Soutenu par une communication que l'on peut décrire comme très discrète, Dead Rising 4 a donc débarqué dans les bacs Xbox One (et sur PC via le MS Store), profitant des fêtes de fin d'année pour s'offrir un nouveau skin sans chercher à aller beaucoup plus loin que cela.
Les fans de Dead Rising premier du nom (et accessoirement le second) doivent se faire une raison : la franchise est morte. En tout cas, celle qu'ils aimaient, avec son challenge ultra relevé, son chrono, ses nombreuses restrictions dignes d'un trip old-school. Car Dead Rising 4 veut prolonger l'expérience mise en place par le troisième épisode, donc plus accessible pour plaire et se vendre à un plus grand nombre. Il faut bien vivre, et on sait ce que Capcom fait des licences qui ne marchent pas suffisamment bien. Donc on retrouve notre bon vieux Frank West, avec cette fois un doublage façon parodie des films d'action des années 80, ce qui ajouté aux blagues (parfois lourdes) valide définitivement le coté nanar assumé. Cela plaira à certains, beaucoup moins à d'autres. Car sorti des vannes à gogo, on ne peut pas dire que la narration soit à la hauteur des promesses annoncées, le scénario étant proprement quelconque d'un bout à l'autre, se laissant suivre non sans bâillement, et désormais amputé de ses psychopathes pour désormais des « maniaques » qui ne sont rien d'autres que des ennemis plus forts que la moyenne, sans histoire ni cinématiques pour les mettre en avant.
Le titre est dans sa structure un mixe entre le premier et le troisième, où l'on débute dans le fameux centre commercial de l'époque, pour très rapidement avoir accès à la bourgade qui l'entoure et donc la liberté de déplacement qui va avec. La formule n'a elle pas changé d'un poil puisqu'on reste dans le jeu over bourrin où l'on se contente de suivre des icônes principales en démontant tout ce qui se présente sur notre chemin à coups d'armes plus fofolles les unes que les autres, quand ce n'est pas les véhicules très grisants pour faire exploser le compteur de kill. Oui, malgré le coté répétitif, Dead Rising 4 garde ce coté défouloir et plaisant, qui se contente de faire dans la boucherie mais où l'on se plaît à essayer toujours plus de matos mis à notre disposition, surtout que l'ensemble s'avère un poil plus souple que par le passé. On peut toujours construire ses armes sans avoir besoin d'atelier mais désormais, on bénéficie de nombreuses options de raccourci pour pouvoir changer à la volée avec un menu déroulant pour les armes de jet, un autre pour le corps-à-corps et un dernier pour les armes à distance.
Et pour peu que l'on s'amuse à fouiner un peu à la recherche des très nombreux annexes (simples objets, plans, photos, objectifs aléatoires…), notre personnage grimpera très rapidement en puissance avec ses points de compétences à distribuer pour bénéficier de davantage de HP, d'emplacements d'armes ou de nourriture, d'une usure moins rapide, etc. Il y a donc ce petit coté qui arrive à tenir les joueurs, même si cela n'empêchera pas d'oublier que coté nouveautés, c'est un peu la misère par rapport au précédent. Hormis un système de QG revu qui propose davantage de possibilités en sauvant des civils, c'est ni plus ni moins qu'une (grosse) extension du troisième, et encore plus facile que par le passé. Beaucoup trop facile même : avec une profusion d'armes et d'aliments à chaque recoin (au point qu'il est parfois difficile de « viser » ce que l'on souhaite), on devient rapidement un maître de guerre. Toutes les notions de survie du premier passent à la trappe pour ce qui devient ni plus ni moins qu'un beat'em all de masse. Preuve en est : nous ne sommes jamais mort, et les seuls reloads étaient dû à des bugs de scripts ou autres.
Encore une fois, on ne reprochera pas ces nouvelles bases qui sont plaisantes mais définitivement dédiées à un autre public qu'à ses débuts. Mais cela reste des bases, qui auraient du profiter de ce quatrième épisode pour se construire en détails plutôt que de tomber dans la suite facile. Car outre le fait qu'on manque de neuf, les développeurs ont même osé nous retirer deux des arguments de Dead Rising 3 : sa difficulté supérieure remettant le chrono (qui sera en DLC, et avec la vraie fin !) mais également son mode coopération dans le mode histoire. Le multi existe toujours, mais désormais dans un mode à part certes plaisant et avec un minimum de pression (et un peu plus de challenge) mais qui se contente de missions dans le centre commercial. D'ailleurs, évitez d'en faire le point d'orgue de votre achat si intéressé : malgré plusieurs tentatives, il n'y a pas grand-monde en ligne.
Les plus
Les moins
+ Le coté beauf
+ Très défoulant
+ Toujours plus d'armes
+ Donne envie de fouiner
+ Le multi sympathique
+ Frame-rate enfin stable
- Le coté beauf
- Campagne uniquement solo
- Beaucoup trop facile
- Manque de nouveautés
- Les combats de boss
- La vraie fin en DLC
- La mode difficile en DLC
- Quelques sales bugs
Conclusion : On s'y attendait un peu vu la communication et c'est donc finalement sans surprise que ce Dead Rising 4 s'avère être un simple épisode fait dans la fainéantise, se reposant sur les bases du troisième sans grands apports mais avec quelques amputations impardonnables. Une expérience de défouloir brut et brutal, certes, mais rien qui lui permettra d'aller au-delà du « petit jeu sympathoche » qu'on se réserve à moindre prix pour des périodes mornes en sorties.
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