Annoncé en grande pompe et maintes fois repoussé, le mystérieux Marc Ecko's Getting Up : Contents Under Pressure se dévoile enfin dans sa version définitive. Paré pour taguer les murs de la ville et imposer votre style à tous les gangs adverses ?
Le célèbre designer de vêtements US Marc Ecko a donc prêté son nom à un projet vidéoludique, ceci n’est plus un secret pour personne. Mais contrairement à des jeux comme
50 Cent : Bulletproof,
Marc Ecko's Getting Up : Contents Under Pressure semble être en mesure de proposer un véritable scénario, avec un background plutôt alléchant, sur le papier du moins. Il vous faudra donc vous imposer dans ce monde impitoyable en usant pour cela non seulement de vos talents artistiques, mais également de votre agilité, et bien sûr de vos pieds et poings, ainsi que de toutes les armes qui sauront vous faire respecter. Un mix plutôt original lorgnant tantôt sur
Jet Set Radio pour le côté graff’, tantôt sur
True Crime pour le côté baston, le héros se transformant même par moments en véritable Prince de Perse urbain.
Petit Toy deviendra grand
Le jeu débute donc par un tutorial assez bien pensé, qui vous permettra de vous familiariser avec les différentes touches du jeu. C’est en sortant de l’appartement bien lugubre de votre chère grand-mère que l’aventure va enfin débuter et c’est sur le mur déjà bien entamé du couloir de votre immeuble que vous allez pouvoir débuter votre carrière. Le principe est simple, il suffit de se tenir face à un mur et de presser la touche R1 pour passer en mode graff’, il ne tient ensuite qu’à vous de définir le motif, ainsi que la taille du dessin que vous allez effectuer. Il vous faudra ensuite presser la touche Carré, tout en orientant le stick gauche de manière à réussir un graff’ parfait en prenant garde à ne pas faire couler la peinture et ne pas vaporiser constamment sous peine de perdre de la pression. Bien sûr, vous pourrez mettre votre griffe sur les différents murs de New Radius City de diverses manières, et si vous débutez votre périple avec un simple marqueur, vous pourrez par la suite apposer des autocollants à votre effigie ou encore obtenir différentes bombes de peinture.
Outre exprimer votre art un peu partout, il faudra également très souvent en venir aux mains face aux autres clans de la cité. Dès lors, le jeu passera en mode combat et vous aurez la possibilité de locker votre cible avec la touche L1. Vous n’aurez ensuite de cesse de marteler ces pauvres touches Carré et Triangle pour asséner respectivement coups de poing et coups de pied au visage de votre ennemi. Malgré différents coups disponibles avec notamment la possibilité d’attraper l’ennemi pour lui infliger de violents coups de genou, de le frapper au sol ou encore d’exécuter des coups surpuissants, force est de constater que si les premiers combats se révèlent amusants, ceux-ci deviennent très rapidement rébarbatifs de par une répétitivité évidente, ainsi que des adversaires bien trop coriaces. Non pas que ceux-ci soient très dangereux, disons plutôt que c’est leur résistance qui est remise en cause, et il vous faudra donc leur administrer de très nombreux coups avant que celui-ci ne cesse enfin de se relever. Evidemment, vous pourrez toujours user de quelques armes de fortune comme une batte de baseball par exemple, mais là encore, votre batte se cassera bien plus rapidement que le crâne de votre ennemi. Dommage. Entre deux combats, le soft vous demandera d’effectuer correctement quelques phases de plates-formes relativement simples, mais une fois de plus, cet élément de
gameplay s’avère bancal, la faute à des contrôles pas toujours très précis et une gestion des collisions parfois aux frontières de l’étrange.
Une ambiance solide…à défaut d’autre chose
Techniquement le soft est plutôt agréable à regarder, avec des environnements plutôt bien détaillés et des zones bien crades qui confèrent une certaine ambiance au soft d’Atari. Certes, les textures ne sont pas toujours superbes, l’aliasing se fait quelque peu ressentir par endroits, mais hormis quelques bugs de collisions et de caméra (notamment lors des combats), rien ne saurait franchement entraver votre route vers la gloire. Petit bémol toutefois, si le principe pouvait laisser augurer des environnements gigantesques, la vérité est toute autre et le jeu vous demandera de réaliser diverses missions dans des environnements un peu trop étriqués, ce qui provoque parfois une légère frustration. De même, de nombreux bonus sont disséminés dans les niveaux et de nombreux objectifs secondaires vous permettront d’augmenter sensiblement votre réputation. Le héros dispose également d’un sixième sens lui permettant de déceler en un clin d’œil les endroits qui seront susceptibles d’accueillir votre art, ce qui permet de ne jamais rester bloqué bêtement dans un niveau. Enfin, le titre a bénéficié d’un habillage particulièrement réussi, que ce soit dans les différents menus du jeu (s’inspirant des menus interactifs des DVD Video) ou encore de la bande-son qui vous accompagnera tout le long du jeu. A noter également que l’intégralité du soft a été localisée en français, et même si certains doublages laissent un peu à désirer, cette VF s’en sort plutôt bien.
Marc Ecko's Getting Up : Contents Under Pressure propose donc une ambiance très réussie, mais qui se heurte à quelques problèmes de jouabilité et notamment une répétitivité alarmante dans la progression. L’ensemble est agréable à l’œil, mais le jeu propose inlassablement le même système de jeu, à savoir combats, plates-formes, graffitis, et comme c’est souvent le cas dans ce genre softs mêlant différents types de
gameplay, aucun ne parvient à proposer une réelle expérience de jeu, et l’on se retrouve alors avec des phases de baston répétitives et inintéressantes, des phases de plates-formes approximatives et mollassonnes, et enfin des phases de dessin simplifiées à outrance, ne dépassant souvent même pas 30 secondes. Dommage.