Ca y est, Need for Speed Underground 2 est enfin arrivé en France. Après le succès quelque peu mitigé du premier épisode, Electronic Arts nous propose sa nouvelle copie en espérant pouvoir se rabibocher avec les puristes de la première heure. Qu’en est-il vraiment ? Voyons si la très forte impression que nous avions ressentie lors de notre première rencontre parisienne avec le titre est toujours d’actualité…


Petit clin d’œil à sa propre histoire dans le développement de la série NFS, Electronic Arts nous place dès le début du scénario de Need for Speed Underground 2 dans la peau d’un coureur underground en pleine disgrâce. Suite à un terrible accident provoqué par l’un de ses adversaires les plus fourbes, le pauvre pilote que vous allez devenir se doit de reprendre son volant sous le bras pour recommencer une carrière. A vous alors de faire vos preuves et faire oublier aux autres pilotes et sponsors votre petit dérapage par une série de faits d’armes impressionnants. Pour vous aider dans cette mission, la belle Brooke Burke se fera un plaisir de vous prêter pour les premiers tours de volant sa voiture ultra-customisée et vous voir vous débattre dans l’univers impitoyable de Bayview.

Besoin de vitesse

Le principe de base de Need for Speed Underground 2 est relativement simple. Vous devrez tout d’abord trouver de quoi vous procurer un bolide à vous et le tuner suffisamment pour atteindre les sommets des rencontres qui font les soirées de la citée imaginaire. Petit point important, vous aurez désormais toute latitude pour vous déplacer entre deux courses à la recherche de duels intra-urbains. Comme dans un GTA ou un Midnight Club, NFS vous propose une ville complètement – ou presque – ouverte où de nombreux adversaires potentiels se baladent nuit et nuit (il ne fait que nuit à Bayview) à la recherche de sensations fortes et surtout de quelques billets pour acheter les pièces nécessaires à la modification de leur précieux bolide. Ne vous inquiétez pas, vous devrez faire de même pour impressionner la belle Brooke et la cohorte de sponsors qu’elle transporte avec elle.

Demandez le programme !

Les différentes épreuves que vous aurez à remporter pour faire augmenter votre compte en banque et votre capital réputation sont proposées dans ce deuxième opus en très grand nombre. Au programme, on retrouvera les classiques du premier épisode et quelques nouvelles de fort belle facture. Ainsi, vous aurez au fil de l’aventure la possibilité de participer à des courses de vitesse, drag, drift, sprint, Street X, poursuite ou autres championnats ponctuels qui regrouperont le gratin automobile de Bayview. Dans ce mode impitoyable qu’est la course underground, vous n’aurez que quelques armes en main pour faire votre petit trou. L’argent d’abord, qu’il faudra gagner de manières diverses et variées en remportant par exemple quelques duels ou encore en menant à bien les quelques missions proposées par votre sponsor. La réputation est elle aussi essentielle dans le jeu et vous devrez la faire grandir en remportant avec panache les différentes épreuves, en customisant de manière harmonieuse votre joli bolide ou encore en ridiculisant le plus grand nombre possible d’adversaires potentiels le long des ruelles étroites du centre-ville.

Côté conduite, si vous avez eu un jour entre les mains un Need for Speed, vous saurez qu’il est vain de rechercher la trajectoire parfaite ou le braquage contre-braquage lors d’un virage quelque peu détrempé. En effet, et il le revendique haute et fort, NFS est éperdument arcade. Vous devrez donc pendant les premiers tours de pistes vous faire aux freins inexistants, aux angles de braquage ultra-réduits ou encore à l’aspiration quasi-absente. Mais ne vous inquiétez pas, l’avantage de l’arcade, c’est qu’il est complètement accessible à tous types de conducteurs. Pour preuve, il vous suffit de vous rendre dans un magasin laissant tourner le jeu en démo et de regarder un jeune enfant conduire ces véhicules ultra-puissants sans grande difficulté.

Un catalogue impressionnant

S’il n’est pas vraiment la réussite à laquelle on aurait été en droit de s’attendre, le soft nous propose tout de même un catalogue automobile tout bonnement impressionnant. Oubliés les pauvres caisses à savon nippones du premier épisode, le titre offre à tous les fans de voitures les plus gros bolides de la planète. A présent, vous aurez la possibilité de prendre le volant de voitures européennes comme la Peugeot 206, américaines comme la Ford Focus ou encore japonaises comme la Nissan Skyline ou la Mitsubishi Lancer. Mais ne vous méprenez pas, vous aurez en outre au fil de votre carrière la chance de prendre les commandes de monstres de légende comme l’incomparable Hummer ou encore l’impressionnant Escalade de Cadillac. Tous ces nombreux véhicules seront bien évidemment complètement modifiables des roues au fin fond du moteur. Signalons d’ailleurs sur ce point que le nombre de modifications a été dans ce second opus complètement revu à la hausse. Tout est modifiable : le moteur, la ligne d’échappement, les amortisseurs ou encore les différents circuits électroniques pour l’intérieur mais aussi des néons, des pare-chocs monstrueux, des vitres teintées ou encore des jauges de vitesse personnalisées. Tous ces éléments ne sont qu’un faible aperçu de ce que vous pourrez vous procurer afin de personnaliser le monstre qui vous sert d’outil de travail.

En ce qui concerne les graphismes enfin, le titre d’Electronic Arts marque un tout petit peu le pas. Même si les apparences peuvent être un tant soit peu trompeuses, Need for Speed Underground 2 n’est pas vraiment irréprochable sur le plan graphique. Si la version PC tient un peu la dragée haute aux autres, il n’en demeure pas moins que quelques petits détails viennent entacher la copie. Cependant, le talent des développeurs a été de détourner le regard des joueurs tels de bons prestidigitateurs. Les bâtiments sont un peu trop simples, qu’importe, il suffit de mettre en place un léger effet de flou sur les cotés et d’insister sur les éléments au centre de l’écran. On assiste donc à une profusion de détails sur la carrosserie de la voiture ou encore sur les reflets du bitume ‘toujours mouillé’. D’autant plus dommage que le reste du titre d’Electronic Arts est relativement réussi. La musique et la variété des épreuves auront tout de même vite fait d’attirer les fanatiques de sensations fortes.