Un peu plus d'un an après un premier opus tout simplement exécrable, la licence Saint Seiya revient sur le devant de la scène vidéoludique avec ce second épisode, toujours exclusif à la PlayStation 2
Même les fans les plus absolus de la saga n'ont su retenir leur cri de douleur et de désespoir face à la médiocrité sans pareil de
Saint Seiya, Les Chevaliers du Zodiaque : Le Sanctuaire, paru il y a un peu plus d'un an sur PlayStation 2. Pourtant développé par l'excellente équipe de
Dimps, le soft souffrait de nombreuses tares tant sur le plan technique qu'au niveau du
gameplay, ce qui en fit à n'en pas douter l'une des plus mauvaises adaptations de manga, surtout lorsqu'on le compare à la saga Dragon Ball Z : Budokai ou encore
Naruto, à venir très prochainement en Europe. Pas démotivés pour un sou, les développeurs se sont rapidement remis au travail pour nous proposer cette suite intitulée
Saint Seiya, Les Chevaliers du Zodiaque : Hadès, proposant, comme son nom l'indique, de nous faire (re)vivre les aventures de nos chers chevaliers, confrontés cette fois à une menace venue de l'au-delà. Grâce au réveil d'Hadès, les spectres récupèrent peu à peu leur pouvoir après avoir été maintenus sous la coupe d'Athéna pendant 243 ans, et il faudra donc affronter le commandant des Enfers et ses sbires afin d'empêcher la dévastation imminente. Tout un programme donc.
Des pouvoirs cosmiques phénoménaux !
Après une courte introduction nous relatant les faits, nous voilà immédiatement plongés dans l'action, avec comme première mission de prendre le contrôle de Mü, et de tenir tête à différents chevaliers obscurs et mystérieux, désireux de ramener la tête d'Athéna à leur nouveau maître. Si l'intrigue générale est plutôt intéressante, on constate avec amertume que rien, ou presque, ne semble avoir changé dans ce second opus au niveau de la narration. Utilisant le moteur du jeu, les développeurs nous proposent de suivre la trame scénaristique via diverses cut-scene très pauvres graphiquement, et mises en scène de manière bien trop soporifique pour tenir le joueur en haleine devant sa console. Constituée uniquement de phases de dialogues pesantes et longuettes, on suit tant bien que mal le fil de l'histoire jusqu'à ce que le jeu nous propose enfin de prendre part au combat.
Et là encore, les défauts du premier opus ressurgissent, et même si l'on peut immédiatement remarquer un dynamisme accru et une intensité clairement revue à la hausse, on peste à nouveau face à un manque de variété évident au niveau des possibilités d'attaque. Ainsi, hormis le fait de pouvoir asséner trois coups de bases différents, la touche L1 permettra de récupérer du Cosmos afin de déclencher une attaque spéciale en effectuant une manipulation suivie de la touche Triangle ou bien en pressant L1 puis l'un des trois boutons d'action. Cela aura pour effet de déclencher une attaque surpuissante, qui pourra toutefois être contrée par l'adversaire, l'occasion de participer à une phase d'action un peu plus dynamique avec l'obligation d'opter pour l'une des trois commandes offertes (attaque, combo ou attente), tout en gardant à l'esprit que l'adversaire pourra évidemment se défendre via trois possibilités (parade, esquive, défense). Même si cette section de jeu laisse trop de place au hasard, on appréciera la mise en scène de cette dernière, qui rappelle quelque peu les duels présents dans
Dragon Ball Z : Budokai 3. Outre le fait de pouvoir faire exploser son cosmos et ainsi être invulnérable quelques secondes via la combinaison Carré/Croix, on appréciera le fait de pouvoir réveiller son 7è sens en pressant simultanément les touches Rond et Triangle. Dès lors, le décor vide et peu détaillé cédera sa place à un arrière-plan très cosmique, et le joueur aura alors la possibilité d'infliger des attaques plus puissantes, ainsi qu'enchaîner plus facilement les attaques spéciales. Sympa.
La prochaine fois peut-être…
Toutefois, si la mise en scène est soporifique à souhait, c'est un peu le cas également pour le déroulement des différents combats qui finissent inlassablement par tous se ressembler. Le schéma de jeu reste le même pour chaque affrontement et l'on commencera ainsi par asséner quelques coups au corps à corps, avant de faire monter sa jauge de cosmos et ainsi tenter d'asséner sans relâche des attaques spéciales. Certes, il est possible d'effectuer des chopes en pressant simultanément R1 et une touche d'action, mais la faible puissance de ces dernières fait que l'on se contente rapidement d'enchaîner uniquement les attaques spéciales. A noter également que battre votre adversaire sur une attaque spéciale terminera définitivement le combat, tandis que faire chuter sa barre de vie par un coup de poing ou tout autre coup lui permettra comme dans le premier opus, de ressusciter, ce qui donne lieu parfois à des joutes tout simplement interminables.
Côté technique, ce second opus relève un peu le niveau par rapport à son aîné, mais l'on reste cependant dans un jeu de combat 3D très bas de gamme, avec des décors désespérément vides, des enchaînements loin d'être spectaculaires, des personnages modélisés à la va-vite, des textures parfois immondes et des cut-scenes moches comme tout et mal montées qui plus est. On appréciera toutefois les quelques superbes artworks qui émaillent quelque peu l'aventure solo, mais rien qui ne saurait toutefois relever le niveau général de l'ensemble. Côté ambiance, les fans seront ravis d'apprendre que les voix sont restées en japonais, même si les sous-titres et la traduction laissent parfois un peu à désirer, notamment en ce qui concerne les noms des différentes attaques. Un second opus plus abouti que le précédent finalement, mais trop loin encore d'être en mesure de contenter les fans, et à mille lieues de pouvoir espérer tenir tête aux ténors du genre sur PlayStation 2.