Let's rock, baby!
Grand jeu aujourd'hui à passer sur le banc d'essai, j'ai nommé l'immortel Dante dans le premier opus de Devil May Cry. Alors que le 4e épisode est disponible depuis une poignée de mois sur nos chères next-gen, j'ai décidé encore une fois de mettre à contre-courant de l'actualité pour vous parler de la genèse de cette série.
Paru en 2001, (très tôt) sur la toute récente PS2, Devil May Cry portait en lui l'espoir des joueurs qui jusqu'alors n'était pas vraiment gâté sur la console de Sony (surtout à côté d'une Dreamcast agonisante qui crachait du hit à gogo, dans son élan de désespoir).
Ce titre avait une ambition. Moderniser et remettre au goût du jour un genre videoludique en perdition durant la génération 32/64 bits: le Beat Them All.
Retour donc sur cette production, avec sans doute le héros le plus classe du jeu video: Dante!
Trish
Déjà le nom même de Dante ne doit rien au hasard. En faisant quelques petites recherches, je suis tombé sur ce poète italien du XIIIe siècle (période gothique) qui comme le héros de ce jeu, a été banni de sa Florence natale et mourut à Ravenne. Ce poète faisait parti des Guelfes blancs, une faction qui s'opposait à l'ingérence du Pape dans la ville de Florence.
Dans DMC, Dante qui est mi-homme, mi-démon est le fils de Sparda, un guerrier légendaire du monde des ténèbres qui se retournera contre les siens pour protéger le monde de la lumière, le monde des hommes! Cet acte courageux a entraîné des conséquences, puisque Sparda ainsi que ses descendants ont été bannis de l'Underworld.
Autre point de convergence avec le poète italien, le fait que le jeu propose une atmosphère gothique unique, qui nous plonge tout droit dans un simili-enfer (surtout à la fin du jeu, où on peut dire qu'on y est vraiment). Là encore, le poète italien dans son œuvre Divine Comédie (là encore un terme repris dans le jeu), nous parle dans la première partie de sa visite en enfer, le point départ vers le purgatoire et le paradis pour finir.
Dans son voyage en enfer, le poète sera accompagné d'un autre et illustre écrivain: Virgile, le célèbre poète latin. Virgile? Là encore un nom qui apparaît dans le jeu puisque c'est le frère de Dante. Dans l'œuvre de Dante, Virgile est son guide dans les enfers.
A ce sujet je vous mets une image ci-dessous pour soutenir ces propos:
Dante et Virgile visitent l'Enfer William Bouguereau (1850)
Bref, comme vous le constatez le background du jeu très riche, et s'appuie en très grande partie sur l'œuvre principal de Dante Alighieri.
Concernant le scénario propre du jeu, on découvre Dante dans l'introduction, affalé sur son fauteuil, au fond de son bureau, l'agence Devil May Cry en train de se la péter au téléphone.
Quand soudain une jeune et fille du nom de Trish fait irruption avec fracas, pour constater qu'il est bien le grand Dante, l'homme des sales besognes (accessoirement le fils de Sparda), et surtout de l'aider à empêcher l'imminente venue du seigneur des ténèbres Mundus sur notre terre.
Mundus qui a crée un portail reliant les 2 mondes au sein du château sur l'île Mallet.
Que dire sur l'intrigue, si ce n'est qu'elle est assez discrète. En fait le scénario comme dans ce genre de jeu est surtout présent au début, et à la fin, peu au milieu. Par contre là où Devil May Cry marque des points c'est dans cette atmosphère, ce background que j'ai décrit plus haut très fournit. Et je parle même pas de la classe du héros qui déchire tout simplement!!! Poseur, super stylé, des remarques hollywoodienne en veux-tu en voilà, bref Capcom a tellement soigné le chara-design de son héros, que certain l'élève au rang de MYTHE videoludique. Rien que çà.
L'aspect gameplay. Je n'ai pas vraiment envie de pondre un truc indigeste en passant en revue tout ce que l'on peut faire dans ce jeu. D'abord, sachez que l'on peut équiper 2 armes, armes blanches, et armes à feu en même temps. De l'épée Alastor aux 2 guns, en passant par Ifrit (gantelets en feu) et le lance-grenade, l'arsenal est réussit. Ce qui est génial dans ce jeu, c'est que les développeurs ont su combiner 2 gameplays différents arme à feu+sabre, pour donner un ensemble cohérent et très jouissif.
A ce sujet, sachez que plus on tue avec du style, plus on ramassera d'orbes rouges, la monnaie du jeu qui permet de faire de l'upgrade d'armes ou d'acquérir des nouveaux skills. Cette notion de style est vraiment un élément nouveau dans le jeu d'action.
Il ne faut pas non plus occulter l'état diabolique, qui en l'activant nous permet (pendant un laps de temps donné) de transformer notre avatar en démon et frapper/shooter encore plus fort. Cet état combiné à des skills provoquent des dégâts énormes auprès des ennemis.
Un état diabolique dont on pourra rallonger la durée grâce là-encore à l'upgrade. Bref, vous détailler le gameplay de Devil May Cry est une tâche longue, j'ai qu'une chose à dire, c'est qu'il est à la fois bourrin/jouissif/riche/et même subtil.
Autre point concernant le gameplay, le système de note à la fin du niveau. Notes qui vont de S (la meilleur) à D (la plus nul). Un bonus d'orbes est attribué proportionnellement à nos performances. En gros pour avoir des super notes, il vous faudra boucler le niveau très vite. Aussi la présence de salles secrètes est aussi à signaler.
Enfin je terminerai ce paragraphe en disant que le premier Devil May Cry propose pas mal d'énigmes (à la Resident Evil, çà va pas très loin je vous rassure), qui nous forcent à faire du va-et-vient dans les niveaux ce qui cassent un peu le côté relativement linéaire du jeu. Là encore on sent la présence de Mikami dans le projet.
Aussi, je note une certaine variété dans l'action, notamment avec les scènes sous-marines (armées de notre Needle), et la première confrontation avec Mundus, qui est juste un shoot 3D à la Starfox, grosso modo!
Bref, de ce côté-là le jeu ne déçoit pas du tout.
Du côté de la technique maintenant! Qu'est-ce qu'on a? On a d'abord un jeu qui a vieillit graphiquement. Même si il n'est pas laid, il souffre principalement de la comparaison avec le petit dernier qui lui met juste 7 ans de progrès technologique dans la gueule!
Néanmoins, le design est de qualité, le chara-design est monstrueux, tout comme le bestiaire inspiré, et les boss qui sont justes impressionnants. Sans parler du level design très réussit, les différents effets de lumière, jeu d'ombre etc... Quelle claque graphique que fût ce jeu quand même en 2001!! C'était quelque chose!
L'animation est juste magnifique. Les mouvements de Dante respirent la classe, la souplesse, le double saut est un régal à jouer et à voir. Par contre, point négatif, Dante est assez lent dans ces déplacements, surtout quand il court.
Je n'ai pas constaté de chute de frame-rate, ou de gros ralentissements, le jeu bouge bien, le moteur physique est de qualité.
La jouabilité, parlons-en. Sans doute l'un des points négatifs du jeu, à cause d'une caméra qui parfois elle-aussi descend en enfer. Surtout pendant les boss en fait, où certains plans vous feront faire des crises de nerfs et éteindre la console, juste parce que vous avez perdu à cause de ce sale problème.
Que voulez-vous, le jeu est tellement bon qu'on s'accommode à ce défaut, on s'y fait, et puis personnellement je trouve que cela rajoute de la difficulté au titre ce qui n'est pas pour me déplaire. A titre de comparaison, Ninja Gaiden Black est supérieur de ce côté-là, c'est dire quand même...
Enfin la composition sonore est juste monstrueuse, elles contribuent grandement à donner cette ambiance néo-gothique au jeu en mélangeant du classique à de la techno, avec même des thèmes chantés.
Enfin la durée de vie est assez bonne, même si chaque niveau se termine en une dizaine de minutes environ. 23 missions nous attendent + 11 missions secrètes, ce qui amène le total à 34 (34 est le nombre de chants des enfers dans la Divine Comédie de Dante, comme par hasard......).
La rejouabilité est très bonne puisque en le finissant on débloque un mode hard (qui est vraiment hard pour le coup).
Les petits reproches que je ferai sur Devil May Cry, ce sont d'abord les caméras. L'autre problème, ce sont les boss qui reviennent souvent durant l'aventure, avec à chaque fois une impression chez le joueur de déjà vu, déjà joué. (Nero angelo revient à lui-seul un grand nombre de fois par exemple).
Autre point de divergence, le fait que le jeu ne soit pas affiché en 60 Hz dans sa version PAL, ce qui est bien dommage. Enfin, les gens qui ne vivent que pour des jeux cérébraux trouveront DMC relativement bourrin, ce qui n'est pas mon cas.
Outre-passons ces petites imperfections, et affirmons-le haut et fort; oui Devil May Cry est encore aujourd'hui une réussite et sans doute l'un des meilleurs opus de la série.
La classe de Dante y joue pour beaucoup, mais pas seulement, le jeu est bon, dur, avec une vraie ambiance, un vrai background, une vraie personnalité. Bref ce que l'on recherche tous dans un bon jeu video. Un épisode indispensable pour ceux qui veulent se lancer dans la série.
Let's go Baby!!!!
Fiche technique: Titre: DEVIL MAY CRY Développeur:CAPCOM Editeur:CAPCOM Genre: ACTION Année: 2001 Autre support: EXCLUSIF Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 112 - Octobre 2001)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus:
Pour clôturer en beauté cet article, et c'est le cas de le dire , le spot TV japonais.
Putain tous les boulets sur ce site!!! Je croyais voir un tas de comm en voyant DMC mais je me suis planté en fait! eux c'est plutot pro-n SSBB (kadum hein lastboos :hihi Sinon bon test alexkidd!