La cave à munitions...
Ah Cave! L'un des maîtres incontestés de jeu de shoot. Tout ceux qui eu la chance de mettre un jour une pièce dans la slot de la borne de
Donpachi peuvent confirmer ses dires. C'est en 1996 que le hit de Cave débarque sur la 32 bits dans une conversion très fidèle de l'arcade.
Le monstre Donpachi était surtout connu par les connaisseurs du monde de l'arcade comme l'un des premiers Manic shooter. Dans ce genre, Cave fut une société avant-gardiste sans oublier les gars de Toaplan à qui certains puristes attribuent la création du genre avec Batsugun en 1993. Ironie du sort, Cave est formé par des anciens de Toaplan justement.
Le manic shooter, c'est encore pire qu'un shoot. C'est ce que le survival horror est au jeu d'action, à savoir un jeu où l'on passe plus de temps à éviter des milliards de bombes à l'écran, en se faufilant tout en essayant de détruire ce que l'on peut. Le jeu demande donc une parfaite étude de la hitbox de votre vaisseau.
La 1ere chose qui frappe dans ce jeu, c'est les graphismes, qui portent indéniablement bien la pate Toaplan/Cave, avec ces tanks de 4 étages regorgeant de détails fait main et des explosions de toute beauté dans tous les sens.
Contrairement à certains pontes du genre, Donpachi se veut être un titre lisible, accessible au commun des mortels et surtout ludique. Parfois, certains danmaku
(nb: terme japonais désignant Manic Shooter) sont plus une torture masochiste qu'autre chose. Là les boules ennemis sont roses, et donc très visibles, car attirant l'œil. Pas besoin de se concentrer en explosant ses yeux, là le confort visuel est parfait, et on se concentre sur l'essentiel et c'est tout.
La jouabilité est donc réglé comme une montre suisse, à savoir parfaite, de par la lisibilité de l'écran mais aussi grâce à un level-design d'une logique imparable qui permet d'anticiper naturellement les trajectoires des ennemis, nous plongeant directement dans le feu de l'action. La hitbox de notre petit vaisseau est aussi tres bien placée et il n'est pas rare d'éviter avec joie une explosion imméritée à cause d'un malheureux pixel qui dépasse comme c'est le cas dans R-Type par exemple ...
Au niveau des vaisseaux, d'abord leur nombre: 3. Chacun a un tir principal et une smart bomb différente. D'ailleurs cette smart bomb a tendance à ralentir considérablement le jeu mais en contre-partie nettoie radicalement l'écran. La smart bomb alliée au laser offrent une protection totale contre tous les projectiles, ce "cocktail" devient assez indispensable contre les boss !
Autre petite originalité du jeu, le hit counter qui est en fait une sorte de combos qui nous compte le nombre d'ennemis abattus d'affilée. Le faire grimper représente un gros challenge pour les hardcore gamers, c'est là où Donpachi prend toute sa dimension, sa dimension scoring.
En ce qui concerne enfin la durée de vie, elle varie comme toujours dans ce genre de jeu, selon le skill du joueur. Ainsi les 7 niveaux hyper jouissifs de la campagne peuvent être bouclées assez rapidement par un pro du shooting-game, les néophytes le trouveront bien difficile.
Une fois le premier loop fini, on recommence le jeu dans un second loop en prenant le même chemin avec une difficulté encore plus inhumaine pour finir avec le vrai boss du jeu , l'inimitable abeille géante qui hantera toute la serie
Donpachi est un premier jet de Cave sur Saturn. Techniquement abouti sans être exceptionnel, le titre se distingue surtout par son gameplay solide qui porte la marque de son géniteur. A conseiller vivement aux fans (qui l'ont certainement dans leur ludothèque), les autres je vous redirige vers son successeur Dodonpachi, meilleur en tout points. Mais celui-là vaut son pesant de cacahouète quand même....
Fiche Technique:
Titre: DONPACHI
Développeur: CAVE
Éditeur: ATLUS
Genre: SHOOT THEM UP
Année: 1997
Autres supports: ARCADE (Cave 1st Generation Hardware), PLAYSTATION, PLAYSTATION 2
Nombre de joueur(s): 1
Localisation:
NOTE PRESSE (Sega Saturn Magazine
Vol.7 - Avril 1997)

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