Dans son concept,
Folklore mise sur une hybridation des genres ; tantôt jeu d'aventure, tantôt action/RPG, le titre vous met dans la peau d'Elleen, une jeune fille à la recherche de sa mère disparue 17 ans plus tôt, ou de Keats, un journaliste spécialiste es paranormal, en quête de vérité. C'est à Doolin, petit village de la côte irlandaise, que nos deux héros se rencontrent. Imprégnée d'énergie mystique, on dit de cette bourgade qu'elle est le point de convergence entre le monde des morts et celui des vivants ; un passage qui permettrait au commun des mortels de visiter le Netherworld, le monde des Faerys. Si techniquement
Folklore reste en deçà de ce que l'on est en droit d'attendre d'une PS3, le contexte irlandais et paranormal a permis aux développeurs de créer une esthétique et une atmosphère tout a fait intéressantes. Ainsi, un gros travail a été fait sur les couleurs et les effets de lumière et, une fois dans le Netherworld, les décors se parent de mille teintes orangées et chatoyantes. Enchanteurs et étranges à la fois, les environnements s'inspirent sans aucun doute des meilleurs films de Tim Burton. De même, la partition n'est pas sans rappeler les compositions de Danny Elfman, son compositeur attitré. Les amateurs de contes de fées seront aux anges. Comme dit précédemment, le
gameplay de
Folklore tente le mélange des genres pour nous séduire. Ainsi, la structure du jeu se divise en un nombre de chapitres équivalent par personnage : si les lieux traversés sont les mêmes, cela permet en revanche de découvrir l'histoire sous un autre angle. Il faudra aussi composer avec des allers-retours réguliers entre le monde des vivants et le Netherworld. Dans le monde des vivants,
Folklore s'apparente à un jeu d'aventure dans lequel le joueur devra réunir des indices dans le but de pouvoir accéder au Netherworld une fois la nuit venue. Mais, une fois passé de l'autre côté, c'est à un véritable petit action/RPG que nous avons affaire. Dans le Netherworld, Elleen et Keats pourront user de pouvoirs magiques afin de capturer les âmes des Folks (les captures utilisent efficacement les capacités de détection de mouvement du Sixaxis) et de combattre avec leur aide. Tel des Pokémon, les folks possèdent des capacités et des affinités élémentaires propres à chacun. Malheureusement, à part contre les boss, les combats deviennent vite répétitifs et l'on se surprend à marteler frénétiquement le bouton auquel le folk d'attaque est assigné. Le
level design linéaire et les chargements récurrents n'arrangent rien et auront vite fait d'avoir raison de la patience du joueur. Ne reste alors que le scénario, dont les mystères méritent d'être résolus, pour tenir en haleine les joueurs les plus exigeants.