
Après la gronde générale (et quelques menaces de mort), Unity tente de rassurer ses clients
A l'époque où il était parmi les sommets de l'organigramme Electronic Arts, John Riccitiello était parvenu à offrir à l'éditeur le statut de « pire entreprise américaine » aussi bien en 2012 qu'en 2013 (via USA Today). Depuis son arrivée chez Unity en 2014, l'homme entendait bien appuyer sa « réputation » et sans même parler de certains rapprochements suspects comme avec les experts de monétisation ironSource, Riccitiello a récemment fait très fort : monter contre lui la quasi-totalité des indépendants qui ont pourtant porté le moteur jusqu'à présent.
Pour rappel, l'actuel PDG de Unity (pour combien de temps d'ailleurs) avait sorti l'une des pires idées possibles de sa poche : faire payer aux développeurs une taxe « à l'installation ». En gros, si votre jeu a dépassé les 200.000 installations depuis sa sortie, il faudra cracher 0,20ct pour chaque nouvelle installation.
Et problème(s) :
- Si vous désinstallez votre jeu puis le réinstallez, ça compte pour une nouvelle installation (!).
- Cela inclus également les démos jouables (!!).
- Mais aussi les ventes style Humble Bundle ou même en bundle charité (!!!).
Et dernier point de détail : si le jeu est présent sur un service à abonnement style Game Pass et PS Plus… c'est le possesseur du service (donc ici Microsoft ou Sony) qui devront payer la taxe d'installation à Unity.
Bref, l'idée de merde par excellence, et il n'aura fallu que peu de temps pour voir plusieurs indépendants annoncer quitter Unity en urgence, pendant que Devolver sous-entendait de son côté être beaucoup plus « attentif » à ses partenariats (en gros, si le jeu est sous Unity, ils seront moins chauds à l'éditer) et que Massive Monster déclarait que Cult of the Lamb sera supprimé des stores le 1er janvier 2024.
Tout cela n'était que la partie visible de l'iceberg et après une réunion annulée suite à des menaces de morts anonymes et peut-être quelques coups de fil « amicaux » (Microsoft, Sony, Apple…), la semaine démarre avec un autre son de cloche : Unity annonce faire marche-arrière et va « modifier » ses plans, dont les détails ne seront donnés que dans quelques jours.
« Modifier », c'est loin d'être suffisant aux yeux de plusieurs indépendants qui continuent de pointer du doigt le manque de clarté et une totale perte de confiance.
publié le 18/09/2023 à 08:58 par
Gamekyo
Bien content de ne pas avoir lancé mes projets de jeu sur ce moteur, qui démontre bien qu'être dépendant de ces outils est contreproductif.
A minima maintenant Riccitiello doit être viré.
Modifier les plans c'est trop tard, leur réputation est pourrie désormais, il va y avoir un exode massif des devs vers Godot et Unreal (Epic qui s'en frotte les mains).
Encore si quelqu'un achète avant une grosse montée de la valeur, ok, suspicion mais là...
Concernant les menaces de mort anonymes :
Mais des doutes ont émergé quant à la crédibilité de ces menaces. Certains observateurs ont interprété cette annulation comme une manière d’esquiver des échanges qui s’annonçaient houleux. Il est très difficile de faire la part des choses ; mais si les menaces de mort sont évidemment injustifiables et intolérables, ce qui est sûr, c’est que Riccitiello n’a pas l’air pressé de s’expliquer sur cette affaire qui met l’industrie du jeu vidéo à feu et à sang.
On a appris depuis que les menaces de mort ont été émises par un employé d'Unity.
Je ne peux pas ne pas me dire que cette annonce n'avait pour but que de vendre ses actions le prix fort et d'en racheter d'autres à moindre coût (ex : vente à découvert).
quoi qu'on en disent j'ai pas envi de relancer unity
Ceci est le cas de yuji Naka
mais inversement si tu vends avant une chute de l'action, c'est pareil. Et donc surtout là cela intervient justement avant une décision qui a une répercussions directes sur le cours de bourse...les actionnaires qui eux ont gardés des actions peuvent légitimement se sentir léser et peuvent imaginer demander des comptes tout comme les acheteurs des actions de Riccitiello.