Comme chaque année, alors que la Ligue 1 bat son plein et qu'on est encore dans les prémices de la Ligue des Champions, EA profite de l'effervescence pour offrir au peuple son nouveau cru, toujours plus riche, toujours plus imposant.
Imposé dans l'actualité de chaque salon depuis l'E3,
FIFA 14 a surtout eu le temps de briller dans les annonces coté Next-Gen, particulièrement sur Xbox One. Mais deux mois avant l'arrivée des nouvelles machines, c'est sur PlayStation 3 et Xbox 360 qu'on accueille cette nouvelle édition. Et comme à chaque fois, il suffit de se lancer dans un paquet d'heures de folie pour s'apercevoir que l'évolution est bien là, la révolution n'ayant plus trop sa place dans une série devenue une référence du genre. Evolution donc, à commencer par ce qui n'est pas forcément le plus important tout en restant des plus appréciables : l'interface. Terminé les menus bordéliques avec la barre de sélection et place à la grande mode des temps modernes, à savoir une architecture mètro façon Windows 8 faîte de grandes cases pour n'avoir plus le moindre mal à s'y retrouver. Bon en revanche, il s'agit du seul vrai polish sur la forme, la partie technique du jeu restant clairement semblable aux dernières éditions, à savoir sans véritable accroc (et avec un peu plus de visages modélisés), tandis que l'aspect sonore a subit quelques ajustements pour que l'on ressente davantage l'ambiance dans les stades.
Un aspect « mise à jour » que l'on retrouve également dans le contenu. Là encore,
EA Sports n'avait pas vraiment grand-chose à se reprocher tant les précédentes saisons étaient des modèles en la matière, en solo comme en ligne. Ainsi, en résumant un peu la situation, c'est la même chose que l'an dernier, avec quelques ajouts comme le mode Saison qui peut désormais être pratiqué en coopération en ligne (2 VS 2), le mode Carrière désormais beaucoup plus profond dans la gestion des recrutements (merci la nouvelle interface encore une fois) et enfin de l'Ultimate Team qui se débarrasse d'une partie de ses lourdeurs pour offrir davantage d'options sur l'ensemble des aspects. Et comme chaque année, on n'oubliera pas les effectifs revus, du moins pour les équipes sous licence officielle, et de nouveaux championnats pour contenter toujours plus de monde, avec cette fois l'Argentine, la Colombie et le Chili, pour un total de clubs tout simplement impressionnant dont vous pouvez retrouver la liste complète
à cette adresse.
Bien évidemment, la majorité des changements qui se verront sur la longueur reste du coté du gameplay. L'équipe a en effet fait le choix d'atténuer un peu la vitesse du jeu, traduite par des personnages plus lourd que l'an passé sans pour autant tomber dans le char d'assaut. On garde une certaine rapidité mais avec un ballon qui désormais a encore moins tendance à accrocher à votre pied au moment de tirer, vous obligeant à prendre en compte le temps d'animation pour enclencher votre tir et donc si le champ est suffisamment libre pour ne pas vous faire voler au dernier moment. Toujours profond, le gameplay garde malgré tout une approche essentiellement basée sur l'attaque, l'IA se chargeant de faire un très bon boulot et les possibilités d'appels feront la différence dans les « soirées-tournois ». Il faudra également prendre en compte un ballon plus lourd qu'à l'accoutumé qui offre du coup un bien meilleur ressenti lors des frappes et des effets. L'un des gros points forts de ce nouvel épisode, et on déplorera juste pour l'équilibre un jeu aérien ayant un peu trop tendance à privilégier les poids lourds de la discipline, quitte à rendre injuste de nombreux corners. Rien de dramatique pour le moment, surtout qu'un patch magique est susceptible de corriger cela à n'importe quel moment (ou jamais, ce qui constituerait alors un truc à améliorer pour
FIFA 15).
Et la version PlayStation 4 ?
Début de génération oblige,
Electronic Arts a plus que jamais joué de la « force tranquille » en proposant tout simplement la même chose que les éditions current-gen à deux ou trois détails près, comme des graphismes un peu plus fins, des temps de chargement plus courts et de nouveaux plans de caméra (in-game comme pendant les replay/ouverture...) pour mettre en avant le public qui vaut enfin le coup d'oeil. Pas de quoi obliger les joueurs à repasser à la caisse s'ils possèdent déjà une des versions « old-gen », et ce malgré la possibilité de transférer ses données. Notons que la pavé tactile de la manette sert à contrôler manuellement le gardien. Inutile en somme.
Les plus | Les moins |
+ Toujours la référence
+ Toujours aussi complet
+ La courbe de progression
+ L'IA très bien foutue
+ Du boulot sur l'interface
+ Gameplay encore plus profond
+ Les animations de folie | - Très (trop ?) proche de FIFA 13
- Le jeu aérien parfois injuste |
Conclusion : FIFA 14 peut-être autant considéré comme l'évolution naturelle et réussie de FIFA 13 que l'incarnation d'une simple mise à jour. Doit-on réellement reprocher le manque de révolution ou renouvellement dans une licence qui incarne désormais la référence absolue en la matière ? Doit-on penser par ce nouvel opus qu'il serait temps pour FIFA de changer prochainement son modèle économique pour devenir un service renouvelable à l'année ? Le débat est ouvert mais toujours est-il que le peu de défauts en font un titre à la hauteur des attentes, évidemment indispensable pour les amateurs qui ne peuvent se permettre d'être en retard dans leurs effectifs. Quant à ceux qui découvrent la série avec cet épisode, c'est l'orgasme dès le coup de sifflet.