La consécration de Sega!
Aujourd'hui nous allons nous arrêter sur un mythe de l'histoire du jeu vidéo, un titre qui a fait la renommée d'un certain Sega, au point de concurrencer l'intouchable Mario de Nintendo. Ce titre est bien sûr Sonic The Heghehog apparu la première fois sur Megadrive en 1991, et qui fît à sa sortie une véritable onde de choc dans toute l'industrie du jeu vidéo! Un titre qui installera définitivement Sega, comme acteur majeur en lui dotant d'une mascotte emblématique qui a su traverser le temps et dont la popularité est toujours aussi intact.
Ce test reviendra donc sur le processus de création du jeu, ainsi que sur la critique du gameplay et de la réalisation. Séquence nostalgie!
La création de l'hérisson bleu
Au moment de concevoir Sonic, Sega voulait frapper un grand coup dans le monde vidéoludique. La popularité du célèbre éditeur nippon s'était surtout en arcade grâce à des titres inoubliables, mais pas tellement dans l'univers des consoles.
Effectivement, du côté de l'arcade, les affaires de Sega marchaient fort. Le constructeur avait une solide réputation grâce à des jeux comme Outrun, Afterburner, ou encore Space Harrier. Mais le soucis de Sega était de percer dans le marché du jeu vidéo de salon. Les pontes de Sega ont très vite compris que l'avenir passerait par là, obligatoirement.
Sega manquait de visibilité dans ce marché, surtout à côté de l'ogre Nintendo, qui vendait ses Mario Bros par million, et qui demeure un véritable fer de lance des 8/16 bits de Nintendo.
Disposant d'une machine plus puissante que la NES, avec la Megadrive, les développeurs de chez Sega ont voulu créer à leur tour "leur Mario à eux", une veritable mascotte qui serait l'ambassadrice d'une image de marque. Malgré toutes ses quailtés, Alex Kidd n'a malheureusement jamais réussi à remplir ce contrat bien délicat.
Dès lors, Naoto Oshima, le chara-designer de Sonic, (qui a quitté la Sonic Team pour créer son studio Artoon, responsable de Blue dragon), a commencé sérieusement à plancher sur un nouveau personnage susceptible de triompher là où notre brave Alex Kidd a échoué.
Oshima commence à imaginer quelques concepts de personnages, comme un lapin qui lance des objets avec ses oreilles, ou encore un bulldog.
Fort heureusement ils ne furent pas retenus! Le hérisson bleu viendra finalement au monde grâce au concours de Yuji Naka, le chef de projet de Sonic The Hedgehog. Pour la petite histoire sa couleur est choisit par rapport au logo Sega, et son nom Sonic, pour sa vitesse. Signalons que certains "concept-arts" seront retenus pour créer des personnages de l'univers, comme l'improbable Roosevelt en pyjama proposé par un designer qui servira de base à la création du Dr Eggman (ou Dr Robotnik chez nous).
Sega a son avatar maintenant il va falloir plancher sur le gameplay du jeu qu'il va engendrer. Naka voulait concevoir un jeu de plateforme révolutionnaire, le jeu de plateforme du futur. Il eut l'idée de faire un jeu super speed, tout en étant très accessible par le commun des mortels. Le hardware de la Megadrive permettait ce genre de folie, contrairement à de vieilles machines comme la NES ou la Master System. Tout naturellement, on se dirige vers un gameplay à un bouton, le tout dans un jeu à la vitesse d'animation ahurissante. La vitesse phénoménale de défilement du scrolling principal, sans ralentissement de surcroît, mit une claque gigantesque à tous les acteurs vidéoludiques de l'époque. Tout le monde applaudissait des dieux pieds face au rendu titanesque que les programmeurs de Sega ont réussi à produire. Au point même d'engendrer des copies qui n'atteindront jamais l'original comme Zool de Gremlin ou Time Dominator de Vic Tokai.
Croquis level-design Sonic
Yuji Naka a réussit donc à intégrer une notion de vitesse dans un jeu de plateforme, sans que le gameplay en pâtisse, bien au contraire, Sonic étant un modèle de précision ludique.
Malgré le nouvel engouement des japonais pour les RPG et les jeux d'aventure en general, Naka opta pour un univers simple, et très scenarisé. Il n'y a absolument aucun dialogue dans le premier Sonic, contrairement à Alex Kidd, par exemple. Le titre se rapprochant plus d'un Mario à ce niveau-là. Voyons donc la petite trame que nous propose ce premier opus.
La petite histoire du premier Sonic.
Contrairement à ce que beaucoup de monde croit, et à ce que les journalistes croyaient à l'époque, Sonic n'est pas originaire de la Planète Mobius, même bel et bien dans une île du Pacifique sur notre Terre.
L'erreur vient en fait d'une mauvaise traduction anglaise d'une interview de Yuji Naka. Cela a induit pendant longtemps tout le monde en erreur, y compris le studio américain qui produira le cartoon en 1993, ou encore les éditions Disney qui publieront en comic les aventures de notre hérisson à cette même époque.
Refermons cette parenthèse, et entrons plus en détail sur l'intrigue. Sonic grandit dans la forêt de Green Hill avec ses amis Johnny le lapin, Flicky l'oiseau (clin d'oeil à un personnage de la firme), Sally l'écureuil, ou encore Tux le pingouin. Un jour en se promenant, il tombe nez à nez avec le sympathique Dr Eggman. Il lui propose de venir visiter son laboratoire. Sonic accepte, et part donc visiter le lieu dit. Sur place d'un seul coup, le Professeur décide de capturer Sonic. Par la suite il découvrira les activités réelles de ce scientifique mal intentionné. En effet, le Dr Eggman a décidé de robotiser les animaux, du coup Sonic décide d'aller les libérer.
La gameplay qui décoiffe Sonic.
Pour se faire Sonic devra traverser 18 stages, découpés en 6 grandes zones dotées toutes d'un level design particulièrement impressionnant! On se souviendra de la Green Hill Zone, de la Marble Zone, ou encore de la Labyrinth Zone, autant de niveaux qui ont marqué les joueurs.
Le jeu se joue à un bouton, le saut. Le saut permet de détruire les ennemis et passer les plateformes. Dans son aventure Sonic devra récupérer des rings (des anneaux) qui feront office de points de santé. Tant que Sonic en possède, il ne perdra pas de vie, même un ring suffit. Par contre, dès qu'il se fera toucher par un ennemi il perdra l'intégralité de ces rings. Si on réussit à ramasser 100 rings, on gagnera une vie, si on finit un niveau avec au moins 50 rings, on aura le droit d'accéder au fameux Bonus Stage, matérialisé par un immense ring en fin de niveau. Les bonus stages permettront de gagner de continues mais aussi de ramasser les Chaos Emeralds.
Dans ce premier volet, on retrouve les features de base de Sonic qui sont sous forme de télévisions. On retrouve donc les Super Rings , qui permet de gagner 10 rings, le Invincible qui comme son l'indique permet d'être invincible pendant un laps de temps comme l'étoile dans Mario. On aura aussi droit aux Power Sneakers, qui permet à notre avatar d'aller encore plus vite pendant un temps donné, le Shield qui est un bouclier qui ne sert qu'une fois face aux ennemis, et enfin la One Up qui permet de récupérer une vie supplémentaire.
Le gameplay est d'une fluidité exemplaire, et surtout il n'a pas pris une seule ride. La progressive est progressive et agréable, les niveaux sont bien pensés, bref le jeu est toujours aussi bon tout simplement.
La réalisation technique.
Même si le hit de Sega commence à accuser un certain âge, les graphismes restent plaisants, les niveaux variés avec une esthétique originale à l'époque, faisant que Sonic ne ressemblait à aucun autre jeu de plateforme de l'époque. Les couleurs fusent à l'écran, les tableaux sont originaux, et les sprites sont détaillés.
L'animation, et on en a beaucoup parlé, forçait et force toujours le respect. L'action est speed, notre hérisson bleu peut atteindre des vitesses bluffantes sans que le jeu souffre du moindre ralentissement.
Les différentes pistes sonores ont marqué les joueurs. Qui ne souvient pas du thème de Green Hill Zone, ou mieux du mythique thème de la Marble Zone sans doute le plus réussit de toute l'histoire de la saga! Les bruitages sont très bons, on peut juste déplorer une absence de synthèses vocales, mais lorsque l'on a entendu la voix de Sonic quelques années plus tard on peut se demander si cela est vraiment un point négatif du jeu.
Enfin la maniabilité, simple et intuitive, frôle la perfection. Petite ombre au tableau, la durée de vie finalement assez faible, même si la rejouabilité du soft est correct grâce à la quête des Chaos Emeralds dans les Bonus Stage.
Conclusion
Sonic The Hedgehog fût une claque à sa sortie. Une claque légitime tellement le titre de Sega enfanté par Yuji Naka fût aboutit à tous les niveaux, tout en proposant une innovation dans le gameplay. Avec ce titre, Sega avait trouvé à la fois une vitrine technologique pour promouvoir sa console 16 bits, une vraie mascotte qui fera entrer définitivement l'éditeur dans le coeur des joueurs consoles, ainsi qu'une licence dont le succès commercial ne sera jamais démentit, même aujourd'hui.
En résumé, Sega et les joueurs ont tout gagné avec notre brave hérisson bleu.
Fiche Technique: Titre: SONIC THE HEDGEHOG Développeur: SONIC TEAM Editeur: SEGA Genre: PLATEFORME Année: 1991 Autres supports: MASTER SYSTEM, GAME GEAR, GBA Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Joystick 018 - Juillet/Août 1991)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus retro:
En bonus, la publicité française de Sonic the Hedgehog sur Megadrive avce Maître Sega svp.
Merci à Grospixels.com pour les photos, ainsi qu'à Retrogame, et mes Joystick de l'époque qui m'ont permi de réaliser ce dossier.
Quand il est sorti, j'avais 2 ans^^ m'enfin, ca reste mon jeu culte, je crois que jamais un jeu ne pourra dignement le succéder, pour moi c'est clairement le meilleur jeu de l'histoire, loin devant les Mario et Zelda que je n'arrive toujours pas à encadrer...
Les sonic en 2D sont les meilleurs jeux en 2D !!
par contre je suis contre de dire que ceux en 3D sont moyens car le sonic addventure 2 sur dreamcast j'y suis resté 700heures dessus !!
par contre je suis contre de dire que ceux en 3D sont moyens car le sonic addventure 2 sur dreamcast j'y suis resté 700heures dessus !!