Enfin ! L'un des plus ambitieux épisodes de la saga Tomb Raider est dans les bacs. Du lourd en perspective ? Oui ! Et un peu non aussi…
Après
Tomb Raider Legend et
Tomb Raider Anniversary, deux épisodes qui prouvèrent sans mal que
Crystal Dynamics était capable de ressusciter la très pulpeuse Lara Croft, c'est au tour de
Tomb Raider Underworld d'arriver sur la plupart des consoles du moment. Si vous avez pensé à suivre l'actualité de la miss depuis voilà déjà un moment, cet opus est peut être plus important qu'il n'y parait puisqu'en plus de devoir renflouer les caisses de l'éditeur, c'est aussi celui qui se devra de conclure en beauté la trilogie qu'ont amorcé les développeurs. Toujours une lourde tache. Fin de trilogie rime également avec difficulté de compréhension du scénario pour quiconque n'avait pas souhaité chopper l'un des épisodes précédents, chose qui se ressent dès les premières minutes. Bon alors oui, c'est vrai qu'on ne tient pas non plus un chef d'œuvre au niveau de l'écriture, du doublage ou de l'histoire mais dans tous les cas, sachez tout de même que l'équipe nous offre tout de même quelques vidéos prologues en bonus dans le menu Extra, une manière comme une autre de rattraper son TGV de retard sans débourser le moindre iota, et ce même si les deux premiers opus en question valent maintenant une bouchée de pain.
Voyage, voyage…
De la Mer Méditerranée jusqu'en Arctique en passant par le Mexique et la Thaïlande, sans parler du désormais culte manoir des Croft, la miss verra une fois encore bien du pays, même si on oubliera la bronzette (dommage, le maillot s'y prêté à merveille) pour se consacrer à la recherche de divers secrets de famille et de reliques provenant de la Mythologie Nordique. Tout plein d'énigmes en perspective avec des tas de leviers bien cachés, avec une introduction maritime qui fera d'office peur aux non-habitués. On retrouve également (et surtout) la progression habituelle basée sur un level design travaillé qui nous offrira des gouffres en tout genre où nous devront user de tous les éléments du décor comme des poutres, rochers, rebords de mur, etc. Elément du décor d'ailleurs vachement bien placé, comme si les habitants de l'ancien temps avaient prévu que l'effondrement d'un endroit particulier serait capable de créer un enchaînement d'obstacle à première vue naturelle mais suffisamment bien placé pour atteindre les doigts dans le nez une relique secrète qu'ils n'auraient pourtant pas voulu offrir à la première aventurière, même bien galbée. Comme quoi, le hasard fait bien les choses.
Bref, le tout s'avère de toute manière toujours aussi jouable (une fois encore à des kilomètres du balais sur patte de l'époque Psone), même si on dénotera tout de même deux petits problèmes de taille, tout deux particulièrement irritants pour notre époque d'ailleurs. Le premier concerne la caméra. Cette dernière à une fâcheuse tendant à se coller à certains endroits du décor ou tout simplement à se bloquer, offrant des angles de vues particulièrement agaçants, en tout cas moins que quand on la cadre nous même pour admirer la modélisation de Lara. Second problème : les bugs. Compréhensif dans un Oblivion, moins dans un titre « plus fermé ». Le plus énervant reste donc quand notre héroïne se coince contre un bout de rocher ou un tas de branche mal placé. Parfois une roulade passe et d'autres fois, c'est le reboot assuré. Un autre défaut vient compléter ce tableau, le sérieux manque de panache des phases d'action. Loin des ténors du genre, les échanges de tirs rappellent une autre époque avec l'impossibilité de se planquer contre les murs ou de viser avec précision, sauf lors des espèces de furies qui permettent de temps à autre de coller une balle entre deux yeux. Rien d'orgasmique quoi.
Ne jouons pas les blasés. Ce dernier point de la trilogie reste un très bon jeu, techniquement superbe et doté d'une bande-son à la hauteur de grands films. Mais on en attendait peut être plus. C'est juste l'épisode de plus, capable de ravir les habitués, qui sauteront sur le mode difficile, voir même ceux qui découvrent la légende. Reste à voir si la miss reviendra l'année prochaine (ou celle d'après) pour offrir enfin un peu d'audace.