Inconnu au bataillon pour un grand nombre de joueurs, Petroglyph est un jeune studio composé, entre autres, d’anciens de chez Westwood. A leur actif, on trouve des jeux comme Command & Conquer, Civilization III, Sid Meier’s Pirates ! ou encore Le Seigneur des Anneaux : Bataille pour la Terre du Milieu. Un gage de qualité ?
« Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… ». A l’instar de tous les jeux
LucasArts basés sur la célèbre licence de Georges Lucas,
Star Wars : Empire at War débute sur ces quelques mots, souvent annonciateurs d’un très grand spectacle… Tout au moins dans les salles obscures. Effectivement, dans le petit monde du jeu vidéo, Star Wars ne rime pas toujours avec chef d’œuvre, mais plutôt avec jeu tout juste correct, si l’on met de côté l’étonnant
LEGO Star Wars ainsi que les deux
KOTOR. A la vue des multiples
screenshots publiés par l’éditeur,
Star Wars : Empire at War avait, semble-t-il, tout pour se hisser au niveau des productions cinématographiques. Renouant avec un genre délaissé depuis quelques années par la licence, à savoir le jeu de stratégie, le dernier soft en date de
LucasArts Entertainment n’arrivera malheureusement pas à marquer les esprits autres que ceux empreints de la folie Jedi. Explications.
Le jeudi, c’est le jour de Jedi
Star Wars : Empire at War prend place entre les deux trilogies, autrement dit, peu avant le commencement de la première trilogie parue au cinéma. Souvenez-vous, à l’époque, les Rebelles tentaient tant bien que mal de résister à l’effroyable Empire, dirigé par le non moins terrible Palpatine. Un Empire qui était par ailleurs en train de mettre au point deux armes redoutables : le X-Wing et l’Etoile noire. Que vous soyez admirateur accompli de Dark Vador ou fan absolu d’Obi-Wan, vous trouverez sans problème votre compte ici puisque le soft vous offre le choix de prendre le contrôle des deux camps. L’expérience de jeu variera d’un camp à l’autre et alors que vous axerez vos objectifs sur l’évolution technologique aux commandes de l’Empire, vous opterez pour le vol de matériaux et le détournement de fonds à la tête de la Rébellion.
Une fois votre clan choisi, le but du jeu est très simple : conquérir toutes les planètes à votre portée. Pour ce faire, l’interface du jeu se divise en deux parties : la vue spatiale, où vous construisez vos bâtiments, créez vos troupes et déplacez vos armées, et la vue de terrain, qui s’enclenche lors des batailles. A ce sujet, il est important de souligner le fait que celles-ci peuvent se dérouler aussi bien sur le sol ferme que dans le cosmos. Une bonne idée qui permet de varier un tant soit peu un
gameplay assez répétitif et pas très profond. Car une fois sur la terre ferme, adieu construction et autres finesses tactiques, on fonce dans le tas, en espérant avoir assez d’unités pour faire mordre la poussière à l’ennemi, étant donné qu’il est impossible d’en faire venir de nouvelles d’une planète voisine par exemple. Le soft intègre également plus d’une dizaine de héros issus de la première trilogie, des héros qui pourront vous donner un sérieux coup de main face aux dizaines de soldats adverses.
Côté obscur ou côté lumineux ?
Bourrin, voilà l’adjectif qui correspond le mieux aux batailles de ce
Star Wars : Empire at War. Car victoire face à l’ennemi rime ici avec abondance d’unités créées. En d’autres termes, créez un maximum de soldats, et vous aurez peu de chance de voir apparaître un Game Over. L’intelligence artificielle développée par
Petroglyph est par ailleurs loin de convaincre, tant la difficulté du jeu semble aléatoire par moments. Ajoutez à cela des objectifs finalement assez répétitifs (détruire, détruire, et détruire, ceci sans la moindre once de réflexion) et vous obtiendrez un titre tristement moins intéressant qu’un certain
Age of Empires III, soft de stratégie riche, mais également des plus agréables à l’œil.
Et malgré les
screenshots fort flatteurs publiés avant la sortie du jeu, la réalisation est aussi loin d’être sans reproche. L’ensemble a beau se révéler relativement correct, avec notamment de jolis effets lumineux et un nombre impressionnant de soldats à l’écran, il n’en demeure pas moins très éloigné des dernières productions parues sur PC. Les textures sont peu détaillées, la modélisation des divers protagonistes est très cubique, et l’ensemble n’est pas particulièrement fluide, même sur une configuration de course. La bande-son rééquilibre quant à elle la balance en proposant les musiques officielles des films, des bruitages de qualité, et des doublages en français tout à fait acceptables.