Ascaron Software nous propose avec Arena Wars un jeu de stratégie plutôt innovant par son gameplay et ses modes de jeu. Si je vous dis Double Domination et Capture de Drapeau, vous pensez immédiatement à un FPS comme Unreal ou encore Quake, et bien maintenant vous penserez Arena Wars. Tout commence en 2147, dans un pays où le sport local est l’entraînement militaire…
Lorsqu’on jette un coup d’œil sur les modes de jeu disponibles, on trouve avec surprise la Double Domination, la Capture de Drapeau et le Raid. Des modes classiques du FPS ont donc été intégrés ici, dans un jeu de stratégie temps réel. La construction d’une base n’a cependant pas du tout été développée puisqu’on ne possède que deux bâtiments : la base et la centrale. La première servant à la création des unités et la seconde à l’apport d’énergie nécessaire. Contrairement à un jeu comme
Warcraft III: Reign Of Chaos, on ne se perd pas avec les races, les types d’unités, les upgrades, etc…
Arena Wars ne propose que six unités : le buggy, l’araignée, le marcheur, le destructeur, le berserker et l’artillerie. Si on peut penser au départ que c’est assez léger, les développeurs ont heureusement pensé à doter chacune de ces unités d’une compétence spéciale. Ainsi, par exemple, le destructeur peut se téléporter et le marcheur peut s’élever dans les airs quelques secondes. Cependant, on fait un peu toujours la même chose : dans le mode Double Domination, le joueur doit amener une pierre aux points A et B et empêcher l’ennemi de s’approcher pendant 20 secondes pour remporter un point ; dans le mode Capture de Drapeau, le joueur doit amener une de ses unités sur le drapeau adverse et le ramener dans son camp ; enfin, dans le mode Raid, le joueur doit prendre la bombe située au centre de la
map et aller la déposer dans le camp adverse, et empêcher l’ennemi de la reprendre pendant 20 secondes.
Un RTS à la sauce FPS
Si dans un FPS, ces modes sont tout simplement jouissifs et font monter l’adrénaline, ici, cela fait son effet au début, mais le joueur déchante vite… Les parties de chacun des trois modes débutent toujours de la même manière : le joueur possède un capital de 1000 $ et il doit donc utiliser cette somme pour la création de ses premières unités. Il regagne de l’argent uniquement lorsqu’une de ses unités a été détruite et il ne regagne d’ailleurs que la somme qu’il a dépensée pour sa création. La limite d’unités par joueur n’est donc atteinte que par l’utilisation du capital de départ. Si l’aspect de la création de base a été écarté du soft, il est tout de même possible d’améliorer ses unités contre une certaine somme d’argent dans le bâtiment prévu à cet effet. Certes, le mode solo ne comporte pas moins de 60 missions, mais quand on y regarde de plus près, que l’on se batte contre Baby Joe, Kangaroo Bill ou encore Mr. Lee, le principe reste toujours le même et on se lasse très très vite.
L’intérêt majeur du jeu réside dans ses parties multijoueurs, les développeurs le mettent d’ailleurs bien en évidence. Les modes de jeu deviennent ici beaucoup plus attrayants et étrangement riches en adrénaline et en aspect stratégique lorsque l’on règle des comptes en LAN ou que l’on décide d’affronter des joueurs venant des quatre coins du monde via le net. La présence d’objets notamment prend tout son sens. En effet,
Arena Wars propose une petite originalité dans son RTS futuriste avec la présence d’objets de quatre types différents apportant bonus à nos unités ou malus pour les unités adverses. Ainsi, on peut décupler la force d’une unité de quatre fois, devenir invisible pendant un court laps de temps, obtenir un blindage ultra-puissant ou encore déverser un gaz toxique à chacune de nos attaques.
A l’assaut !
En multijoueurs, la chasse à l’objet prend donc beaucoup plus de sens qu’en solo. En dehors des nombreuses missions solo, même si elles se ressemblent, et du mode multi, on trouve une série de didacticiels nous inculquant les règles de chacun des trois modes de jeu. C’est un bon point, mais on regrette néanmoins qu’il ne s’agisse que de vidéos doublées d’une voix-off, on aurait préféré un petit tutorial jouable. On trouve également un éditeur de niveaux bien réalisé et très instinctif que les joueurs utiliseront sans doute à cœur joie étant donné la pauvreté en
maps du jeu. De plus, on ne trouve que trois univers graphiques différents : les prairies, les terres désertiques et les volcans. En comparaison des RTS actuels, c’est relativement pauvre. Et, malheureusement, l’éditeur ne permet pas de créer des environnements inédits comme de la neige ou de l’eau.