You lost lead!!
En 1999, ID Software sortait ce qui allait devenir un véritable phénomène dans l'univers du jeu PC. Quake III Arena, le 3e opus de la série, popularisa tout simplement le FPS entièrement tourné vers le multijoueur online. Autant dire que l'onde de choc qu'a provoqué ce titre allait dépassé le monde des ordinateurs personnels pour atterrir finalement sur la 128 bits de Sega en 2000, seule console à l'époque capable de l'acueillir. En effet la puissance de la Dreamcast permettaient la conversion en bonne et due forme d'un point de vue technique, mais aussi, la console était muni d'un Modem et comme sur PC, on pouvait aussi s'y adonner en ligne. Retour donc sur ce FPS qui a marqué toute une génération de joueurs.

Bien que la cinématique d'introduction réalisée en images de synthèse nous montre un Sarge arrosant la bestiole de l'espace, le titre de ID Software est en réalité totalement démuni de scénario. La suite de Quake II viendra près de 10 ans plus tard avec Quake IV.

Cette version Dreamcast reprend l'intégralité du contenu de la version PC. On retrouve donc toute la galerie des personnages vu sur PC comme Doom, Hosman ou Orb pour ne citer qu'eux. On retrouve aussi la quinzaine de maps disponible sur PC ainsi que les nombreuses autres features tels que les armes ou les modes de jeu.
Le mode solo réside dans une succession de défis, dans des maps légèrement remaniés pour l'occasion. Mais le plat de résistance vient des modes multi-joueurs.
Le mode le plus populaire reste le mode Deathmatch, jusqu'à 4 joueurs (humains ou bots) en split-screen. Le jeu en ligne disponible sur la version Dreamcast donc, permet aussi des affrontements à 4 mais en plein écran cette fois-ci.
Le but du mode Deathmatch est simple, il suffit de fragger ses adversaires (c'est-à-dire les tuer) un nombre X de fois. Ce mode est chacun pour soi, une fois qu'un joueur atteint le nombre X de frags, il remporte la partie et on passe à la map suivante.
Bien sûr, on pourra s'équiper d'armes et de munitions disséminés dans un point fixe de la Map. Parmi les nombreuses armes disponibles on compte le Gauntlet, l'arme "blanche" par défaut qui est une espèce de tronçonneuse. La véritable arme par défaut reste néanmoins la Machine Gun, une mitrailleuse lourde.
En plus de ses armes par défaut, on retrouve un arsenal connu des joueurs de Doom comme le Plasma Gun, le Rocket Lancher ou encore l'arme ultime et rare du jeu, le surpuissant BFG 10K.
En plus des armements, on pourra aussi récupérer des trousses de soins et des boucliers.
Les 2 autres modes sont le Team Deathmatch et le Capture de Flag, aujourd'hui des modes bien connus des joueurs.

La version Dreamcast possède une vue à la troisième personne, mais je ne peux que vous conseiller d'y jouer en vue FPS. Les programmeurs avaient essayer de régler le problème de la manette. Rappelons que le paddle Dreamcast ne dispose que d'un seul stick analogique. Le résultat est positif et concluant, dans sa globalité. Mais cette jouabilité ne remplacera jamais le couple clavier/souris, 2 périphériques disponibles sur Dreamcast.
Bref, que ce soit à la manette ou au clavier, Quake III Arena reste un FPS à l'action survoltée, qui ne propose quasiment aucun mort! Le level-design des 15 maps est globalement recherché et inspiré, certaines map dans l'espace privilégieront le combat aerien, alors que d'autres seront plus poussés sur le combat au sol. D'autant que leur design général est franchement très réussi, et on baigne sans problème dans la mythologie des Quake, un univers de science-fiction bien gothique voire satanique par endroit où reigne l'ultra-violence. Le sang fuse à tous les niveaux, arrose l'écran, avec des mutalitions déjà convaincantes à l'époque, vous l'aurez compris, on est dans le gore!

Concernant l'aspect technique, le jeu était une petite claque à son époque sur la 128 bits de Sega. Les graphismes étaient donc de hautes volées, notamment les décors, qui affichaient des textures murales fines et détaillées qui forçaient le respect en 2000. Par contre, la modélisation des personnages lassaient à désirer, les modèles 3D des protagonistes étant assez anguleux. Mais globalement, le titre de ID Software était de même qualité sur Dreamcast que sur PC, un vrai petit exploit!
L'animation ne souffrait d'aucun ralentissement en local, le moteur du jeu était à tout épreuve. Par contre, en ligne, ce n'était pas la même musique avec quelques gros lags présents dans cette version. N'oublions pas que l'on était au tout début de la démocratisation du jeu en ligne sur consoles, et que ce Quake III Arena proposait un online cross-plateform, puisqu'il était possible aux joueurs Dreamcast de s'affronter contre les joueurs PC!
Enfin, l'aspect sonore est important, et n'est pas à négliger. On a droit à du metal bien lourd, qui nous plonge sans mal dans cette ambiance macabre, et ultra violente.
Les synthèses vocales des personnages sont très nombreuses, et bien rendues avec des timbres très graves, voire démoniaques. Super joyeux tout çà!
Enfin, la durée de vie est infini en multi-joueur, par contre seul, l'ennui gagne rapidement, ce qui est logique vu le concept du jeu.

Quake III Arena est le titre qui a grand ouvert les portes du FPS en multi-joueur en ligne, et sur Dreamcast il fût à juste titre un joli succès. La conversion est excellente et force le respect, les parties s'enchaînant à un rythme soutenu à plusieurs. Quake III Arena est donc de l'addiction en GD-Rom!
A noter aussi les efforts de la part des développeurs et de Sega pour proposer un mode online digne de ce nom, avec même du cross-plateform chose rare même aujourd'hui!
De nos jours, c'est Unreal Tournament qui a pris le relai dans le même genre, mais malgré tout ce Quake reste un épisode historique de la série.

Fiche Technique:
Titre: QUAKE III ARENA
Développeur: RASTER
Editeur: ID SOFTWARE
Genre: FIRST PERSON SHOOTER
Année: 2000
Autres supports: PC, PS2
Nombre de joueur(s): 4 (offline/online)
Localisation:

NOTE PRESSE (Consoles + 107 - Décembre 2000)



RESSOURCE PRESSE



Screenshots:

Bonus retro:
Et en bonus, le trailer US du jeu sur Dreamcast. Un trailer vieillot qui manque un peu de punch je trouve.