Cinq ans et quelques mois après le terrifiant SimCity Sociétés qui a depuis disparu des radars de l'éditeur (il n'est même plus présent sur Origin), Maxis revient aux commandes pour signer ce reboot de la série.
Entre la sortie de SimCity 4 et celle de ce nouveau SimCity, on ne peut pas dire que les fans de gestion ont été comblé. Il y a pourtant eu du monde au portillon pour tenter de détrôner le quatrième épisode. On a donc eu droit à SimCity Sociétés qu'il vaut mieux oublier, mais aussi Cities XL plus récemment. Au-delà de cette offre quelque peu considérable, il faut se l'avouer, il a fallu faire avec des essais plus ou moins convaincants, mais touchants des genres particuliers, comme ANNO 1404 et The Movies. Autant dire que lorsque Electronic Arts a annoncé un nouvel épisode pour la franchise SimCity, les fans se sont mis en mouvement. Plusieurs mois après son annonce, on y est, le jeu est entre nos mains. Première déception : on ne peut jouer qu'en ligne. Ce qui veut dire qu'on est lié aux serveurs d'Origin, le Steam d'EA, et que l'on doit passer par un launcher pour sélectionner son serveur. L'autre problème réside également dans le fait que même durant la partie, on est lié à cette composante online. Car si contrairement à Assassin's Creed II PC, le jeu ne se déconnecte pas alors que vous jouez, ici, si vous avez le malheur de quitter la partie alors que les serveurs sont « offline » (on vous l'indique, rassurez-vous), vous perdez l'intégralité de votre progression.
On ne va pas vous le cacher, le lancement du jeu, ajouté en plus à celui d'un addon pour Les Sims 3, n'a pas fait du bien aux serveurs et les premiers jours ont été laborieux, pour ne pas dire calamiteux. Quelques jours après ce baptême du feu et le déferlement de critiques qui vont avec, les serveurs sont de nouveaux disponibles, si bien que cette connexion obligatoire ne pose plus de véritables problèmes, et s'inscrit dans la volonté première de son développeur : il est imperceptible. Qu'on discute du bien-fondé de ce choix est une chose, mais il faut quand même l'avouer, cette nouvelle façon de jouer à SimCity apporte un véritable plus au gameplay toujours autant chronophage. Aidé d'un ami ou sur un serveur public, on va très facilement pouvoir passer des heures et des heures à construire sa propre ville, coopérant autant que faire ce peu avec les autres joueurs.
La coopération, du point de vue du jeu en ligne, et donc l'un des nouveaux aspects essentiels de ce nouvel opus. Si un autre joueur ne peut évidemment pas effectuer de modification sur votre carte, l'écosystème que vous allez créer va être plus ou moins lié à celui de la région tout entière. Comprenez par-là que si votre « invité » fait un peu n'importe quoi, cela aura une répercussion. Rassurez-vous cependant, il n'y aura pas d'énormes catastrophes, mais dans la mesure où vous pouvez vendre ou acheter des choses comme l'eau, l'électricité, profiter d'ambulances, de pompiers ou de policiers pour pallier à vos propres problèmes, vous aurez rapidement compris qu'il va falloir motiver les gens qui vous entoure à faire du bon boulot. Et encore plus lorsqu'il s'agit de gérer la criminalité. Car les criminels et autres meurtriers, ça peut conduire une voiture et aller voir ailleurs, et donc potentiellement créer un problème de sécurité dans votre propre ville, cambrioler des maisons, tuer ou prendre en otage des gens, et même brûler des usines. Autant de problèmes qui peuvent affecter le plaisir de vivre dans votre écosystème et faire fuir ses habitants ou ses futurs touristes.
Le but est donc d'arriver à maîtriser tout cela, tout en faisant en sorte que votre ville soit dans le vert, ou en tout cas à un niveau satisfaisant. Chaque heure, vous gagnez de l'argent, ce qui vous permet de construire des routes, des parcs ou encore des arrêts de bus pour rendre agréable la vie de tous vos sims. Si vous gérez votre ville aussi bien que vous rangez votre chambre, le massacre risque d'être terrible. Il faut savoir une chose : même si vous continuez à gagner de l'argent, le jeu ne prend en compte dans le taux bénéfices/dépenses que ce que votre ville produit. Si vous arrivez à un point de non-retour (qui est d'environ -20 000$ par heure), le jeu se permet de revenir en arrière à un moment moins critique. Dans SimCity, il n'y a pas de mode de difficulté. Tout le monde débute à la même enseigne et doit faire face plus ou moins rapidement à certains problèmes. Si vous pensez réussir à passer entre les mailles du filet, vous vous trompez et c'est là qu'est finalement le plus gros problème.
Que vous ayez 100 ou 250 000 habitants, le jeu va au bout d'un moment et de manière quasiment automatique, vous créer un ou plusieurs problèmes. Si les premiers peuvent paraître subtils, par exemple un problème d'eau que l'on comblera en achetant une nouvelle pompe à eau, d'autres vont s'avérer problématiques et s'inscriront sur la durée sans vraie solution. La faute à la taille des cartes. Pour certains, c'est un réel problème, car il est à l'origine de tous les maux. Après plusieurs jours passés à tenter d'optimiser plusieurs terrains, le résultat est sans appel : c'est u petit défaut, mais pas rédhibitoire. Lorsque l'on vient de SimCity 4, on a évidemment l'habitude de gigantesque carte et de la possibilité d'étendre sa ville au maximum. Dans SimCity la donne change complètement puisque chaque bâtiment que vous allez construire pourra à l'avenir s'étendre. Lorsque vous cliquez dessus, vous avez droit de « l'éditer » et donc de lui ajouter plusieurs fonctionnalités (avec des limites). Dans le cas d'une décharge, vous pouvez rajouter des camions poubelles et des terrains pour les ordures, pour la mairie, ce sont des ministères donnant droit à des bâtiments publics supplémentaires et ainsi de suite.
Tout cela, outre le fait de coûter très cher au final, car chaque bâtiment a des frais de fonctionnement (du plus petit parc à la plus grande tour), requiert une place considérable dont on ne peut percevoir les effets que très tard dans le jeu. Les premières fois, vous aurez comme automatisme de construire à tout va, en rang serré, pour ensuite vous étendre. Sauf que contrairement à SimCity 4, il n'est pas possible de gérer le sens du bâtiment que l'on veut placer, il reste coller à la route. On ne peut pas non plus supprimer une route sans supprimer tous les bâtiments autour, et même si on peut les améliorer, impossible de poser une route pour des tramways si vous n'y avez pas pensé au départ. La qualité de vie aux alentours des maisons, en ajoutant des parcs, des stades ou encore des bâtiments publics, aura un impact sur la densité des habitations, et donc du niveau de vie générale d'une partie de la carte. Avec le temps (et l'argent), vous allez donc pouvoir créer une sorte de centre-ville, avec autour ou un peu plus loin des habitations/magasins/usines moins chères qui composeront « la province » en quelque sorte de la « capitale ». Tout est donc une question d'optimisation de la place, et il faut beaucoup de la patience pour réussir à bien comprendre ce système jusqu'à ce que l'on arrive à l'accord parfait.
L'apprentissage n'est pas quelque chose de bien terrible, il est nécessaire, mais pour rendre le tableau plus sexy, les développeurs ont eu l'excellente idée de revoir l'intégralité de l'interface. Et force est de constater que le résultat est tout simplement un exemple de ce qu'il faut faire. Intuitif au possible et accessible même aux plus débutants, on trouve immédiatement tout ce dont on a besoin grâce à des icônes claires et à des bulles donnant une information simple et courte d'un éventuel problème. Le système de gestion financière est dans cette lignée, ce qui fait que l'on réapprend à jouer lorsque l'on est fan de la série depuis ses débuts avec un plaisir non dissimulé. Les heures passent sans que l'on s'en rende vraiment compte. Mais il y a toutefois quelques oublis, et les plus marquants, les plus frustrants même, restent sans l'ombre d'un doute le métro et le terraforming. Lorsque l'on hérite d'un terrain bourré de montagne, cela n'arrange pas les affaires, et quand on manque de place, car l'on n'a pas forcément pensé à optimiser nos constructions au tout début, le fait de ne pas pouvoir profiter du métro rapidement alors qu'il est présent depuis très longtemps au sein de la série, c'est une hérésie totale. On imagine bien qu'il finira par arriver tôt ou tard, sous la forme d'un DLC, mais ça n'en reste pas moins très décevant.
Enfin graphiquement, ce nouveau SimCity brille par son optimisation. Le jeu est beau, détaillé au possible, on peut suivre ses Sims comme bon nous semble, le fait de voir en temps réel ce qui se passe dans la ville tant au niveau des transports que du réseau électrique par exemple, offre un plus indéniable.
Conclusion : Problèmes de lancement mis à part, SimCity est bien l'épisode qui va enfin réconcilier les fans avec la saga de Maxis. Relativement complet, proposant des nouveautés en ligne à la fois passionnantes dans l'immédiat et prometteuse sur la durée, très beau et toujours aussi chronophage, ce reboot est un bel accomplissement. On aurait simplement voulu des cartes un peu plus grandes et moins d'oublis aussi scandaleux que le métro ou le terraforming.
Les 20 premières heure de découverte sont passionnante, l'illusion du fonctionnement de la ville marche parfaitement. c'est un réel plaisir d'y jouer.
Mais, des qu'on dépasse un certain seuil de population, les mécanisme du jeu deviennent obscure.
Le RCI ne fonctionne pas, l'ia est a la ramasse, la zone de construction est dans le style minimaliste, le nombre de la population est faussé.
Et, on apprend qu'EA a menti sur les calcules complexe justifiant le online only, un moddeur fait fonctionné le jeu offline.
Simcity 5 est une simulation qui ne simule rien.
2/10
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