Le dernier né de la série Project Zero est enfin arrivé après 7 mois d’attente entre la version japonaise et européenne. Clôturant normalement la trilogie sur cette génération de consoles, Project Zero III permet d'éclaircir de nombreuses questions restées sans réponses dans Project Zero et Project Zero 2 : Crimson Butterfly. Pour les découvrir, plongeons-nous dès à présent dans ce nouveau cauchemar.
Suite à un tragique accident de la route qui fit perdre la vie à Yuu, le petit ami de l’héroïne, Rei Kurosawa aura beaucoup de mal à faire le deuil de sa mort puisque celle-ci se sent responsable de sa disparition. Yuu travaillait actuellement sur un projet relatant l’histoire d’un vieux manoir abandonné, d’une femme tatouée, de personnes disparues pour des raisons inexpliquées et bien d’autres choses mystérieuses. Photographe de métier, Rei va reprendre les recherches de son ami et pourra compter sur l’aide de son assistante Miku Hanasaki, personnage principal de
Project Zero, et de Kei Amakura, un ami qui travaillait en collaboration avec Yuu. Équipée de son appareil photo, Rei se rend donc au manoir du sommeil, un manoir considéré comme étant hanté. Simple histoire à faire fuir les plus curieux ? Non, car le cauchemar commence maintenant !
Au-delà du réel
S’il fallait choisir les 3 meilleures séries Survival/Horror existantes, la série
Project Zero serait certainement citée par les amateurs du genre. En effet,
Project Zero prend sa source auprès de divers films d’horreur et d’épouvante notamment japonais, tels que, The Ring, The Grudge ou Dark Water, peut-être pas au niveau scénaristique, mais surtout du côté de l’ambiance et du son qui constituent les points forts de cette série.
Project Zero III nous propose une nouvelle fois un scénario bien écrit, pas facile à comprendre certes, mais qui se révèle petit à petit et uniquement par la lecture de documents. D’ailleurs, c’est par le biais de livres, parchemins et autres dossiers que notre photographe pourra découvrir la vérité et recoller les morceaux de cette histoire invraisemblable. Lors de l’introduction se déroulant dans le manoir dit hanté, Yuu réapparaît devant sa chère et tendre qui se lance alors immédiatement à sa poursuite. Le jeu débute ainsi, en noir et blanc, mais son avancée sera de courte durée puisqu’elle reprendra rapidement ses esprits après l’appel de son assistante. Est-ce une hallucination ? Chaque nuit, la jeune femme plongera dans ses cauchemars et ceux des autres d’ailleurs et se réveillera tous les matins avec la marque d’un tatouage étrange recouvrant au fur et à mesure sa peau.
Project Zero III nous permettra donc d’évoluer à travers le monde réel représenté ici comme l’appartement de Rei, et le monde de l’au-delà qui n’est autre que cette grande demeure abandonnée.
Caméra Obscura
Le système de jeu n’a pas vraiment changé et le
gameplay reste similaire aux volets précédents. On retrouve l’arme unique du jeu, c'est-à-dire, l’appareil photo appelé Obscura, avec lequel il sera possible de voir tout ce qui appartient à l’au-delà. Comme d’habitude, vous trouverez au cours du jeu des éléments pour améliorer votre appareil photo et en plus des points accumulés lors des combats, vous aurez également la possibilité d’augmenter la puissance des clichés ou même la distance de visée. Les combats se déroulent de la même manière et
Tecmo conserve les nouveautés (combos, cadrages fatals) apparues dans
Project Zero 2 : Crimson Butterfly. En revanche, et pour la première fois dans la série, 3 personnages seront jouables : Rei, étant le personnage principal du jeu, ainsi que Miku et Kei. Chaque personnage aura son petit « quelque chose » que l’autre ne possède pas puisque Miku pourra par exemple s’infiltrer dans les passages les plus étroits et Kei n’aura aucune difficulté à pousser un meuble. Par contre, il sera impossible de choisir le personnage en début de chapitre. Du coup, en progressant, le manoir s’agrandira et donnera accès à certaines pièces impossibles à ouvrir auparavant et quelques passages vous rappelleront les volets précédents. Composé de 13 chapitres, vous alternerez les rôles de chacun, ce qui permettra d’en savoir plus sur eux-mêmes et leur histoire.
Après un
Project Zero 2 : Crimson Butterfly des plus angoissants de par son ambiance et sa bande-son comme nous vous le disions en début de test, cette suite se révèle également d’un bon niveau. Sans réellement surpasser son prédécesseur,
Project Zero III nous transporte encore dans un univers effroyable dans lequel le moindre son nous donne la chair de poule. Entre les planchers qui craquent, les apparitions soudaines et inattendues de personnes inconnues, les cris stridents, les chants sadiques ou les bruits ressemblant à des raclements de gorge profonds, le soft de
Tecmo à tout pour nous faire paniquer. Et en plus de jouer quelquefois la carte du noir et blanc, notamment vers la fin du jeu, et poursuivi par un fantôme style « Nemesis », les développeurs ont su garder cette ambiance inquiétante si propre à cette série.