Et Sam Fisher passa de l'ombre à la lumière...
Développé par le studio canadien Ubi Soft Montréal, Tom Clancy's Splinter Cell fût l'un des projets les plus excitants et les plus attendus de la géneration précédente.
Paru fin 2002 sur Xbox, et mi-2003 sur Game Cube, le jeu d'Ubi Soft se posait comme un concurrent très sérieux au Metal Gear de Hideo Kojima. D'autant que Splinter Cell propose un univers différent de celui de Metal Gear, ainsi que d'une approche du jeu d'infiltration très marqué.
Retour donc sur l'un des plus gros hits de la génération précédente.
Anna Grimsdóttir
L'action se situe en 2004, et nous met dans la peau de Sam Fisher, un ancien commando de la US Navy Seal reconvertit dans l'espionnage au sein de l'agence secrète de la NSA (National Security Agency), Echelon 3. Cet agent au cheveux grisonnants est rompu à la technique de l'infiltration, opérant uniquement dans des situations de tension à travers les 4 coins du globe. C'est aussi un agent muni de divers appareils de haute technologiques, comme ses lunettes infrarouges ou thermiques qui l'aident grandement dans ses missions à haut risque.
Sa première mission consistera d'ailleurs à aller secourir 2 agents secrets disparus en Géorgie. Par la suite l'aventure le mènera à l'ambassade de Chine et d'autres destinations plus ou moins exotiques. Le but de la manœuvre est d'empêcher un conflit mondial entre les USA et la Chine.
La trame du jeu, sans être mauvaise, n'est pas vraiment le point fort du jeu. Contrairement aux délires de Kojima, Tom Clancy signe là un scénario classique chez l'auteur s'inspirant de l'actualité sous fond de tensions géopolitiques. Des thèmes cher à l'écrivain américain.
Cependant force est de constater que Sam Fisher dispose d'une certaine classe, et d'un certain charisme qui n'est pas du tout déplaisant. Dans l'absolu, Splinter Cell va à l'essentiel, en ne se souciant que du gameplay.
Découpé en une dizaine de missions , Splinter Cell propose au joueur des objectifs variés comme récupérer un allié, espionner une discussion entre dignitaires d'un régime, pirater des ordinateurs ou encore capturer un élément ennemi.
Le joueur contrôle donc Sam Fisher, dans une vue à la 3e personne, à la caméra entièrement libre. Le joueur a à la fois le contrôle du personnage et aussi de la caméra, chose impossible dans Metal Gear Solid 2 par exemple.
Le gameplay de Splinter Cell s'inspire d'une autre série de jeu d'infiltration, moins connu par les consoles, la série des Thief sur PC. Splinter Cell est dans l'esprit le pendant moderne de Thief, puisque comme dans le jeu moyenâgeux d'Eidos, Sam Fisher devra se cacher dans des endroits obscurs pour échapper à la vigilance des gardes.
Le jeu reprend donc le système d'ombre et lumière, avec un témoin à l'écran qui nous indique le taux de visibilité de notre avatar. Bien sûr, si ce témoin est très éclairé, Sam sera très visible. Pour progression dans les différents lieux, qu'ils soient situés en extérieur ou à l'intérieur d'un bâtiment, il faudra au préalable étudier le terrain. Plus que dans un Metal Gear Solid, les combats de front sont clairement à éviter. Le jeu de Ubi Soft opte pour un parti-pris très réaliste. Quelques balles suffisent pour mettre à terre notre agent, et ce dernier ne transporte pas avec lui un arsenal de guerre. D'ailleurs tout son armement est visible à l'écran. Sam dispose de 2 armes à feu, un fusil d'assaut modulable 5,56 mm et pistolet silencieux 5,72 mm. Un armement qui s'avère très léger et qui ne servira qu'en cas d'extrême urgence, l'intérêt du jeu est à mon sens de limiter son utilisation le plus possible. D'ailleurs certaines missions interdiront purement et simplement l'utilisation d'armes sur les gardes.
Malgré tout, Sam pourra compter sur différents gadgets qui l'aideront grandement à l'accomplissement de ses missions. Citons le plus célèbre d'entre eux, à savoir les lunettes de vision spéciale qui permettront à l'agent d'Echelon 3 d'avoir une vision infrarouge et thermique durant tout le jeu. Sam pourra aussi compter sur le passe-partout qui permettra des crocheter les serrures mécaniques, mais aussi sur la câble optique cette mini-caméra qui permet de voir en dessous d'une porte. Ce ne sont pas là les seuls gadgets, citons aussi le micro laser qui permet d'écouter une conversation à distance, le brouilleur de caméra, les grenades à gaz qui endorment les ennemis etc...
Outre ces outils, Fisher pourra aussi compter sur Irving Lambert ainsi que Anna Grimsdóttír qui l'épauleront pendant tout le jeu en lui fournissant des informations par oreillette tout au long du jeu, ainsi que des instructions sur l'exécution des missions. Les discutions qui en découlent sont sympathiques, et humanise un minimum le jeu qui dans le fond, est assez froid.
Le level design est bien sûr un élément qui a fait le succès du jeu puisqu'il est de grande qualité. Malheuresement cette version Game Cube s'est vu amputée de certaines zones par rapport aux versions PC, Xbox et même de la mission spéciale de la version PS2, ce qui est incompréhensible vu la puissance de la machine de Nintendo! Ainsi on déplore par exemple certaines salles qui disparaissent ou encore l'absence des chiens à l'ambassade de Chine. Néanmoins cette conversion réalisée par le studio chinois d'Ubi Soft est globalement de qualité et reste fidèle à l'original. Notons des bonus pour cette version comme la connectivité avec le GBA.
Enfin finissons cette section gameplay avec les mouvements de Sam Fisher. L'agent est capable d'exécuter une myriade de mouvements dans le cadre de ses infiltrations. Sam peut ainsi se déplacer de manière furtive, dans une démarche toute féline. Il peut aussi s'agripper à des parois, exécuter des roulades. Il peut aussi assommer par derrière les ennemis, les prendre en otage, les forcer à ouvrir une porte, et même les porter et les cacher à l'abri des regards.
A ce sujet si un corps est découvert, les ennemis se placeront en alerte, compromettant même parfois une mission. Il faut donc savoir rester très discret dans Splinter Cell.
Aussi l'IA des ennemis est bien gérée, ils ne font jamais n'importe quoi et restent suffisamment attentif à leur environnement pour obliger le joueur à composer avec leur contrainte.
Rajoutons enfin que le jeu est très linéaire, mais reste après tout très agréable à faire. Comme la linéarité n'est pas forcément un défaut systématique.
Techniquement, le soft est très solide, même si on aurait attendu plus pour une Gamecube.
Graphiquement, pour un jeu de 2003, force est de constater que les environnements et les différents effets sont très réussis. L'animation de Sam Fisher fût à l'époque considéré comme hallucinante, avec une panoplie de mouvements riches et variés, même si la fluidité n'est pas toujours au rendez-vous. Néanmoins aucun bug technique n'entache l'excellence de l'expérience.
L'aspect sonore est soigné avec des doubleurs français convaincants notamment la voix de Sam Fisher qui est doublé par le doubleur français d'Arnold Schwarzenegger. Notons tout de même des acteurs moins inspirés, comme ceux qui doublent les personnages étrangers, notamment les chinois qui nous font penser à un mauvais sketch de Michel Leeb.
On aurait pu craindre que la jouabilité soient en baisse sur Gamecube à cause du paddle assez bizarre de la console, et il n'en est rien. Les développeurs de chez Ubi Soft ont très bien géré leur affaire, en offrant des commandes bien pensées qui nuisent pas au plaisir de jeu.
Seule la durée de vie peut poser un véritable problème au joueur , puisque le jeu se termine vite, en à peine une dizaine d'heures. D'autant que la difficulté a été un peu baissée pour cette conversion.
Même si cette version Gamecube n'est pas la meilleure version de Splinter Cell, elle aura au moins permis au possesseur du cube violet de découvrir l'un des tous meilleurs jeux de la génération précédente.
Ce jeu est d'une efficacité à tout épreuve, et s'avère être une expérience très agréable qui a bien renouvelé le genre infiltration tout en ayant l'intelligence de ne pas jouer dans le même registre qu'un Metal Gear Solid.
Un excellent qui mérite à mon sens d'être découvert dans la console pour laquelle il a été conçu, à savoir la Xbox, mais qui reste très agréable sur Gamecube.
Fiche technique: Titre: TOM CLANCY'S SPLINTER CELL Développeur: UBISOFT SHANGHAI Éditeur: UBISOFT Genre: ACTION-INFILTRATION Année: 2003 Autres supports: PS2, XBOX, PC, GBA Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
salut c'est raziel91,trés bon test alexkidd, moi je l'ai finit il y a peu de temp sur xbox et c'est une bombe atomique malgrés son age, et c'est vrais que pandorra tommorow se finit vite mais il est vraiment intense tout de meme et chaos theory m'a terrassé par ses graphismes eblouissant et il conclut en beauté la premiere trilogy de la serie (une bombe jvous dit), chaos theory que j'avertit est un hit que sur xbox, les version ps2 et gc sont nul a chier.Bref un trés grand classique ce 1er episode et je regrette pas de l'avoir acheté sur 3 support different.