On m'a volé mes bananes!!!
En 1994, Nintendo décida de remettre sur le devant de la scène un des personnages emblématiques du début des années 80, Donkey Kong.
Le célèbre gorille kidnappeur fût très vite supplanté par Mario et ses amis, sans oublier Samus Aran de Metroid et Link de The Legend of Zelda, qui reléguèrent définitivement notre primate comme personnage démodé bon pour le musée de la firme de Kyoto.
Cepedant, il refera quelques timides apparitions dont la plus notable est celle dans Super Mario Kart où son fils Donkey Kong Jr. apparaît comme personnage jouable.
L'année 1994 marque donc le retour de notre ami poilu, et quel retour puisqu'il jouera les premiers dans un jeu de plateforme développé par Rare, qui marqua tous les joueurs de la génération de l'époque.
Face à la déferlante des nouvelles machines 32 bits de Sega et Sony, sans oublier les autres, Nintendo se devait de réagir mais le soucis est que leur console, la Ultra 64 était loin d'être prête. La firme de Kyoto a donc décidé de créer via ce personnage, un jeu vidéo extrêmement impressionnant sur Super Nintendo, histoire de rappeler à tous les acteurs qu'il faudra encore compter sur leur 16 bits malgré son âge avancé.
Et en effet, la première fois où le titre fût présenté à la presse, à l'occasion du salon Consumer Electronic Show de Chicago en 1994, l'ensemble des journalistes pensaient que le jeu tournait sur une nouvelle console! Ce qui n'est bien sûr n'est pas le cas et qui prouve là-encore l'exploit technique réalisé par les développeurs britanniques de Rare. Mais outre l'aspect visuel, Donkey Kong Country s'imposa rapidement comme une référence incontestable du jeu de plateforme. Retour donc sur un titre phénoménale du catalogue riche en hits de Nintendo.
Donkey Kong
Pour une fois, Donkey Kong ne jouera pas le rôle de méchant, et deviendra à l'occasion de ce jeu un héros dans le bon sens du terme de Nintendo. La trame très simple et parfaitement dans le "style Nintendo" nous narre l'histoire d'un vol commis par le gros King K.Rool et ses amis Kremlins.
En effet King K.Rool a tout simplement subtilisé la réserve de bananes de Donkey Kong. Ce dernier décide donc d'aller récupérer son stock de bananes en compagnie de son ami Diddy Kong.
Trois autres personnages aideront Donkey dans son aventure mais d'une autre manière. Candy Kong sera notre point de sauvegarde, Funky Kong pourra nous ramener à des mondes déjà visité, et enfin le vieux Cranky Kong (qui est le tout premier Donkey Kong, celui de 1981) nous donnera de précieux conseils pour bien progresser.
La trame est rigolote, les personnages sont sympathiques, et l'ambiance du titre est très imprégné d'humour.
Donkey Kong Country est donc un jeu de plateforme classique dans son gameplay. Le jeu se divise en 6 mondes. Chaque mode comprend environ 6 niveaux de gameplay en plus des 3 protagonistes de la famille Kong. Chaque monde se déroule à un univers singulier de l'île de Donkey Kong mais globalement la mécanique de jeu reste identique. On retrouve des niveaux pur plateforme, des niveaux aquatiques, et enfin des niveaux à scrolling à bord d'un chariot. L'action s'en retrouve donc relativement varié, ce qui est très agréable.
Le jeu se joue à 3 boutons. Un bouton permet de sauter, un autre permet de faire une attaque sous forme de roulade, et enfin un dernier bouton permet d'intervertir les 2 singes. Car comme dans Sonic The Hedgehog 2, on contrôle un des 2 primates, l'autre ne fait que nous suivre. A la différence près que dans Sonic 2, Tails ne servait à rien ou presque, ici on pourra en plein niveau choisir qui contrôler, Diddy ou Donkey, selon la situation nos affinités personnels (beaucoup de joueurs préféraient car plus vif, plus rapide). Aussi le bouton de l'attaque maintenu permet à nos 2 amis de courir. Dans Donkey Kong Country, il n'y a pas de points de vie. La gestion de la santé se fait par les singes. Si Donkey se fait toucher par exemple, il s'enfuit et on contrôle notre second singe en réserve, Diddy. Si le joueur ne dispose que d'un singe, et que ce dernier se fait toucher, le joueur perd une vie. Une gestion de la santé très simple donc.
Donkey Kong et Diddy Kong se différencie dans leur manière de jouer. Ainsi Donkey est plus lourd, plus lent, mais est plus fort. Il est capable d'éliminer les ennemis les plus robustes de manière aisée en leur sautant dessus comme les plus gros Kremlins que sont les Kritters ou les Krushas. Ce qui n'est pas le cas de Diddy puisqu'il a besoin de tonneaux pour éliminer ces ennemis résistants. Par contre Diddy est plus vif, plus rapide, et saute plus haut.
A l'intérieur des niveaux nos 2 compères pourront bénéficier d'une aide précieuse de leurs amis de la forêt. Ils pourront chevaucher le puissant rhinocéros Rambi, une autruche très rapide Expresso, Engarde l'espadon qui permet d'éliminer les ennemis aquatiques, Winky la grenouille qui saute très haut et qui peut éliminer les abeilles, et enfin Squawks le perroquet que l'on chevauchera pas mais qui nous accompagnera dans les stages obscurs pour nous éclairer avec sa lampe torche. Ces différents animaux amènent un réel plus dans le gameplay en le variant tout simplement. Aussi la gestion de la santé dès que l'on monte un animal. Si on se fait toucher c'est l'animal qui disparaît, un comme dans Super Mario World avec Yoshi.
Outre les différents animaux, il existe aussi différent tonneaux. Le tonneau marqué du logo DK permet récupérer un des 2 singes, le tonneau étoilé placé en milieu de stage fait guise de checkpoint. Le tonneau marqué d'un impact blanc permet de se projeter en avant ou dans les airs, le tonneau avec l'inscription TNT déclenche une explosion et enfin le tonneau en bois permet de frapper un ennemi coriace. N'oublions pas le tonneau en fer qui aura aussi son utilité dans l'aventure.
Comme tout jeu de plateforme qui se respecte, Donkey Kong Country dispose de tout un tas d'objets à récupérer au fil des niveaux. Tout d'abord les bananes, qui permettent de récupérer une vie supplémentaire si on arrive à en collecter 100 unités. Chaque niveau dispose aussi de 4 pièces K O N G à récupérer. Plus on avancera plus elles seront difficiles à trouver ou à prendre. Les 4 pièces donnent elles-aussi une vie supplémentaire. Enfin, les développeurs de Rare ont disséminé dans pas mal de niveaux les animaux en or. Ces trophées représentent les animaux que l'on chevauche et que l'on préalablement présenté. Une fois 3 trophées récupérés, on entre dans un bonus stage qui fera lui, gagner plusieurs vie supplémentaire, sauf que ce bonus se joue uniquement avec l'animal concerné. Si on a rassemblé par exemple 3 trophées en or représentant Rambi, on jouera dans le bonus stage de Rambi, en contrôlant uniquement Rambi.
En parlant de bonus stage, le titre empreinte énormément aux Mario de ce côté-là. Le jeu dispose d'une Warp Zone qui comme dans Super Mario Bros emmène au niveau 4.1. Le jeu est bourré de passages secrets, de salles secrètes. Tout trouver représente un véritable challenge. Les développeurs ont eu la bonne idée d'intégrer un compteur en pourcentage pour donner au joueur une indication sur le fait de la découverte des secrets du jeu donc. Il est ainsi possible de finir le jeu non pas à 100 mais à 101!
Outre les features que l'on a listé ci-dessus, le jeu en lui-même est excellent. Les niveaux bénéficient d'un level-design et d'un game design très soigné. Le bestiaire est rigolo parfaitement dans l'esprit Donkey Kong. D'ailleurs certains sont issus de Donkey Kong 3, comme les Zingers. Les Kremlins s'inscrivent parfaitement dans l'imagerie de Donkey Kong et font office d'ennemis amusant et crédible, puisqu'ils font un peu à l'ennemi de Mario Bowser pour le côté reptilien. Tout dans ce jeu respire le travail bien fait et un énorme soucis du détail. La seule déception venant du gameplay réside dans les boss, assez ratés. Leurs combats sont sans imagination. Seul le dernier boss est vraiment réussi.
Ce qui a fait la renommée et la gloire de ce jeu est bien son visuel inimaginable à l'époque sur une console 16 bits. Les graphismes du jeu ont été entièrement conçu sur une station Sillicon Graphics, et sont entièrement modélisés en 3D. Ce jeu fait donc parti des tous premiers jeux de plateformes, si ce n'est le premier en 2,5D. Le rendu à l'écran est tout simplement dément! Les décors sont variés, beaux, extrêmement riches avec moult détails. Certains effets nous avaient laissé, joueurs de l'époque, tout simplement sur le derrière comme les effets aquatiques, la neige, et les effets de lumière dans le niveau souterrain "STOP" "GO", le stage le plus bluffant du jeu seulement d'un point de vue purement technique! Aujourd'hui encore, et malgré les grands progrès du jeu vidéo en matière de graphique, le titre de Rare reste toujours aussi agréable et accrocheur visuellement parlant. Une véritable claque atomique en 1994.
Avec de tels graphismes, nos 2 compagnons et leurs ennemis avaient intérêt d'assurer au niveau de l'animation, et ils assurent. Les équipes de Rare se sont carrément rendus au parc zoologique de Rhode Island pour capturer les mouvements de vrais singes et les intégrer à leur jeu! Le résultat est là-encore extrêmement impressionnant, ces primates ressemblent comme à s'y méprendre à leur voisin de la vie réel. Leur mouvements souples, riches, avec énormément d'étapes d'animations pour l'époque. Notons aussi des animations propres des personnages comme Donkey Kong qui tape sur sa poitrine etc... Les ennemis sont aussi au niveau et dispose d'animations parfaitement acceptable. Bref le jeu en jette de partout. Même au niveau musical. La composition sonore faite par plusieurs musiciens est riche, extrêmement travaillé, et colle parfaitement aux décors visités. Le thème le plus marquant restera sans aucun doute celui des niveaux sous-marins, qui là-encore pousse le chipset sonore de la Super Nintendo dans ces derniers retranchements.
Pour résumer, Donkey Kong Country, c'est un jeu 32 bits sur une console 16 bits.
Enfin les commandes sont instinctives, souples au possible, précises, c'est le perfection absolu. Ni plus, ni moins!
Donkey Kong Country fût à l'époque de sa sortie une réussite totale, une claque atomique asséné aux joueurs ainsi qu'à toute l'industrie par conjointement Nintendo et Rare. Ce jeu marquera le début d'une longue histoire entre le studio britannique peu connu à l'époque et le géant nippon, pour le plus grand plaisir des joueurs. Même si il est relativement classique dans son gameplay, Donkey Kong Country dispose d'un visuel à couper le souffle à son époque, d'une ambiance très réussie, ainsi qu'un très bon challenge pour les joueurs qui aiment terminer les jeux à 100.
Donkey Kong Country est, en conclusion, un titre qui a marqué l'histoire du jeu vidéo, et fait référence aujourd'hui de classique totalement indémodable.
Fiche technique: Titre: DONKEY KONG COUNTRY Développeur: RAREWARE Editeur: NINTENDO Genre: PLATEFORME Année: 1994 Autre support: GAME BOY ADVANCE Nombre de joueur(s): 2 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 037 - Décembre 1994)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus retro:
Et en prime la publicité française du jeu.
Un véritable mythe sur lequel j'ai passé des heures , et encore sur sa suite , le démentiel Diddy's Kong Quest ,qui effectivement le surpasse sur tous les plans.
Sinon ,pour ta réfléxion sur les jeux de plate-forme , je suis assez d'accord avec toi ,même si je situerai plutôt le dernier chef d'oeuvre absolu de la catégorie comme étant Banjo-Tooie!
Il est un peu plus axé aventure Banjo Tooie quand même, mais c'est quand même une enorme plateforme au même titre que Conker que j'aime beaucoup d'ailleurs
je suis même devenue epilepsik par moment surtout le DK 2 avec Diddy Kong et Dizzy kong mais le 1 je l'ai fini au la main trop fun les reptiles qui se font dégager par le rhinoceros arf le meilleur jeu nintendo de la SNES ah merde y'a rareware dedans