On ne dirait pas à première vue, mais cela fait tout de même plus de vingt ans qu’Akira Toriyama a créé sa planche où un jeune garçon péchait du poisson grâce à sa queue de singe. Du temps a passé depuis, mais la communauté de fans restant toujours aussi importante, les éditeurs travaillent d’arrache pied pour offrir suffisamment de jeux pour satisfaire le joueur insatiable. L’indigestion serait-elle proche ?
Dragon Ball Z : Supersonic Warriors fit son petit effet lors de sa sortie sur GBA il y a quelque temps. Développé par
Banpresto, le jeu mettait de côté les soporifiques jeux d’aventure et
beat’em all parus sur la machine pour offrir ce à quoi la licence se prête le mieux : un bon jeu de baston des familles, dont cette suite améliore les bases sans pour autant dérouter le joueur. Le
gameplay reste donc le même, à savoir des combats basés sur une jouabilité aussi nerveuse que bourrine dans lesquels les phases aériennes sont légions, rester au sol faisant de nous une proie trop facile pour les nombreuses super attaques tirées de la série. De ce côté, pas de souci à se faire d’ailleurs, vous retrouverez Kaméhaméha,
Genkidama et autres Makenkosappo. Malheureusement, ces dernières sont toujours aussi puissantes, à tel point que la plupart des joueurs privilégieront aisément le combat à distance, surtout dans les modes de difficulté élevée où l’IA esquivera sans mal vos attaques au corps à corps. Egalement de retour, les matchs en tag pouvant aller jusqu’à trois personnages par équipe qui se relaieront à chaque fois pour laisser le combattant en détresse regagner quelques précieux points de vies. Vous trouverez ici les principales nouveautés de l’opus comme des attaques couplées à deux ou à trois, histoire de mettre rapidement à genoux un adversaire imprudent, et également la possibilité de pouvoir alterner les combattants en appuyant tout simplement sur l’écran tactile. Une option somme toute classique qui fait une fois de plus passer le second écran pour un gadget. Côté technique, c’est assez satisfaisant grâce à des décors 3D et des personnages en spirites 2D détaillés sans atteindre la qualité d’un
Dragon Ball Z : Hyper Dimension qui reste aujourd’hui une référence pour les fans. Le seul véritable problème vient en fait de l’animation risible des personnages, surtout pour la machine qui l’accueille, mais vu la nervosité de l’action et la qualité des effets spéciaux, on tentera de faire l’impasse. Enfin, côté modes de jeu, on a rarement été aussi bien servi avec un mode histoire aux multiples embranchements pour chaque personnage, donnant l’occasion de voir des tournures assez originales qui n’ont pas eu lieu d’être dans la série. Rajoutons à cela les tonnes de bonus à débloquer (qui se résume surtout aux personnages), le mode multijoueur (2 joueurs) et quelques autres petites surprises qui assurent de bonnes heures de jeu pour peu que l’on cherche vraiment à exploiter chaque personnage, le côté répétitif prenant toutefois rapidement le dessus.