Depuis Baldur’s Gate : Dark Alliance, qui lança véritablement le Diablo-Like dans l’univers des consoles, chaque machine digne de ce nom se doit de posséder son petit Hack & Slash. Pour son premier jeu du genre sur PSP, Sony Online Entertainement s’en tire t’il avec les honneurs ?
Imaginez ! Vous vous retrouvez seul dans un long couloir issu d’un quelconque donjon froid et humide. Soudainement, une sorte de monstre baveux à tête de porc s’élance vers vous pour vous aplatir ce qui vous sert de crâne. La défense ne se fait pas attendre : à vous de brandir épée, bâton magique, ou d’user de votre magie pour annihiler la menace. Cette petite mise en condition sert également à mesurer l’incroyable portée du scénario de l’aventure : il n’y en a pas. Vous devez débarrasser les terres d’Unataca de la vermine locale (et accessoirement, récupérer plein de beaux objets rares) en incarnant un guerrier fier et courageux. Au choix donc, le bourrin de service (alias le barbare) qui se contentera de couper en pièces chaque démon croisant son chemin, ou bien le chevalier qui sait manier toute sorte d’épées, ou enfin les deux magiciens maîtrisant chacun une partie des puissances occultes : le druide et l’alchimiste. Pas de choix au niveau des héros, tant pis, le carnage peut commencer !
La confrérie des défauts
Petit détail qui semble revenir souvent dans le genre, les nombreux donjons sont générés aléatoirement. Recommencer l’aventure ne vous placera donc pas face à la même conception des labyrinthes et il en est de même pour le placement des ennemis : malheureusement, ce dernier point semble à revoir, tant certaines parcelles d’étages ressemblent à de simples promenades tandis que d’autres nous mettent en relative position de faiblesse face à un nombre trop important d’ennemis. D’ailleurs, premiers donjons rimera avec proies faciles et il vous faudra avancer dans l’aventure pour planter votre lame dans autre chose que de la chair d’araignée géante. A ce propos, le bestiaire est très varié, sans toutefois être vraiment original… L’aventure ne se résume pas à un défilé de salles lugubres et il vous faudra bien entendu passer parfois par l’auberge afin de vous restaurer, grappiller quelques quêtes et surtout revendre votre surplus d’équipement (action qui représente, avec la tuerie, la base du Diablo-Like).
Niveau
gameplay, le constat est un peu plus sévère. Tout d’abord, alors que le genre avait implosé avec l’arrivée de monstres comme
Champions of Norrath,
Untold Legends : Brotherhood of the Blade nous propose un incroyable bond en arrière en nous livrant le minimum syndical lors des divers choix liés aux caractéristiques du personnage. Que ce soit le nombre de statistiques qui se résument en 4 points upgradables à chaque
Level-up (force, intelligence, dextérité et endurance) ou au niveau des attaques spéciales/compétences, si peu nombreuses qu’il ne vous faudra qu’un rien de temps pour toutes les posséder. L’impression de manque se fait rapidement ressentir, d’autant que la jouabilité reste, comme toujours dans le genre, très répétitive avec un martèlement constant du bouton carré. La crise de nerfs vous semblera poche lorsque vous constaterez les temps de chargements intempestifs à chaque ouverture de l’inventaire. On se demande alors si nous aurons la patience d’atteindre le bout de cette longue épopée…
Plus c’est court, moins c’est bon.
Et force et de constater que oui ! Car, si les choses ne s’arrangent pas vraiment par la suite, atteindre le boss de fin vous prendra bien moins de temps qu’on aurait pu le croire. Heureusement, les plus téméraires d’entre vous fouilleront chaque parcelle de terrain pour dénicher la totalité des quêtes secondaires. Le mode multijoueurs, jouable jusqu’à 4, reste l’un des points forts du jeu, et pour éviter toute forme de conflit entre joueurs, vous pourrez inclure une règle qui permettra un passage équitable du butin, une très bonne initiative en soi. Pour terminer, les graphismes, variés et de très bonne qualité, sont malheureusement entachés par trop de lacunes techniques comme, PSP oblige, les temps de chargement pouvant atteindre jusqu’à 30 secondes ou encore les ralentissements dès que l’écran commence à se charger d’ennemis. Dommage… mais un bon coup d’essai tout de même.