La série des King of Fighters de SNK Playmore a connu sa période de gloire sur Neo Geo et en arcade il y a quelques années déjà. Pour le bonheur des fans de la première heure, Ignition nous propose en cette fin d’année de redécouvrir sur Playstation 2 et Xbox le cru 2002 de cette mythique série de baston 2D.
Les plus jeunes, ainsi que les joueurs les moins fortunés, n’ont pas eu la chance de découvrir la série des
King of Fighters sur Neo Geo en son temps, à moins d’avoir pu tâter du joystick sur les versions sorties en arcade. C’est notamment pour cette raison que l’on ne peut que se réjouir de voir débarquer des remakes sur Playstation 2 et Xbox. En cette fin d’année, c’est
King of Fighters 2002 qui se refait une beauté sur ces deux consoles. Enfin, se refaire une beauté est un bien grand mot, puisque la version qui nous est proposée n’apporte pour ainsi dire aucun changement par rapport à l’original. Le premier élément qui fâche, c’est l’absence totale de mode multijoueur en ligne sur Playstation 2. En effet, seuls deux joueurs peuvent s’affronter offline, c’est assez regrettable, car cela aurait réellement été un atout de poids pour renouveler un épisode que l’on connaît déjà trop bien. Il n’y a rien de particulier à ajouter à ce propos, puisque ce sont les modes Versus et trois contre trois (voir plus bas) qui offrent le plus d’intérêt à deux joueurs. Les parties en ligne sont intéressantes dans la mesure où il n’est pas toujours évident d’avoir à disposition un ami qui maîtrise
King of Fighters.
Un jeu vieilli mais toujours culte
The King of Fighters 2002 offre un nombre de combattants tout à fait impressionnant : une quarantaine de persos issus des versions 1996 à 2001 des
King of Fighters, sans compter les 5 personnages à débloquer, nul doute qu’il y aura de quoi diversifier les combats. Terry, Andy et Joe de
Fatal Fury, Ryo, Robert et Takuma d’
Art of Fighting, et les meilleurs personnages tirés des anciennes versions (dont certains avaient disparu depuis bien longtemps, et effectuent leur come-back dans cet épisode 2002), le choix est vaste. Contrairement à un
Street Fighter, il est indéniable que la grande majorité des personnages ont ici un niveau relativement homogène. Pouvoir contrôler plus de 40 personnages qui se valent est véritablement rare. Les coups de base sont toujours répartis selon leur puissance Low, Middle et Strong, alors que les coups forts s’effectuent avec les boutons R1 et R2. Pour sortir les coups spéciaux, il s’agira généralement d’effectuer des arcs de cercle vers l’avant ou l’arrière selon les personnages, puis d’enchaîner les pressions sur les boutons d’attaque. La nouveauté de cet épisode au niveau des attaques, c’est la seconde barre de MAX, qui ravira les joueurs les plus expérimentés. Celle-ci permet des tas de choses, comme des cassages de garde, des contre-coups spéciaux, et diverses furies dévastatrices. Très technique donc, et basé sur les feintes et les contres à haut niveau, King of Fighters 2002 reste difficile d’accès aux débutants malgré son apparente facilité de prise en main. Il existe aussi des furies spéciales que l’on peut déclencher lorsqu’il ne nous reste plus qu’un tiers de la barre de vie.
A trois c’est mieux !
Au niveau des modes de jeu disponibles, ce volet 2002 est plutôt pauvre si l’on met de côté le mode 3 VS 3, qui marque un retour aux sources après quelques épisodes où l’on pouvait faire appel à un quatrième combattant. Dans ce mode de jeu en trio, le joueur choisit l’ordre des combattants avant le combat, et il est impossible de changer de perso avant que celui-ci ne soit KO. Outre ce mode 3 VS 3 contre le CPU ou contre un deuxième joueur, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent : un classique mode Arcade, un mode Training des plus bateaux, et une galerie d’images à débloquer. Inutile de mentionner les inévitables modes Survival et Time Attack, qui sont de la partie.
Techniquement, le jeu est tout simplement laid. Les graphismes ont mal vieilli malgré le nombre et la diversité des stages sur lesquels on peut s’affronter. En revanche, les animations des personnages sont bien classes, d’autant que chacun possède son propre style et un design irréprochable. Chaque personnage est bien entendu accompagné de sa liste de coups spéciaux, comme dans tout bon jeu de combat qui se respecte. Le choix de la difficulté du combat est paramétrable sur huit niveaux (débutant à expert). Enfin, sur le plan sonore, la qualité des musiques est dans l’ensemble assez moyenne si on la compare aux productions actuelles, et les orchestrations sont plutôt ridicules. Le jeu a de l’âge, et musicalement, ça se ressent ; au contraire, les bruitages s’avèrent quant à eux réussis. Certains se réjouiront d’avoir la possibilité de retrouver les sensations de l’époque, tandis que d’autres crieront au scandale sur le fait de ressortir un jeu complètement dépassé d’un point de vue technique et sonore. A vous de voir dans quel camp vous vous situez.