Le masque de la détresse...
Après l'épisode Ocarina of Time qui a considérablement marqué les esprits en 1998, Nintendo allait offrir à ses fans une nouvelle aventure de Link durant l'année 2000 sous le nom de Zelda no Densetsu: Majora no Kamen au Japon, et de The Legend of Zelda Majora's Mask dans le reste du monde.
L'émotion du premier épisode sur Nintendo 64 passée, les joueurs attendaient ce nouvel opus avec curiosité tout en espérant secrètement retrouver l'excellence de la mouture précédente. Une tâche difficile qui sera cette fois-ci confiée à Eiji Aonuma, qui signe là son premier Zelda. Même si Shigeru Miyamoto n'est pas loin très loin des équipes de développement, cet épisode marquera une certaine rupture de part sa narration et son univers.
Retour donc sur l'un des épisodes les plus intimistes de la série.
Oni-Link.
Chose notable, The Legend of Zelda Majora's Mask est la suite directe de Ocarina of Time, ce qui n'est pas très fréquent dans la série.
Le jeu commence 3 mois après le combat épique entre Link et Ganondorf, combat qui marquera à son issue le retour de la paix sur le royaume d'Hyrule.
Link erre dans la forêt en compagnie de sa fidèle monture Epona, lorsqu'il tombe nez à nez face à un mystérieux lutin, Skull Kid, qui va tout simplement l'attaquer, lui dérober à la fois son ocarina du temps, et Epona. Et le pire, c'est que notre pauvre Link se retrouve transformer après cette malheureuse rencontre en Peste Mojo.
En le poursuivant, Link atterrira dans un monde bizarre, qui a l'air d'être un monde parallèle au monde d'Hyrule: Termina.
Il va vite se rendre compte que ce monde est proie au désastre, notamment à cause d'une lune au regard terrible qui se rapproche dangereusement du sol de ce monde.
Aidé par la petite fée Taya abandonnée par Skull Kid, Link décide d'aller se jeter corps et âmes dans la bataille, d'éviter l'apocalypse totale, et de retrouver son corps. Seul hic, Link ne disposera pas de tout son temps pour mener à bien cette mission, il lui faudra se dépêcher sérieusement puisqu'il ne dispose que de 72 heures pour éviter la catastrophe.
Entre temps Link rencontre le vendeur de masques déjà rencontré dans Ocarina of Time. Il lui révèlera le secret du masque de Majora, et lui demandera de le lui ramener. Un masque qui ne doit en aucun cas rester sous la main de Skull Kid.
Vous l'avez compris, dès le début de la quête on est littéralement pris à la gorge. Le commencement de ce Zelda, est comment dire, peu académique. On est franchement très surpris de l'enchaînement des évènements, tout débute dans la précipitation et la confusion la plus totale.
A partir de là, Link va traverser de nombreuses épreuves, visiter différents endroits comme la ville Bourg Clocher, le Ranch Romani ou encore le temple du Bois Cascade.
Un univers différèrent à Ocarina of Time, mais qui reste extrêmement plaisant et intéressant à découvrir.
La principale innovation de cet opus, c'est bien évidement les masques. Durant ces péripéties Link sera amené à revêtir plusieurs masques, qui renferme en eux l'âme d'habitants de différentes peuplades. On aura donc le masque des Gorons qui permettra de se transformer en puissant Goron, le masque des Pestes Mojo, des Zoras etc.
Chacun de ses masques donnera une capacité particulière à notre cher Link. Le masque Mojo par exemple, permettra à Link d'entrer dans les fleurs des Pestes, et de pouvoir ainsi, se propulser dans les airs et planer. Cette manœuvre nous permettra d'accéder à certains endroits à priori inaccessible par le Link humain.
La masque Zora lui, nous permettra de nager sous l'eau, de manière aisée et avec une grande vitesse. Sans rentrer dans le détail, ces masques apportent une certaine fraîcheur à cette opus. Et bien sûr, c'est avec une certaine joie que l'on retrouve des visages connus comme les Gorons et les Zoras dans un contexte quand même assez différent de Ocarina of Time. On est clairement dans la continuité, mais dans une certaine différenciation.
Autre élément clé du gameplay, la pression des 72 heures qui fait figure d'épée de Damoclès au dessus de la tête de Link.
La quête principale doit être donc bouclé en 3 jours, soit dans le temps du jeu, 3 levées de soleil. Comme le temps passe très vite dans l'univers de Zelda, il sera indispensable à notre héros de manipuler le temps.
En récupérant l'Ocarina du Temps (qui fait son retour dans ce volet), on pourra donc contrôler le temps, il sera ainsi possible de ralentir ou d'accélérer le cours du temps, et même de revenir à l'aube du premier jour.
Si ces voyages temporels sont effectués après avoir terminé un donjon, le bénéfice et les pouvoirs acquis à cette occasion seront définitivement attribués. Si par contre, une telle démarche est effectuée hors quête, simplement parce que vous arrivez au bout des trois jours, tout ce que vous aurez pu gagner ou acheter (bombes, argent, flèches, masques...) nous sera irrémédiablement retiré. Heureusement, des points de sauvegarde sont disséminés tout au long du jeu, égarés sur la plaine de Termina ou simplement disponibles dans les villages que l'on est amené à visiter. La sauvegarde n'est donc plus libre comme dans l'épisode précédent.
Aussi il faut penser à par exemple d'aller régulièrement chez le banquier de Bourg Clocher par exemple, pour sauver sa bourse de rubis, sous peine de la voir complètement à vide après retour en arrière dans le temps, ce qui est embêtant.
Il faut savoir aussi que le jeu ne referme que 4 gros donjons. Quelques autres petits donjons parsèment la plaine Termina comme la forteresse des pirates. Mais le plat de résistance se résume donc à 4 donjons, avec 4 combats épiques contre 4 boss sans compter le boss de fin.
La progression dans les donjons rappelle pas mal celle de Ocarina of Time, avec toujours les mêmes types de combats et d'énigmes. A noter que le gameplay est calqué sur Ocarina of Time, que ce soit le contrôle du personnage ou la gestion de l'inventaire.
Mais à côté de cela, Eiji Aonuma a jugé utile de mettre plus l'accent dans les quêtes annexes pour ce titre. Nous n'allons pas toutes les énumérer mais citons les plus marquantes d'entre elles comme la croisière photo, la quête des masques, la récupération de la cagoule Garo, ainsi que les traditionnels quêtes des quarts de coeur, d'upgrade d'équipements, de bouteilles... Bref, ce Majora's Mask ne déçoit pas à ce niveau-là, et propose un contenu additionnel à l'aventure principale encore plus riche que le précédent épisode précédent. Ces quêtes annexes amusantes et imaginatives compensent quelque peu une aventure principale moins consistante en terme de durée de vie.
Comme Donkey Kong 64, Majora's Mask utilise l'extension de mémoire de la Nintendo 64, l'Expansion Pack. Cet accessoire additionnel mais néanmoins indispensable pour faire tourner le jeu, dopait la console du point de vue de sa mémoire. Ainsi de 4 Mo, elle passait à 8 Mo, ce qui se traduisait dans les faits pour une fluidité du jeu accrue, ainsi qu'à un rendu graphique plus propre.
Graphiquement, Majora's Mask est par conséquent un peu plus joli que le précédent opus. Les textures sont plus fines, les décors sont variés, les villages sont aussi pittoresques et les sprites ennemis comme ami toujours aussi bien designés. A noter que cet épisode voit la naissance d'un personnage étrange dans l'univers de Zelda, Tingle. Le design particulier de ce lutin se prenant pour une fée a partagé les joueurs. Les variations climatiques et cyclique sont toujours aussi bien gérés (voire mieux), mais globalement, la différence visuelle entre les 2 softs ne sautent pas aux yeux.
L'animation est toujours aussi excellente pour de la N64, avec une fluidité à tout épreuve. Nintendo reste donc égal à lui-même. Idem pour ce qui est de la jouablilité, totalement identique à celle de Ocarina of Time dans le fond, même si de petites nouveautés viennent enrichir l'expérience.
Enfin l'aspect sonore reprend quelques peu le cahier des charges du précédent opus, avec une mention spéciale pour le thème de la plaine Termina qui est une reprise du célèbre thème de la plaine d'Hyrule dans A Link to The Past. Les thèmes reflètent très bien l'atmosphère à la fond tourmenté et mélancolique de l'univers de Termina.
Et là on touche à un point important de ce Zelda. En effet, on est clairement face à un style nouveau, le style Aonuma. Avec ce designer aux manettes, on sent que ce Zelda va vers une orientation sensiblement différente que les précédentes productions de la saga. Le monsieur va insuffler une nouvelle vision avec un aspect scénario plus développé que d'habitude, ainsi qu'un côté émotionnel plus présent dans cet opus.
On a donc droit à un Zelda plus sombre, qui n'hésite pas à aller puiser son inspiration ailleurs que dans les jeux video notamment dans sa culture japonaise d'origine comme le manga, l'animation, voire le théâtre No ou Shinto.
Vous l'aurez compris, l'approche d'Aonuma est différente dont la mesure où la psychologie et la présence des personnages y sont plus accentuées, ainsi qu'en mettant l'accent sur les quêtes annexes, au détriment des traditionnels donjons qui constituaient véritablement le ciment ludique d'un Zelda jusqu'à présent.
Cette nouvelle caution artistique est ma foi fort louable. Cependant, l'ambiance particulière et trouble qui se dégage de ce Zelda, notamment à cause cette lune oppressante constamment au-dessus de nous, ainsi que le décompte stressant des heures , a quelques peu déconcerté à l'époque le fan du Zelda traditionnel, qui s'attendait à une aventure beaucoup plus conventionnelle.
Pour conclure ce test, je dirais simplement que ce Zelda no Densetsu: Majora no Kamen est tout simplement un très bon jeu, que tout bon fan du lutin se doit d'avoir fait. Cet épisode a aussi été l'occasion de découvrir Eiji Aonuma, et sa vision plus noire, où le joueur est quelque peu mal à l'aise dès le début de l'aventure.
Cet épisode a quelque peu renouveler la série dans le narration et l'univers tout en conservant les bases solides du célèbre précédent épisode. Cependant, ce titre possède quelques petites lacunes, comme le faible nombre de donjons, ainsi que le système de sauvegarde plus contraignant que le premier volet. La pression du temps peut aussi être jugé comme contraignant par certains joueurs.
Malgré cela, on tient là sans doute, l'un des Zelda les plus poétiques qui soit sortit à ce jour. A découvrir, ou à redécouvrir.
Fiche technique: Titre: ZELDA NO DENSETSU: MAJORA NO KAMEN Développeur: NINTENDO Editeur: NINTENDO Genre: ACTION-AVENTURE Année: 2000 Autre support: GAME CUBE Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 098 - Juin 2000)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus:
Et en bonus, la pub française de Zelda Majora's Mask! On reste dans la menace de la lune!
Magnifique jeu, qui reprend bien la suite de OOT, c'est plus qu'on coups coeur, c'est une adoration Vive Zelda Bravo pour tes articles, ils sont super !
[Mariolov] Merci [Kuroneko] Si mes souvenirs sont bons (çà fait quand même un moment que je l'ai fini) c'était dans le temple de la baie que tu les trouvais, il me semble...
Les fleche de glace, on les gagne dans le temple de la baie, seulement 8,5 morte couille se Zelda vaut au moins 11/10 (oui 1 de trop car il le vaut bien). D'accord il y a un faible nombre de donjons (4 seulement) mais quel donjons, plus taré dans leur design (le temple de la baie OO, et le temps de la fortresse encore pire avec le retournement du temple OO ), et je l'ai trouver plus long car rempli de nombreuse quete annexes (contrairement à OOT). Mais bon aprés sa depends des gouts des personne, perso vous l'aurez deviner, quand je joueà MM c'est la jouissance supreme
Pour moi c'est un des meilleurs Zelda et peu etre le mieux en tout cas je le trouve mieux que OOT pour son ambiance ... et OOT et trop proche de ALTTP après tous les Zelda sont super ... Pour finir on ne sais pas si Termina est un monde parallele ... moi je pense pas et les perso qui on les mm tetes c'est pour des raisons techniques et financières ... Quelqu'un devrait faire article en demandant le classement des Zelda au membres ...
Honte à moi Alexkidd moi qui suit un profond fan de zelda je n'est jamais joué a se zelda mes je compte bien ratrappée mon erreur en me le procurant sur la virtual console sur wii quand il sortira ^^