Les mercenaires d'Electronic Arts reviennent pour un paquet de nouveaux contrats, de belles fusillades mais aussi pour nous offrir une véritable foire aux bugs. Explications.
Le premier épisode de la série
Mercenaries se révéla être une assez bonne surprise par sa liberté digne d'un
Grand Theft Auto et son principe de jeu qui consistait à aligner les contrats en nous laissant un minimum de choix (tuer la cible ou la capturer vivante). En revanche, le coté répétitif passait mal à la longue, si bien que terminer l'aventure était déjà un petit exploit. Quelques années plus tard, voici
Mercenaries 2 : L'enfer des Favelas, annoncé comme plus riche et plus coloré. Pour ce dernier point, il faut avouer que l'éditeur était dans le vrai puisque le titre resplendit de mille couleurs entre les îles, les jolies plages, la jungle dangereuse ainsi que les petites bourgades côtières qui côtoient les véritable bases militaires. Malheureusement, le titre accumule quelques tares niveau technique comme une modélisation pas toujours resplendissante et des textures parfois très limite.
Mais le plus gros point noir du jeu reste le nombre de bugs qu'on peut compter tout au long de nos parties. C'est simple, cela faisait des années qu'on n'avait pas vu un résultat pareil, parfois digne d'une production PSone : son qui se coupe, moto qui passe sans conducteur, personnages qui se bloquent dans les décors, alliés qui tirent non stop dans un mur ou qui restent bêtement planté sur une mitrailleuse fixe (sans tirer) alors qu'une armée ennemie leur fait face, héros qui glisse pendant quelques secondes sur le décor sans parvenir à se relever, arme invisible dans nos mains... Tant de choses qui plombent un peu l'ambiance, chose que le scénario ne rattrape en rien vu la teneur des lignes de l'histoire qui sont sans surprise et prétexte à de l'explosion de masse, et surtout tant les dialogues sont d'une telle platitude qu'à coté, Chuck Norris passe sans problème pour un Nietzsche en puissance.
Parlons un peu du gameplay. Comme pour le premier, il s'agira surtout d'enchaîner des contrats pour se faire un maximum d'argent et pouvoir investir dans de l'équipement suffisamment explosif pour raser une ville à vous seul. Les missions ne sont par contre pas assez variées et consiste souvent à prendre une base ennemie pour le compte d'un client. Heureusement, le titre accumule suffisamment d'à cotés une fois encore pour s'amuser sans problème : capture de personnes recherchées, explosions de bâtiments ciblés, épreuves d'armes, courses de voitures/bateaux, etc. Couplé à la grandeur du terrain et à la possibilité de faire tout ce que l'on veut ou presque (les piétons ont une fâcheuse tendance à se relever après s'être fait 'tuer'),
Mercenaries 2 : L'Enfer des Favelas n'est donc pas un mauvais jeu, loin de là, et malgré tous ces petits problèmes, il s'impose comme un titre intéressant pour ce mois de septembre. A conseiller pour les bourrins, à condition d'y jouer par petites doses ou en alternance avec un autre titre, l'aventure se montrant (comme pour le premier) un poil répétitif. Au pire, rien ne vous empêche de faire un peu de coopération en mode 2 joueurs en ligne.