Une armée de zinc!
Encore du Maximo avec cette fois-ci la suite du premier,
Maximo Vs Army of Zin ou
Makai Eiyûki Maximo - Machine Monster no Yabô au pays du soleil-levant, sortit en septembre 2003 au Japon et en début 2004 chez nous.
Après un premier épisode que j'estime être assez réussi malgré des défauts notables comme la difficulté mal dosé par exemple, j'ai abordé ce second opus avec une certaine curiosité. Et bien il faut dire que le Studio 8 de Capcom nous a pris au dépourvu en revoyant leur copie de A à Z. Effectivement, cette suite est vraiment très différente du premier Maximo, la question légitime que l'on peut se poser, ce Army of Zin surclasse-t-il le premier? Éléments de réponses ci-dessous.
Un mot sur le scénario du jeu. L'histoire démarre sur un flashback qui se situe 500 ans avant l'action du jeu. On y découvre un certain
Lord Hawkmoor, héroïque chevalier qui a réussit à sceller dans un château tout en se sacrifiant toute une armée de monstres mécaniques,
les Zin. Et devinez quoi, ces monstres sont de retour libérés par un être obscur.
Maximo qui parcourt le pays avec Grim, qui est désormais son allié (la faucheuse du premier Maximo), continue à chercher sa bien-aimée Sophia portée disparue depuis la fin du 1er. Jusqu'à lorsqu'il tombe nez à nez avec ces drôles de monstres qui terrorisent la population.
Ni une, ni 2, il décide de les éradiquer de ce monde, se détournant de son objectif initial (retrouver Sophia si vous suivez). Vous apprendrez à la fin du jeu qui est à la base du retour de ses machines

.
Ce scénario n'a strictement rien à voir avec le premier. Je dirais même que ce scénario n'a pas grand-chose à voir avec la "mythologie" Makaimura. On se retrouve devant des ennemis assez mecanique, dans un univers lorgant plus du côté du steampunk que de la fantasy. Autant dire que l'ambiance de ce Maximo m'a quelque peu dérouté, on s'écarte clairement du chevalier Arthur...
Outre l'ambiance, le gameplay a subit lui aussi une cure de jouvence pour être en adéquation avec les joueurs des années 2000. Fini les restrictions old school du premier, des sorts temporaires etc, ici Maximo pourra utiliser 2 armes, son épée et un marteau que l'on pourra interchanger comme bon nous semble en appuyant sur L1. Il pourra récupérer un upgrade pour chacune des armes, un upgrade définitif!
Fini le système de sauvegarde moyennant des pièces, ici elle devient gratuite et surtout libre, Maximo pourra acheter de l'équipement (boucliers, caleçons), des techniques de combat, des points de vie, des armures, des up et des conseils chez les 2 revendeurs qui se trouvent dans les niveaux. Bien sûr, toutes techniques, ou équipements achetés seront des acquis jusqu'à la fin du jeu. Un petit côté RPG fort sympathique, on pourra façonner notre héros à notre guise, genre le mettre le caleçon à trésor pour trouver les coffres cachés, ou encore l'équiper du bouclier Midas qui permet d'attirer sur soi les pièces d'or.
Fini donc l'aspect "gestion" du premier, sauf pour la consommation de la jauge. Chaque utilisation de certaines techniques fera utiliser de la barre de magie.
Le gameplay de Maximo pad en main est assez similaire au premier, sauf que notre héros a plus de coups, d'autres ont disparu, et surtout un compteur de combo apparaît à l'écran pour un côté combat "kill them all" plus appuyé que le premier. A noter, nouveauté de taille par rapport au premier, on pourra contrôler Grim en appuyant sur R1. Il pourra tuer les ennemis très facilement, même les plus coriaces, et ne subira aucun dégâts. Par contre son utilisation est limité dans le temps à travers sa propre jauge. On pourra améliorer sa jauge 3 fois chez un marchand moyennant pièces d'or. Ce qui a pour effet d'allonger le temps d'utilisation de Grim.
Autre chose durant notre campagne qui se découpe en une vingtaine de stages, on devra en permanence sauvez des villageois ou guerriers humains pourchassés par les Zin. Ces derniers nous récompenseront par des pièces d'or, une choppe de santé, ou une clé. A noter que pour faire des emplettes avec les 2 vendeurs (le vieux et le jeune) il faudra toujours au préalable les sauver! Si ils se font tuer sous vos yeux, ben pas d'achat possible. Soyez vigilants.
Concernant les stages, Capcom a mis fin à l'organisation des stages du premier opus. Ici on a une carte, avec des stages qui apparaissent au fur et à mesure. On ne peut plus sélectionner les stages comme on veut, on suit le cheminement du jeu d'une façon linéaire, même si il est possible de revenir sur un stage pour y découvrir tous les secrets.
Les stages sont de tailles variables, certains sont très grands, d'autres tout rikiki (l'Eglise par exemple), les niveaux les plus longs se trouvent à la fin du jeu, notamment le tout dernier, qui est à la fois long et difficile avec une grosse profusion d'ennemis, et des passages plateforme digne du premier. En tout cas de bout en bout, le level design est très réussit, rien à dire.
Maximo Vs Army of Zin affiche une technique plus aboutie. Déjà, très bonne initiative, le jeu est en 60 Hz en PAL, et çà s'en ressent. Le jeu est globalement plus joli, plus net que le premier, même si on reste dans le même ton de couleurs fadasses que le premier. Les nouveaux effets (pyrotechniques, lumières, chaleur) sont enfin dignes de la PS2! Le bestiaire, bien qu'il bénéficie d'un design avec toujours cet esprit "cartoon/Tim Burton" m'a moins séduit que le premier. Normal, vu la non-filiation avec Makaimura.
Les NPC sont nombreux ce qui produit une immersion nettement plus accentué que le premier Maximo plus monotone, mention spéciale aux villageoises très bien modélisées! Rien à dire sur les quelques CG, très bien réalisées.
L'animation est correct dans l'ensemble, le truc qui fait tâche ce sont les gros ralentissements quand l'écran est surchargé d'ennemis. J'ai aussi noté du clipping par moment. Mais globalement çà va, Grim est très bien animé.
La jouabilité est en hausse, les passages plateformes très chiants du premier ont presque disparu, la caméra devient totalement libre, une très bonne maniabilité.
La bande-son arbore des thèmes classiques, loin d'être inoubliables, et surtout sans grand rapport avec Ghouls'n Ghosts. De ce côté-là je préfère le premier Maximo. Aussi, les dialogues sont peu nombreux, les villageois disent pendant tout le jeu la même chose. les bruitages sont absolument identiques au premier Maximo, donc très bon.
Le jeu est désormais accessible, le Studio 8 a rectifié son tir en proposant 2 niveaux de difficulté, normal et difficile. Bien sûr j'ai choisi le mode normal.
Le soucis de ce Maximo Vs Army of Zin, c'est d'abord sa durée de vie! Tenez-vous bien 3h45 sont suffisants pour un joueur moyen, pour le boucler la campagne solo à 87

! Famélique. Surtout comparé au premier Maximo et sa trentaine d'heures de jeu. Pour le finir à 100

, rajoutez environ 2 ou 3 heures. Même en niveau de difficulté difficile le jeu n'est pas insurmontable. Cela est dû au nombreux check-points, à la possibilité de s'accrocher avec son épée à une plateforme ou encore à une utilisation de Grim dans les passages délicats pour se sauver. Les niveaux sont donc beaucoup plus facile à traverser que le premier. Par contre, totalement à l'opposé du premier, les boss sont plus coriaces, et nécessiteront une vraie tactique de combat, alors que dans le premier Maximo ils étaient tous plutôt simples.
Par ailleurs, le jeu est très linéaire, plus linéaire que le premier, qui lui nous proposait le choix des niveaux.
Le côté action est aussi un peu trop prononcé, certains stages ne se résumant quasiment qu'à çà. Un problème car les combos sont peu nombreux, peu variés, ce qui rend le produit fatalement assez répétitif.
Enfin, un défaut pour moi, le manque de liant avec l'univers de Ghouls'n Ghosts. Certes on ne va pas nous servir tout le temps des zombies, mais ces machines mécaniques m'ont laissé de marbre, et cette ambiance ne prend pas.
Ce second épisode fait une concession de taille. En devenant plus accessible, il a oublié le challenge, et pire la durée de vie, tout en devenant dans le même temps plus linéaire. Le jeu ressemble moins à un Makaimura, heureusement que la présence de villageois fait marquer des points à l'ambiance du soft. Le jeu dispose de graphismes plus beaux, d'un côté action plus soutenu et toujours d'un très bon level-design. Au final je l'ai trouvé inférieur au premier, un jeu un peu moyen.
Fiche technique:
Titre: MAKAI EIYÛKI MAXIMO - MACHINE MONSTER NO YABÔ
Développeur: CAPCOM
Editeur: CAPCOM
Genre: ACTION-PLATEFORME
Année: 2003
Autre support: EXCLUSIF
Nombre de joueur(s): 1
Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 135 - Novembre 2003)

Screenshots:
Bonus:
Rien du tout.