C'est pas Link qui prend la mer, c'est la mer qui prend Link, tatata ♪♫!
Il aura fallu attendre patiemment quasiment 4 ans pour voir débarquer le tout premier épisode de Legend of Zelda sur GameCube, le bien nommé Zelda no Densetsu Kaze no Takuto, appelé chez nous The Legend of Zelda: The Wind Waker.
Paru en 2002 au Japon, le titre débarquera chez nous en 2003, quelques mois plus tard.
Dès le départ, ce Wind Waker nourrissait l'ambition de se poser comme le successeur désigné de Ocarina of Time.
Après des premières images en 3D texturé dans un style réaliste, on se retrouvera quelques mois avec les premiers vrais visuels du jeu qui s'avèreront être en cell-shading, ou plutôt en toon-shading en utilisant la terminologie de Nintendo.
Une direction artistique très étonnante pour un Zelda et qui avait interrogé plus d'un. Finalement la suite on l'a connaît tous, et c'est cette histoire que je vais tenter de vous raconter.
Tetra
Wind Waker (on va l'appelait ainsi, çà ira plus vite) se déroule quelques centaines d'années après Ocarina of Time et Majora's Mask. L'introduction du jeu est étonnante, et donne le ton. Il nous est raconté les exploits de Link, son combat épique démon Ganon, ainsi que le fait qu'il ait réussi à restaurer la triforce.
Une fois la paix rétablit, le Héros du temps s'en alla, et laissa un monde d'Hyrule en harmonie jusqu'à ce que le démon réussisse une nouvelle fois à briser le sceau dans lequel était enfermé, et revenir semer le trouble dans le monde d'Hyrule.
Malgré les prières des habitants de la contrée, le Héros du Temps ne refit jamais apparition. Le peuple est donc condamné à subir la foudre du démon, tout en nourrissant l'espoir caché du retour du sauveur.
Ce petit prologue est conté sous forme de fresque murale, ce qui donne déjà un côté légendaire au contenu.
Hyrule tel que l'on a connu jadis n'existe plus. Le chaos s'est manifesté, cette fois principalement par la montée des eaux qui ont submergé les continents. Les différents peuples ont donc dû s'adapter à cette nouvelle donne climatique.
C'est dans ce contexte que démarre cet épisode de Zelda.
Dès les premières minutes du jeu, on fait la connaissance avec un petit garçon vêtu de bleu que l'on appellera Link, et qui fête ses 12 printemps. Pour l'occasion, une petite cérémonie est organisée, une cérémonie spéciale puisque chaque garçon qui atteint cet âge-là revêt la tenue verte du Héros du temps, en honneur de sa mémoire et de tout ce qu'il a accompli par le passé.
C'est la grand-mère du "nouvel héros" qui a tricoté la fameuse tenue.
Alors que notre petit bonhomme et sa soeur Arielle s'amusent dehors sur l'île où ils habitent, l'Île Aurore, un étrange aigle vient tout simplement enlever Arielle sous les yeux de notre Link médusé. Cet aigle se dirige vers une forteresse lointaine et assez inquiétante.
L'objectif de notre Link est simple, il tient à sa sœur, donc il s'en va doncla récupérer, tête baissée avec toute son inexpérience et sa naïveté. C'est ainsi que démarre cette nouvelle aventure qui va consacrer un nouvel héros...
Sans rentrer davantage dans l'intrigue, sachez qu'elle s'avère classique et plutôt efficace avec quelques temps forts typiquement dans la lignée des Zelda. Aussi différents personnages entoureront le héros, en premier lieu Tetra et ses pirates, Tingle qui revient dans cet opus et qui nous donnera des coups de main grâce à la connectivité GBA/GC.
On y rencontrera aussi le photographe de Mercantile, Médolie la petite Piaf, Terry le marchand itinérant ainsi que des visages conus comme l'Arbre Mojo ou Jabu-Jabu. Comme tout Zelda qui se respecte, l'univers est très fourni en NPC attachants.
N'oublions pas le Drakkar Rouge qui sera notre compagnon durant toute notre aventure à l'instar d'Epona.
Le monde Wind Wker est vaste, très vaste même. Bien sûr comme dans tous les Zelda, il faudra traverser des donjons, faire des quêtes et traverser différents villages. Le gameplay dans l'absolu reste identique. C'est la progression dans l'univers qui a changé. Plus de plaines, donc plus d'Epona, place donc au Drakkar Rouge et au déplacement en bateau. L'univers est décomposé en de nombreuses îles ou îlots qu'il faudra aller visiter.
Au niveau du gameplay de Link, Nintendo n'a pas changé une recette qui a fait par le passé ses preuves. On assigne toujours des objets avec Z, Y et X, on frappe son ennemi avec B, un bouton permet toujours de locker un ennemi, et la touche A permet d'interagir avec l'environnement. On retrouve donc une jouabilité ainsi qu'un inventaire quasiment identique aux opus sortis sur Nintendo 64.
Link a gagné quelques nouveaux mouvements, le bougre se prend maintenant pour Snake. Il peut en effet raser les murs, ou encore se cacher à l'intérieur d'un tonneau par exemple. Mais cet aspect infiltration reste relativement anecdotique car pas suffisamment développé ou encouragé par le jeu.
Au niveau des combats, on assiste là-encore à une prise de risque minimale de la part de Nintendo. On retrouve donc différents combos pour Link ainsi que la protection au bouclier. Nintendo a rajouté un nouveau mouvement à Link, le contre. C'est un coup dévastateur qui s'effectue en appuyant sur un bouton dans le bon timing.
Au niveau du bestiaire qui n'avait pas énormément évolué dans Majora's Mask, ici il est complètement renouvelé. On retrouve même certains anciens ennemis comme les Iron Knuckles de Zelda 2. Les bestiaire est aussi plus "mignon", collant davantage à l'esprit cartoon et enfantin de ce Zelda nouveau.
De nouveaux items font aussi leur apparition avec en premier lieu la Baguette du Vent. Exit l'Ocarina du Temps, place à un nouvelle accessoire légendaire. Celui-ci permettra de contrôler l'orientation du vent en vue de nos déplacements en bateaux. Mais pas seulement, puisque cette baguette magique peut aussi nous téléporter d'un endroit à un autre par exemple ou encore contrôler le cycle jour/nuit, toujours présent.
Nous avons aussi comme nouveauté la corde qui permet de s'agripper, l'appareil photo qui sera primordial pour une quête annexe, la feuille Deku qui nous permettra de planer dans les airs parmi les nouvelles features.
Au niveau technique, que dire, si ce n'est que ce jeu à l'époque de sa sortie avait mis une claque bien violente au monde vidéoludique. Nintendo qui n'avait jamais expérimenté le cell-shading avant ce Zelda, l'a tout simplement sublimé. Eiji Aonuma nous avait promis un Link au visage expressif et force est d'admettre qu'il ne nous a pas menti. Les différentes mimiques de Link sont très réussi et donnent vie au personnage. Les décors sont très réussis tout comme le nouveau design des personnages. Les intérieurs sont très soignés affichant des tons chaleureux, les décors en plein sont très colorés et bénéficient d'un design remarquable. Bref à l'époque on n'hésitait pas à parler de véritable dessin animé interactif. Depuis l'eau a coulé sous les ponts, et ce titre a indéniablement pris un petit coup de vieux, mais même aujourd'hui ce titre reste très plaisant graphiquement.
L'animation est de très grande qualité. Inutile d'argumenter, il suffit de voir le jeu en mouvement pour constater l'incroyable soin que les équipes de Nintendo ont porté aux différentes animations de Link, des ennemis, et des éléments. Tout bouge à la perfection, rien ne rame, même lorsque la console affiche des boss tout simplement énormes. Seul bémol, l'IA s'avère très limitée et peu travaillée.
La jouabilité est comme d'habitude très instinctive. Que ce soit le contrôle du personnage, ou la navigation dans les menus tout est agréable.
Le vétéran Koji Kondo et ses assistants signe là une bande sonore marquante avec des thèmes très réussis et particulièrement épiques, ainsi quelques reprises des précédents opus remixés pour l'occasion pour le plus grand bonheur des fans. L'environnement sonore est plus globalement une grande réussite, avec notamment un environnement maritime bien rendu (son dans la brise, des mouettes etc...).
Enfin la durée de vie est selon moi variable et prête à discussion. Si vous vous concentrez sur la quête principal, ce Wind Waker vous paraîtra à juste titre moins consistant et plus court que Ocarina of Time par exemple. Par contre si vous vous attardez sur les à côtés et les quêtes annexes du jeu, la durée de vie du titre s'en retrouvera en conséquence nettement renforcée.
Le jeu n'est toutefois pas exempt de défauts, j'en ai dénombré 3 qui ressortent vraiment du lot.
Le premier défaut réside dans les donjons. Le jeu n'en compte que 7 contre 9 dans Ocarina of Time. Leur taille est aussi vairable, certains sont longs ou du moins dans la norme d'un Ocarina Of Time, d'autres sont malhereusement très courts, trop court même. Le level-design est aussi moins inspiré que dans Ocarina of Time, aucun donjon ne propose par exemple la fabuleuse expérience du temple de l'eau. Certains donjons manquent d'ailleurs quelque peu d'imagination et peinent à renouveler l'exploration. Tout en étant inférieur à leur glorieux aîné, les donjons restent sympathiques mais pas inoubliables.
Ensuite, je ne sais pas si c'est à cause du design "enfantin", ou de son côté "Les Joyeux Pirates de l'île au trésor" du jeu, mais ce Zelda s'avère être une balade de santé plutôt qu'un épopée épique. Le jeu est trop facile, les coeurs et potions sont légions dans le jeu et la progression ne pose aucune difficulté contrairement aux précédents opus.
Enfin dernier point noir et on s'arrêtera, les déplacements en bateaux qui deviennent au fil des heures vraiment pénible. Au début le joueur est vraiment excité devant ce monde marin si vaste, et il ressent un pur sentiment de liberté. Mais au fil des heures, une certaine lassitude s'installe dans notre bateau, des mauvaises langues affirmeront même que ces trajets rallongent artificiellement la durée de vie. Ouh les méchants garnements!
Pour contrebalancer les propos du dessus, le gros point positif du jeu est son univers, cohérent, extrêmement riche, plus riche que même que le fameux Ocarina Of Time. Aussi le jeu fourmille de quêtes annexes toutes aussi excitantes à faire les unes que les autres, et qui proposent à Link de prendre part à des enchères, à une chasse au trésor, ou à se prendre pour un photographe pour la galerie Tendo.
Des quêtes ramèneront aussi des récompenses des NPC (dont une énorme, je ne vous spoile rien), il est possible de faire des échanges, sans oublier la quête des quart de cœur, ainsi que d'autres quêtes tout aussi sympathiques. Je pense n'avoir jamais joué à un Zelda ayant autant de quêtes annexes, qui sont en plus conçu de manière à ce que le joueur ne s'ennuie jamais en les accomplissant.
Ne soyons pas un seul instant dupe, oui, The Legend of Zelda The Wind Waker est un hit. Peut-être pas aussi abouti au niveau du gameplay pur, ou du moins de l'aspect donjon, que Ocarina of Time mais ce titre reste néanmoins une expérience vidéoludique inoubliable qui a tenu en haleine devant leur écran de nombreux joueurs.
La refonte graphique est une pure réussite, et on s'amuse à découvrir sous un nouvel angle, plus aquatique cette fois-ci ce qui a le mérite de renouveler Zelda en le sortant de son univers heroic-fantasy historique.
Wind Waker reste donc un très grand jeu de la GameCube, l'un des meilleurs de sa catégorie, et l'un des meilleurs jeux de la génération PS2/Xbox/GameCube.
Fiche technique: Titre: ZELDA NO DENSETSU KAZE NO TAKUTO Développeur: NINTENDO Editeur: NINTENDO Genre: ACTION-AVENTURE Année: 2003 Autres supports: EXCLUSIF Nombre de joueur(s): 1 Localisation:
NOTE PRESSE (Joypad 127 - Février 2003)
RESSOURCE PRESSE
Screenshots:
Bonus:
Et en prime, une pub française du jeu, çà donne envie de s'y remettre ^^.
Excellent Zelda, artistiquement, techniquement tout est réussi. Le gameplay est parfait, les musiques (signée Koji Kondo, et peut-être Toru Minegishi et Asuka Ota qui ont travaillé sur Majora's Mask et Twilight Princess) sont superbes, l'univers est génial. Bref ce Zelda aurait pu être le meilleur Zelda...Mais Nintendo a voulu le sortir le plus tôt possible, résultat il a été amputé de 2 donjons, et la quête de la Triforce est ultra lourdingue et booste la durée de vie artificiellement. Vraiment dommage, par conte côté quêtes annexes on est garni : avoir la carte complète du jeu, explorer toutes les îles et leur secret, les figurines en prenant tout en photo, les bourses de rubis, les 1/4 de cœur, le troc d'objet à Mercantîle, avoir tous les trésors caché dans la mer (donc jouer aux enchères etc...) la quête des papillons etc...On est bien mieux loti que dans un Twilight Princess ou un pauvre Phantom Hourglass.
tchoo tchoo> pas de quêtes annexes. J'espère que tu plaisante. Les annexes sont nombreuses et vraiment intéressantes. Ce sont justement elles qui nous motive à explorer le monde à fond. Ce Zelda est génial. Certainement mon préféré alors que bizarrement j'ai attendu 2 ans avant de l'acheter, une perle.
J'ai trouvé pas mal ce renouvellement de la série, néanmoins, c'est vrai qu'il y avait vraiment peu de donjon, mon préférer reste Twilight Princess, mais il est vraiment bien fait sinon.
le meilleur zelda. Les autres zelda n'ont pas plus de terrain, c'est n'importe quoi. Les autres zeldas sont des couloirs avec des décors de terrain, exactement comme dans l'Hyrule de WW d'ailleurs. Le meilleur zelda, tout simplement. Le jeu regorge de quêtes annexes, bref le meilleur jeu de tous les temps... après FF7
J'ai adoré cet épisode de la série ! Moins que Alttp, mais quand même. Comme tu le dis y'a juste les trajets en bateau qui deviennent un peu lassant à la longue, et c'est vrai qu'il est assez facile... mais excellent ! (et surtout, Tingle est là ! )
très bon test, bravo. C'est aussi le seul zelda que j'ai fini qu'une seule fois, justement à cause de cette lassitude à naviguer dans tous les sens. Mais j'ai un très bon souvenir du jeu quand même.
Un jeu fabuleux, magnifique, grandiose... Un jeu que j'en refais au moins 5 fois et qui ne me lasse pas ! Et moi personnellement les voyages en bateau ne m'ont pas du tout ennuyé, rien que la mer le ciel et surtout la musique.. De grands moments de bonheur pour un jeu mémorable
Un putain de vrai chef-d'oeuvre ... pour son ambiance en effet. Les longs voyages en bateau au coucher du soleil dans cet univers sublime, ce style graphique, cette musique grandiose ... moi j'adorais, un jeu très poétique et unique. Les passages en bateau, que beaucoup trouvent super chiants .. moi je trouvais ça juste magique, ce sentiment de liberté incroyable, la rencontre des "pirates", les tempêtes soudaines, la taille du monde (le nombre de quêtes annexes hallucinant). Seuls les gens qui ont conservé un peu de leur âme d'enfant et ouverts d'esprit ont pu apprécier ce jeu.
Zelda7 je suis content de trouver quelqu'un qui ne trouve pas non plus les trajet en mer chiant ^^ Je me souviens la première fois que j'ai fais le jeu je prenais plaisir à aller d'un endroit à un autre sans utiliser la tornade juste pour le plaisir de navigué sur cette mer poètique
"ça donne envie de s'y remettre" ... et comment. Quand je vois l'insipidité (ça se dit?) des jeux qui sortent actuellement (sans parler des prix), replonger dans une telle oeuvre ne serait pas de refus^^. Mais il faudrait d'abord que je finisse "Majora's Mask" que je n'ai jamais fini à l'époque où je l'avais (j'ai honte ...!). Va falloir ressortir l'émulateur. D'ailleurs concernant la facilité du jeu évoquée dans le test ... tous les Zelda (du moins 3D) sont faciles, MM étant ptet un poil plus coriace justement. [Trystan] Bin sérieusement, en parlant de cette tornade de "téléportation", je crois que j'avais du m'en servir qu'une ou deux fois tellement je préférais faire le trajet en bateau, tant l'ambiance était prenante (et puis y'avait des "rebondissements" style les trésors à pêcher, les grottes secrètes et les divers monstres qui venaient nous emmerder).
Un "Wiimake" de ce titre aurait franchement peu d'intérêt ... ^^. (autant l'acheter en occasion à 20 euros sur Gamecube). Moi ce que je voudrais plutôt c'est un remake d'Ocarina of Time avec des nouvelles choses incluses, et une réalisation superbe (sur la prochaine console de salon de Nintendo alors, parce que la Wii ...^^).
Majora's Mask reste bien sûr le Zelda ayant le plus de quêtes annexes, mais clairement le deuxième c'est Wind Waker (je n'ai pas joué à Oracle of age/season, n'ayant pas du tout aimé ces deux jeux).
Euh les photos c'est barbant, les quêtes à Mercantile sont ultra short, reste les classiques bourses et coeurs et c'est tout. Dans Majora's Mask les quêtes avaient de l'interet, même courtes. Je préfère 100 fois courir après des améliorations d'épées que de courir derrière des colliers papillon. Je préfère 100 fois courir après des Masques que derrière que de pêcher des trésors qui servent à rien si ce n'est avoir plus de rubis qu'on ne dépensera pas.
Très bon test. Malgré les défauts du jeu, les zelda m'embarquent toujours dans leur univers comme rares sont les jeux à le faire. Vivement le prochain tient ^^
En ce moment je fais découvrir Wind Waker a une fillette de 8 ans (j'aime bien sa maman...), presque un jour sur deux pendant une heure a chaque fois. Elle adore et ne parle que du jeu autour d'elle. Elle maîtrise l'arc, a chaque fois elle prend son temps pour viser mais elle atteind sa cible quasiment a chaque fois (sans locké). Pour ma part j'avais fais le jeu en japonais puis recommencé deux fois en français (pour comprendre les passages parlé dans l'ancienne langue d'Hyrule). Comme Zelda7 et Trystan 29, les passages en bateau ne me dérangeai pas du tout, surtout avec les changements de conditions climatiques, le cycle jour/nuit, les nombreuses îles a visiter, les ennemis variés attaquant le frêle esquif... Une de mes vues préférée était de nuit, avec le phare/moulin de Mercantile qui balayait l'océan.
Un des meilleurs jeux de la game cube si ce n'est le meilleur