Les temps sont durs pour les fans de courses futuristes. C'est F-Zero sur Super
Nintendo qui avait initié le genre sur console, mais depuis WipeOut et ses suites plus ou moins réussies, aucun autre titre n'a pu s'imposer comme un véritable concurrent. Aujourd'hui, c'est
Fatal Inertia, développé par
Koei Canada pour la Xbox 360, qui nous promet monts et merveilles. Coupons court tout de suite à toute forme de suspense, les promesses sont souvent vaines :
Fatal Inertia est tout sauf la référence annoncée. Sur le papier, tous les ingrédients du WipeOut-like semblaient pourtant réunis : une cinquantaine de tracés différents, des vaisseaux customisables, des armes qui devraient assurer des courses encore plus disputées, le traditionnel mode multijoueur pour prolonger le plaisir, etc.
Fatal Inertia se paye même le luxe de contextualiser ses courses avec un mode carrière plus ou moins scénarisé. L'effort est louable mais, stéréotypé au possible, on se serait bien passé de cet embryon narratif. Manette en main, tous les espoirs restent permis. En effet, la prise en main est correcte et s'inspire sans concession de WipeOut : on pourra diriger son vaisseau vers le haut ou vers le bas afin de mieux négocier ses atterrissages, alors que les gâchettes gauche et droite permettront de l'incliner de façon à prendre les virages de la manière la plus précise possible. Rien de bien neuf, si ce n'est la touche de turbo-frein, qui permettra, à ceux qui sauront le doser correctement, d'accélérer brutalement à la sortie d'une courbe. En fait, le problème du titre se situe surtout au niveau de son
level design. Si l'on trouve plus d'une cinquantaine de courses différentes, dans les faits, la grande majorité d'entre elles prennent la forme d'ovales sans intérêt. Deuxième problème : la topographie des pistes. Accidentées, jonchées de débris en tous genres, elles ne se prêtent pas vraiment à des courses à haute vitesse et deviennent rapidement confuses, brouillonnes... et ennuyantes. Techniquement,
Fatal Inertia ne parvient pas non plus à tirer son épingle du jeu. Bien que l'Unreal Engine 3 soit aux commandes, on se retrouve avec un titre bourré de bugs graphiques : pas de synchronisation verticale, affichage tardif des textures, ... Et ce n'est pas le design calamiteux qui viendra rattraper le tout. Vous l'aurez compris,
Fatal Inertia a du mal à convaincre. Une jouabilité soignée, de bonnes sensations de vitesse, mais un gameplay et un level design sans saveur, ni finesse. Il n'est pas encore arrivé le WipeOut du nouveau millénaire.