Après un premier épisode sympathique mais qui n’avait pas marqué les foules, les développeurs de chez Sucker Punch font très fort avec cette suite approchant de très près la perfection. Retrouvons à présent Sly Cooper et ses deux acolytes qui ont une importante mission à accomplir…


Pour ceux qui n’auraient pas joué au premier opus, Sly Cooper est un raton laveur cambrioleur, mais pas dans la lignée des malfrats comme les voleurs de seconde zone. Pour Sly, le vol est une vocation, un art, un défi et il fait un peu office de Robin des Bois puisqu’il ne dérobe qu’aux riches. Notre héros a passé son enfance dans un orphelinat, suite à l’assassinat de son père, où il a fait la connaissance de ses deux acolytes, Bentley, la tortue géniale, le cerveau de l’équipe et de Murray, l’hippopotame rose dont les muscles dominent sur le reste. Sa mission était de dérober ce qui appartenait autrefois à son père : le Volus Ratonus, un livre contenant tous les secrets de l’art du cambriolage du clan Cooper et qui était d’ailleurs la cause de la mort du père de notre raton laveur. Les coupables se faisaient appeler les Cinq Maléfiques, des voleurs de haut niveau dont leur chef, Clockwerk, est aujourd’hui la clé de voûte du scénario de cette suite pleine de surprises. On apprend donc que le clan Klaww, composé de voleurs charismatiques mais des plus malhonnêtes, s’est partagé les pièces de Clockwerk, le hibou métallique, à des fins plutôt illégales : par exemple, les plumes de Clockwerk servent de presses à billets. Sly et ses amis se doivent de récupérer toutes les pièces composant le hibou avant que quelqu’un n’ait la fâcheuse idée de les rassembler, ce qui causerait irrémédiablement le retour du malfrat et la vie de notre héros serait grandement menacée.

Un trio de choc

Si l’aspect furtif de Sly n’avait pas été vraiment mis en avant dans le premier opus, ici, le raton ne peut pas réussir ses missions s’il ne suit pas à la lettre les instructions de Bentley, qui sont presque toujours d’agir discrètement pour atteindre l’objectif. C’est un vrai régal pour les yeux, les animations de Sly sont exceptionnelles et ses missions sont toutes aussi variées que jouissives en terme de gameplay. Ainsi, Sly doit fouiller les poches des gardes sans se faire remarquer, suivre un malfrat du haut des toits, ne pas attirer l’attention sur lui lors de son incrustation à un bal VIP, prendre des photos sans se faire repérer, etc. L’infiltration est son mot d’ordre. Si ses deux compères n’avaient pas un rôle prépondérant dans le premier épisode, ils sont ici essentiels à la réussite des diverses missions et sont jouables à tout moment. Bentley étant le cerveau de l’équipe, c’est lui qui élabore les plans afin de mettre la main sur les pièces de Clockwerk ; il est spécialisé dans la piratage informatique et sera d’une utilité précieuse lors de la désactivation de systèmes d’alarmes par exemple. Sa force n’étant pas très importante, il dispose de flèches tranquillisantes permettant d’endormir les gardes qu’il peut d’ailleurs ensuite réveiller à coup de posage de bombes. Complètement jouissif. Murray étant la puissance incarnée, il permet d’effectuer diverses entrées en force et de libérer le passage à ses amis. Il est néanmoins le personnage le moins agréable à jouer car l’esprit de cette suite est bel et bien l’infiltration et l’on a l’impression de casser le rythme du jeu avec ses poings roses, c’est d’ailleurs pourquoi il n’est essentiel que dans de rares missions. Il a toutefois un rôle important dans quelques missions lorsqu’il doit par exemple lancer Bentley dans une ouverture afin que ce dernier puisse résoudre l’énigme qui l’attend. Tout cela bien sûr reste dans un esprit très cartoon et tout fonctionne à merveille.

Un jeu complet

Les graphismes sont somptueux, les environnements présentés sont variés et très vastes. Les personnages secondaires ont également un rôle essentiel dans l’histoire. On retrouve bien sûr la belle inspectrice Carmelita Fox qui court toujours sans relâche après Sly. Elle n’est d’ailleurs plus seule puisqu’elle ne se déplace plus qu’avec son équipière qui se trouvera être pour notre trio une précieuse alliée. Les membres du clan Klaww sont très charismatiques et se trouveront être des boss de fin de chapitres des plus coriaces. La durée de vie du jeu est très honorable puisqu’on compte huit chapitres, chacun correspondant à une pièce de Clockwerk qu’il faut dérober, et comprenant une quinzaine de missions. Le gameplay offre de nombreuses possibilités allant de la furtivité, de l’infiltration, de la fouille des poches, de la désactivation de systèmes d’alarmes au bourrinage en passant par une phase de jeu de danse à la résolution d’énigmes. De plus, les environnements contiennent quelques quêtes annexes comme la recherche de butins cachés que Bentley pourra ensuite revendre. Le joueur peut tout ou presque détruire dans son environnement, du moins tous les objets, qui se changent alors en pièces d’or (on est un cambrioleur après tout) servant ensuite à l’acquisition de nouvelles compétences pour nos personnages. Le jeu est des plus complets et des plus soignés. Chaque personnage dispose de ses propres aptitudes, animations, compétences. Un pur bonheur.