils sont de retour, pour vous jouer un mauvais tour. Les Pokémon reviennent en force sur Nintendo GameCube, dans une toute nouvelle aventure. Préparez-vous à tous les attraper.
Nintendo remet le couvert une fois encore, la folie des Pokémon ne semble donc pas encore abolie. Sortis en mai 2004 sous forme d’un RPG, les Pokémons retentent cette aventure une seconde fois sur GameCube. Après moult ersatz du genre, toujours sur le même support, voici enfin pour les fans de la première heure, le retour des monstres de compagnie qui se gardent dans des boules de la taille d’un Kinder Surprise. Les deux grosses aventures Pokemon sur GameCube sont vues par bon nombre de personnes comme étant des RPG pour enfants, et ce n’est pas le scénario un peu plus sombre de ce dernier qui me fera dire le contraire. Pokemon XD est en quelque sorte un RPG très allégé, avec simplement quelques bases du genre et encore d’époque, comme le tour par tour et l’évolution de ces combattants par intérim, que sont les Pokemons.
Attrapez-les… Presque tous !
Le scénario vous demandera de prendre part à l’aventure de personnages totalement différents et n’ayant aucun lien avec les héros l’épisode précédent. Votre but sera de capturer un certain nombre de Pokemons Dark, pour les reconvertir à la lumière. Ceux qui suivent les aventures depuis longtemps, seront sûrement ravis d’apprendre le retour du légendaire Lugia, qui est désormais passé du côté obscur de la force. Si pour certains, cela peut ressembler à un scénario rocambolesque, pour les habitués du genre RPG, cela restera un scénario quasiment inexistant. Comme le veut le scénario, le joueur sera guidé par ce dernier. Impossible pour le joueur d’être vraiment libre, le jeu se veut linéaire à tous points de vue et même pour la capture des petits monstres, puisqu’uniquement les Pokémons obscurs pourront être attrapés. Le jeu reste, dans sa progression et son
gameplay, identique, à quelques petites exceptions, au premier opus sorti il y a un peu plus d’un an.
Les innovations se comptent sur les doigts de la main. Tout d’abord, vous pourrez vous occuper en même temps de neuf bestioles ; rien de bien exceptionnel, si ce n’est juste d’en venir à bout plus rapidement. Ensuite il faudra s’intéresser aux innovations hors jeu, dans les options, comme dans le mode versus. Enfin ! S’exclameront certains… Un mode qui permettra, comme son nom l’indique, à deux joueurs de s’affronter l’un contre l’autre. Pour en terminer avec ce florilège d’innovations (ironique, moi ?), l’échange de données sera possible entre les versions GBA et GC, avec l’ensemble des éditions existantes de la Game Boy Advance, y compris la dernière. Comme vous en doutez sûrement après ces quelques lignes, le
gameplay reste identique à
Pokémon Colosseum. On nous place à un point A et il nous faut rejoindre un point B. Pour ce faire, vous avez, en plus de vos petits monstres, un chemin tout tracé pour y parvenir.
Pokémon XD 64 ?
Graphiquement aussi, ça n’a pas changé d’un poil, mis à part l’aspect plus sombre, pour gagner peut-être en maturité. C’est toujours aussi vide, le design des persos est toujours aussi étrange et la réalisation globale du titre fait toujours autant penser à
Pokémon Stadium. Ce n’est pas glorieux du tout, loin de là, et ce n’est pas la musique qui va arranger tout ça. Les thèmes sont toujours les mêmes, certains nouveaux morceaux sont là, pour soutenir l’univers sombre que le jeu essaie de se créer. Mais même avec tous ces efforts, le
level design reprend le dessus et on peut penser que le titre est destiné aux plus jeunes. Un choix regrettable, car les joueurs adeptes des Pokémons et du concept qui suscite tant d’engouement depuis toutes ces années, sont issus de tous âges ; certains ne trouveront vraiment pas leur compte au travers de cette ambiance qui n’arrive pas à se marier avec l’univers du jeu.
Bien que le jeu sur le papier nous annonce environ une trentaine d’heures pour en venir à bout, ce qui est déjà bien faible pour un RPG, il n’arrive même pas à nous tenir éveiller plus d’une heure. Devant une telle lenteur des combats, et entre les moments clés de l’aventure et les dialogues sans grande nécessité, le temps paraît bien plus long que ce qu’il est vraiment. Les combats suivent hélas le même chemin, et nous offrent assez de temps entre nos ordres donnés et le prochain tour, pour nous commander une bonne pizza et peut-être même la finir avant la fin du match.