Davantage remarquée aux USA et ce depuis le premier épisode sur PSone, la saga Twisted Metal s'offre enfin un retour attendu par des centaines de milliers de fans (surtout aux USA mais on vient de le dire), à une période où la concurrence ne brille que trop peu. Et si la raison, c'était tout simplement parce que le genre a fait son temps ?

Ce qu'il faut se dire avant tout, c'est que tout est une affaire de goût. Partant de ce principe, on essaye donc de ne pas être trop repoussé par le chara-design digne d'un film de série Z, avec pour figure emblématique un truc semblant être tiré de « Killer Clown » (les vrais savent). Un univers affublé au final d'une ambiance purement malsaine, où on incarnera trois personnages à la suite pour un scénario qui ne fait pas dans la folie avec quelques cinématiques cheaps légérement censurées dans la version européenne pour ne pas que les membres de Familles de France frôlent l'attaque cardiaque. Coté technique, on joue un peu la technique du cache-misère avec du flou pour cacher les textures faiblardes qui n'éviteront pas les nombreux ralentissements. Heureusement que la présence d'éléments destructibles et d'effets à tout va rattrapent le tout. Un aspect « vite-fait » que certains trouveront tout de même choquant de la part d'un titre signé David Jaffe, sauf quand on se souvient qu'il ne s'agissait à la base que d'un jeu multijoueurs destiné au Playstation Store.



La campagne solo a beau être assez courte, on trouve au moins de quoi s'amuser. Le gameplay s'avère en effet suffisamment nerveux pour garantir de belles joutes grâce à un arsenal plutôt varié, fait d'armes principales, secondaires, de corps-à-corps ainsi que quelques bonus. Hormis quelques petites courses et la présence de boss, vous passerez la plupart de votre temps à nettoyer une arêne en explosant vos opposants. L'IA étant complètement à coté de la plaque, la stratégie n'est pas trop d'actualité et il faudra avant tout bourriner pour vous en sortir, avec un certain degré de chance vu la difficulté assez relevée. Car comme souvent dans ce genre de titre old-school, vous êtes un peu seul contre tous et il arrivera que vous perdiez avant même de comprendre ce qu'il se passe à l'écran. Heureusement, les développeurs ont pensé à offrir un mode coopération qui relève l'intérêt et amenuise l'aspect répétitif qui découle de l'ensemble.

Cœur du jeu, le mode multijoueurs se montre donc suffisamment complet avec une communauté bien présente (principalement US, on l'a déjà dit ?) et donc la possibilité de tâter l'ensemble des véhicules, dont l'hélicoptère, l'une des principales nouveautés de cet épisode. Au total, on nous offre donc quatre mode de jeu à pratiquer en chacun pour soi ou en équipe, avec de la survie, de la chasse, l'équivalent de la capture de drapeau et bien évidemment du deathmatch. Le tout est jouable jusqu'à seize joueurs en ligne, garantissant un joli bordel à l'écran, et on notera tout de même que malgré les grandes réticences de Jaffe, Sony a imposé son habituel pass online. Pour les futurs acheteurs de la version d'occasion qui n'auraient pas envie de débourser un centime de plus, sachez tout de même que le multi est praticable à quatre en écran splitté, détail suffisamment rare pour être signalé.

Conclusion : Dernier héritier d'un genre qui a quasiment disparu de l'actualité, Twisted Metal a de sérieux atouts en main pour satisfaire les amateurs, surtout à un prix un poil plus bas que la moyenne. L'ennui, et sans grande surprise, c'est son manque flagrant de variété qui conduira irrémédiablement à la lassitude, que ce soit du coté de la campagne ou du jeu en ligne. Un petit jeu sans grande prétention en somme, et on n'en attendait pas forcément plus.