Trapt déboule en Europe avec son lot de pièges vicelards et pervers, mais son manque flagrant d’intérêt, ses tares techniques indéniables et sa durée de vie infime font du titre de Tecmo un véritable pétard mouillé. Dommage.
Le principe avait de quoi être aguicheur, en effet, vous contrôlez la jeune princesse Allura, accusée injustement du meurtre de son père (le Roi donc) qui se voit alors contrainte de fuir le château familial pour aller se réfugier dans un manoir lugubre. C’est ici qu’elle devra venir à bout de ses assaillants en mettant en place de nombreux pièges allant de la boule de pierre géante, au piège à loups, en passant par la bombe ou encore un lance flèches. Les pièges sont répertoriés en trois catégories : sol, mur, plafond. C’est en pressant la touche Rond que vos aurez une vue d’ensemble du niveau de jeu (souvent limité à une salle) et aurez alors le loisir de choisir vos pièges avec parcimonie, le jeu vous proposant trois pièges différents pour chaque catégorie. Chaque piège sera ensuite assigné à l’un des trois boutons suivants : Triangle, Croix, Carré, et c’est vous qui déciderez d’activer le piège au moment opportun. C’est en suivant ce schéma de jeu que vous devrez anéantir toute forme de vie dans le niveau. Plutôt amusant les premières minutes, ce principe devient très rapidement lassant, le QI des ennemis semble littéralement raser le sol, Allura (comme ses assaillants) se déplace avec une lenteur incroyable et le principe même du jeu s’essouffle après une quinzaine de minutes seulement. Techniquement, le jeu souffre d’un aliasing tenace, de textures pauvres et de temps de chargement longs et récurrents, le grand chelem en somme. Même si le jeu propose un scénario somme toute intéressant, ainsi que la possibilité d’acheter ou d’améliorer ses pièges à coups d’Ark (la monnaie locale), sans compter une certaine satisfaction lors du déclenchement des premiers pièges,
Trapt se noie indéniablement dans un tourbillon de défauts en tous genres qui auront vite fait de décourager le joueur le plus indulgent. Ajoutons à cela une durée de vie ne dépassant pas les 5 heures de jeu, l’absence de mode 16/9, ainsi qu’un doublage totalement en japonais sous-titré anglais, de quoi achever en beauté ceux qui hésitaient encore à se procurer la bête.