Conditions de test : effectué sur PlayStation 5 à partir d’un code review, uniquement en solo durant la campagne, un chouïa en coop en endgame pour le principe.
Comme un peu quasiment tout le monde dans la presse mondiale, ma version test de
Suicide Squad : Kill the Justice League est donc arrivée avec le lancement du jeu lui-même, ce qui hors rares exceptions (du genre des jeux dont les serveurs ouvrent Day One) n’est jamais grand gage de confiance dans un monde de toute façon fait de méfiance : les joueurs n’ont plus confiance en la presse, la presse n’avait pas confiance en ce jeu, et la
Warner n’avait pas confiance en la presse après les retours preview. Mais bref, le dernier
Rocksteady est donc arrivé et après ce qu’il faut pour boucler le jeu dont le plus gros des annexes et un peu de post-game, voici le compte-rendu de la part de votre serviteur envers qui je suis sûr vous avez totalement confiance (sinon ban).
Et je dois commencer par résumer simplement les choses en déclarant que
Suicide Squad est bien moins mauvais que ce à quoi on s’attendait. Une nomination pour la surprise de l’année ? Oui. Et ce oui, c’est parce que le jeu permet de retrouver le même amour pour DC qu’à l’époque des Arkham pour le Chevalier Noir, avec une belle attention faite aux différents protagonistes d’un scénario meilleur que prévu, faisant bien suite à la trilogie
Rocksteady en expliquant le pourquoi du retour de Batman sans pour autant perdre du temps dans les présentations. Tout le monde connaît Superman, tout le monde connaît Flash (etc), et si vous avez besoin d’en savoir plus, le codex est là. Et c’est donc plusieurs années après Arkham Knight que Brainiac vient envahir notre monde et plus précisément Metropolis en retournant nos principales forces terrestres contre nous, donc en corrompant l’esprit de plusieurs membres de la Justice League désormais « Vilains Super-Héros ». Quasi aucun espoir de survie face à cela et perdu pour perdu, Amanda Waller recrute de force quatre pourritures (Harley Quinn, Captain Boomerang, King Shark et Deadshot) avec une simple mission : buter d’une façon ou d’une autre tous les membres de la Justice League recrutés par Brainiac ou votre tête explose avant l’heure grâce à une bombe préalablement implémentée (également valable en cas de fuite). La confiance, toujours.
Malgré son statut de jeu à service,
Suicide Squad offre à partir de là toute la narration normalement attendue d’une expérience totalement solo, comme une vraie générosité dans le nombre de cinématiques et leurs mises en scène, un tas de dialogues in-game, de l’humour à la hauteur de la bande sans échapper à quelques lourdeurs, du gore parfois bien bien gore, et un doublage français de qualité bien qu’inégal : parfait pour Shark, Quinn, le Pingouin ou encore Waller, mais un certain manque de ton pour Deadshot et Boomerang. En combinant avec quelques gros boss, dont les affrontements ne sont pas non plus très originaux la faute à une mise en scène standard (si ça avait été full solo...), et plusieurs séquences à l’ancienne façon Épouvantail (sans en dire plus) en plus d’un monde ouvert qui évite d’en faire trop pour garantir un 60FPS sans accroc même sur Series S, on sent toutes les traces de ce qu’aurait pu être ce nouveau chapitre
Rocksteady si la
Warner n’avait pas une toute autre stratégie en tête.
Rocksteady a donc sorti sa trousse à outils pour faire de ces bases un GAAS, et en mettant de côté des skins de 10 à 20 balles comme dans un F2P, c’est surtout la structure qui en prend un coup. Un GAAS de ce type est répétitif par nature car fondant l’essentiel de ses fondamentaux sur la hausse constante de challenge et plusieurs couches d’équipement à gogo. C’est exactement ce que va faire
Suicide Squad mais les effectifs de
Rocksteady étant tout sauf habitué à ce style de jeu, on prend tout simplement ce qui existe ailleurs et on l’applique comme on peut. En résulte quoi ? Déjà un jeu d’action jouable jusqu’à quatre avec un style propre à chacun, mais pouvant être effectué sans problème en solo (les 3 autres sont dirigés par l’IA, assez efficacement) et la possibilité entre chaque mission de passer de l’un à l’autre (seuls le ou les persos dirigés par des joueurs gagnent en xp). Si ça peut vous rassurer, en mode normal, vous pourrez faire sans problème la totalité du jeu en solo et avec un seul personnage (Deadshot est le meilleur, point) sans subir trop de dégâts hormis dans les défis de fin, et ce n’est pas désagréable encore une fois grâce à la narration.

Ce qui ne vous empêchera pas de constater les problèmes de game-design, à commencer par une tonne de loot (à chaque mission, des gains du genre) alors que majoritairement inutile vu que le jeu vous offre déjà du type Légendaire en moins de 2h, qu’on peut de toute façon en crafter des tonnes quand on veut et qu’il faut attendre la fin pour voir les armes uniques dont la valeur sera essentiellement en endgame. L’autre problème, bah c’est que c’est diablement répétitif. Le système est carré avec quelques features propres à lui comme une bonne mise en avant des attaques élémentaires ou des styles d’attaque pour faire remonter votre jauge de bouclier, et si on a un peu du mal à tout saisir au début, on se surprend à multiplier plus tard les performances dans des phases il faut reconnaître bien nerveuses. Pour autant, c’est toujours pareil, juste la forme change : nettoyage de zone, défense de zone, capture de zone, civils à sauver en bourrinant tout, convoi à protéger… De fait, hormis les quelques phases narratives et boss, si vous enlevez les cinématiques, il est impossible de différencier une mission principale d’une annexe.
C’est défoulant mais la campagne de
Suicide Squad prend des allures de tuto géant où l’on court sans cesse après la prochaine cinématique jusqu’à se manger un gros mur dans la tronche, quand dans la dernière ligne droite (aucun spoil, ne vous inquiétez pas), le jeu prend un soudain tournant en nous proposant 13 objectifs aux allures de raids. Tant pis pour la variété encore une fois mais allons-y, on fait le premier, on bat le boss, cinématique… crédits de fin. Oui, les 12 autres objectifs, ce sera en fait de le cadre du suivi à raison d’un par saison on se demande quand même comment
Rocksteady parviendra à faire perdurer son expérience pendant 3 ans mais bon. Et le endgame ? Tout simplement la même choses, mais toujours plus dur, avec de l’équipement toujours plus balaise et un nouvel arbre de compétences pour booster peu à peu mais indéfiniment toutes vos stats. Vachement original…
Donc non personne ne ment negan faut bien préciser Shanks
Oui.
Après la fin, bah tu l'as verra dans 3 ans max (mais j'imagine moins car Rocksteady tiendra jamais jusque là).
ravyxxs
0 déco pour ma part mais je peux comprendre que ça peut gêner.
Par contre bon, les missions, elles durent 5 à 10 minutes donc tu perdras jamais grand-chose.
Moi je parle de progression solo ( difficulté etc?
Il ne me donne tjrs pas envie, surtout qu’il n’y a pas le coté frendly des gardiens de la galaxy. Là c’est trash comme les animated movies et les films. En gros, le DC que je n’aime pas
Le pire, c'est que le message de déconnexion serveur à lieu à chaque juste après avoir fini la mission où tu récupères tous les loots osef.. et tu retrouve comme un con à devoir refaire les missions (pas hyper fun qui plus est)
Franchement, de mon côté, une des pires expérience solo que j'ai faite depuis bien longtemps.. (même Diablo 4 m'a pas autant frustré à sa sortie).
Sinon l'interface, les loots, les stats pour tout et pour rien.. je pense que j'en suis devenu trop hermétique, je supporte plus. Gotham Knight m'avais clairement provoqué du dégout avec ces aspects là. C'est malheureusement du même acabit ici.
Le jeu à des qualités, mais le coeur du jeu lui même, c'est pas pour moi. Une fois la campagne fini, c'est "merci", aurevoir.
Après c'est sûr c'est le titre du jeu, mais personnellement je trouve ça trop exagéré, ils auraient pu faire plusieurs fins alternatifs.
Ah bah perso, j'ai trouvé ça couillu comme approche.
Le côté "on sauve tout le monde et la vie reprend", ça aurait été quand même vachement basique.
Après les solutions sont un poil facile et ça manque grave de mise en scène dans les affrontements, c'est dommage... Du full solo, davantage de variété et une mise en scène des boss façon Insomniac, on aurait eu une des perles de 2024.
Et puis quel plaisir de jouer avec d'autres protagonistes que les sempiternels "gentils" qui, cette fois ci, sont les méchants.
Et pour finir, l'humour est bien dosé et je me suis surpris à esclafer de rire plus d'une fois devant certaines répliques.