I break the prison!
Les adaptations de film en jeu vidéo se résument généralement à des titres mauvais sans aucun intérêt, si ce n'est de contrôler le héros de notre navet favori.
Seulement, il arrive de temps en temps que certains développeurs décident de sortir de cette spirale infernale, en proposant des vrais jeux, avec un vrai gameplay, et un vrai plaisir pour le joueur. Des titre comme Goldeneye 007 ou Star Wars Episode 1: Racer sont tous deux des titres qui ont marqué les joueurs malgré leurs origines cinématographiques.
Aujourd'hui nous allons d'un titre qui est dans le même cas, The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay paru sur Xbox en 2004. Le jeu fût développé par le studio suèdois Starbreeze Studios connu à l'époque pour leur RPG sympathique Enclave, et leur jeu d'aventure Knight of The Temple. Ce titre est leur première adaptation cinématographique en jeu vidéo, mais aussi leur toute première incursion dans le First Person Shooter.
The Chronicles of Riddick est la suite direct d'un premier film mettant toujours en scène le très raffiné Vin Diesel, et qui était sorti quatre ans plus tôt en 2000 dans les salles obscurs sous le nom de Pitch Black. Le premier film s'inscrivait dans le cinéma de science-fiction horrifique, alors que le second long-métrange plus ambitieux s'inscrivant plus dans le genre Space Opera.
Plutôt que de faire un titre très fidèle au film The Chronicles of Riddick, Starbreeze a préféré créer une histoire de déroulant avant les deux films. Ce jeu est donc une préquelle à Pitch Black.
Ce jeu se déroule dans cet univers science-fiction où l'incarne Riddick (personnage joué par Vin Diesel), un criminel intergalactique qui vient de se faire arrêter par Johns, un mercenaire peu scrupuleux. Ce dernier l'emmène dans l'Alcatraz du 23e siècle, à savoir Butcher Bay, une "planète-prison" qui nous fait plus penser à Mars qu'à notre planète bleue.
Le but du jeu est simple, s'évader. Une tâche ardue vu le degré de sécurité du centre pénitencier, ainsi que la brutalité de ses gardiens, Abott en tête.
Notre héros qui ne fait pas dans la finesse et qui a un sens de la répartie bien à lui, devra ruser pour tromper la vigilance des gardiens, des cameras et autres tourelles de sécurité pour mener à bien son objectif initial. Par la suite, la trame s'étoffera et certaines évènements sont produiront jusqu'à l'épilogue final.
Le début du jeu est assez spécial. Le joueur se retrouve avec un Riddick désarmé fraîchement arrivé dans son nouveau pénitencier. La première partie de l'aventure lorgne clairement du côté de l'aventure, puisqu'il va falloir discuter avec les codétenus, remplir des petites missions annexes, et s'intégrer donc dans cet univers carcéral très noir et très violent tenu par certains caïds. Ces premières heures de jeu permettent de récupérer un début d'armement très rudimentaire comme un tournevis ou un couteau confectionné de manière artisanale. D'ailleurs les premiers combats se font à main nue, notamment pendant les premières missions où Riddick prendra part à des combats typiques de l'univers carcéral.
Aussi, les armes des gardiens comme les fusils mitrailleur ne seront pas accessibles car elles sont protégées par un code ADN. Si Riddik tente de s'emparer d'une arme à feu laissée par un gardien, il se prend une décharge électrique. C'est en entrant notre ADN dans la base de donnée centrale de la prison, que l'on pourra utiliser des vrais flingues, chose qui arrivera à un certain moment de l'aventure. C'est à partir de là que le côté FPS du jeu se dévoile vraiment.
Vous l'avez compris, Riddick joue la carte de l'aventure, mais aussi celle de l'infiltration car le titre propose pas mal de phases de ce type. Tel Sam Fisher, Riddick aime le noir, l'obscurité totale, les différentes conduits d'aération ou coins sombres d'une pièce seront autant d'endroit pour se cacher. D'ailleurs un indice visuel comme dans un vrai jeu d'infiltration à la première personne comme Thief est présent. Lorsque Riddick est invisble, l'écran prend une teinte bleuté du plus belle effet. Aussi, à un certain moment du jeu, Riddick obtiendra une capacité oculaire spéciale qui lui permettra de voir dans le noir.
Le jeu ne se résume donc pas à un simple shooter compulsif et mêle ainsi différents genre vidéoludique qui mettent en avant cet aspect carcéral, car oui dans une prison il est impossible de se balader avec une arme sans qu'une horde de gardiens ne nous tombent dessus, d'autant que ces derniers sont ici intelligents et n'hésiteront jamais à faire usage de leur puissant armement.
The Chronicles of Riddik a la particularité d'être un FPS assez scriptés disposant d'un vrai environnement réactif. Les dialogues sont nombreux, comme les cut-scenes. Les codétenus ont une psychologie développée. Ils peuvent se révéler être des psychopathes complets, des fous qui seraient mieux dans un asile, des caïds craints des autres détenus ,ou encore des fourbes hypocrites qui ne se gêneront pas pour nous faire tomber dans un traquenard. D'autres NPC peuvent interférer dans notre progression. Par exemple, à la manière d'un Deus EX, on pourra filer de l'argent à un prisonnier, qui au moment venu détournera les gardiens pour faciliter notre évasion d'un secteur de la prison.
La variété de situation est donc de mise, et on se souviendra particulièrement des combats à mort entre détenus qui propose un gameplay qui se rapproche d'un jeu de boxe en vue subjective.
L'environnement est immense, la prison est une vraie forteresse bâtit sur de nombreux étages. Le level-design est particulièrement soigné et les éléments du décor sont souvent interactifs comme ces caisses qui permettent d'accéder à des passages surélevés. Il est ainsi possible par exemple pour notre ami de se positionner en hauteur et de surprendre un gardien en atterrissant derrière son dos tout en lui assénant un coup de couteau vif et assuré qui en finira avec ce dernier.
Toujours dans le même ordre d'idée, Riddik pourra accomplir des mouvements spéciaux comme se suspendre à une poutre et d'avancer à la force des bras, ce qui donne lieu à des séquences en vue à la 3e personne.
Concernant l'ambiance, vous en vous doutez, l'ensemble baigne dans une grande violence. Le jeu est sanglant et très sombre, et l'immersion dans cet univers est donc totale. Les dialogues entre détenus sont crus, et dans l'ensemble superbement interprétés (mais çà on y reviendra plus tard).
Outre son gameplay inspiré et particulièrement intelligent, le second point marquant de Riddik est bien sa réalisation sur Xbox. C'est bien simple, en 2004 les joueurs ont tout simplement eu un petit avant-goût de ce que la génération suivante de machines (Xbox 360, PS3) allait proposer au niveau des jeux sur consoles de salon.
Graphiquement, le résultat est tout simplement impressionnant, voire monstrueux! La modélisation de Vin Diesel est juste l'une des plus belles vu dans l'ère 128 bits (rien que çà), et même la modélisation des autres NPC bien que inférieure à celle de notre héros, forçait aussi le respect. Les textures sont absolument magnifiques et ressortent parfaitement le caractère glauque et froid des murs et autres cloisons métalliques. Ces textures sont extrêmement détaillés, avec du bump-mapping de partout, un éclairage dynamique saisissant, et une qualité visuelle d'ensemble rarement atteinte (si ce n'est jamais) sur cette machine. Certains effets en mettent plein la vue comme la vision nocturne de Riddick qui se joue du décor en le déformant un peu et en affichant à l'ensemble une teinte violette du plus bel effet. Même les menus sont les très stylisés. Ce FPS est en définitive une très grosse claque graphique, et assurément le plus beau FPS sur consoles de la génération précédente. Les graphistes de Starbreeze Studios ont réalisé un travail hallucinant.
L'animation n'est vraiment pas en reste. Les mouvements de notre avatar, et des NPC dégageaient un certain réalisme. Le moteur physique était dans l'ensemble performant, dans l'ensemble car il subsiste quelques soucis d'affichage notamment des chutes de frame rate. La Xbox ne peut pas tout malhereusement.
L'univers sonore est très immersif. Vin Diesel double lui même Riddik, et ceci est le cas pour tous les personnages du jeu qui bénéficient tous d'un excellent doublage très convaincant. Le titre bénéficie d'un vrai jeu d'acteur, et d'un véritable travail d'écriture très soigné. La musique est relativement discrète, et ne se déclenche que pendant les affrontements. Les thèmes ne sont cependant pas inoubliables bien que globalement bons.
La maniabilité est là encore de très bonne facture. Le pad Xbox ne pose aucun problème, tout est souple, même si les stealth kills ne sont pas évident à réaliserer au début.
Enfin et c'est là que le bât blesse, la durée de vie s'avère vraiment courte. Compter environ 6 à 7 heures pour en voir le bout. C'est faible, d'autant qu'il n'y a aucun mode multijoueur pour prolonger l'expérience en ligne ou en local. C'est bien là la seule ombre à ce tableau aurait pu être parfait.
Malgré sa durée de vie très courte, The Chronicles of Riddik réussit haut la main son pari d'être un FPS intelligent et techniquement avant-gardiste. Le jeu bénéficie d'une réalisation exceptionnelle sur Xbox, le tout servi par une ambiance fort bien réussie qui nous immerge dès les premières minutes de jeu dans cet univers carcéral futuriste particulièrement noir et glauque, qui se révèle pour le joueur fascinant et accrocheur. Ce FPS est dans l'un des grands jeux de la première Xbox, dommage là-encore que l'expérience soit si brève.
C'est bien là la première fois que l'on aurait aimé rester plus longtemps en prison!
Fiche technique: Titre: THE CHRONICLES OF RIDDICK: ESCAPE FROM BUTCHER BAY Développeur: STARBREEZE Genre: FPS-AVENTURE Année: 2004 Autre support: PC Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
Je l'ai fait y a à peine 2 semaines de ça le jeu est excellent, rare sont les FPS réflexion ,et de plus, bonne adaptation cinématographique c'est d'autant plus rare.
OH LE BEAUUUUUUUUUFF d'alekidd ! [prendre la voix de Marc Olivier Flogiel] T'as vu ça ZAZA il teste des fps ! en plus des fps ricains ! ça craint ! t'as vu zaza c'est un beauf !
Jamais eu l'occasion de le faire,la première Xbox n'est jamais passée par chez moi,mais il avait l'air bon à l'époque.Très bon test comme d'habitude^^.
j'ai aussi pris une sacré baffe avc ce titre avant tout visuel bien sûr, mais comme lez fond était loin d'être à jeter... un des plus beau jeu avc phantom dust.