Quatrième épisode d’une série peu connue en Europe, Arc : Le Clan des Deimos est un jeu de rôle qui vient de sortir il y a quelques jours sur PlayStation 2. Jeux-France vous livre son verdict sur un titre qui mérite le détour.
Cinq Pierres pour les gouverner tous…
Depuis des générations, les Pierres des Esprits constituent la principale ressource naturelle des Humains et des Deimos. Pour les Humains, elles sont une source d’énergie fournissant de la chaleur, de la lumière et une force mécanique. Pour les Deimos, il s’agit d’une force vitale qui alimente leurs pouvoirs magiques. Hormis les Pierres des Esprits, Humains et Deimos n’ont presque plus rien en commun. En effet, plusieurs siècles auparavant, ces deux races ont décidé de s’ignorer mutuellement. Elles occupent aujourd’hui deux régions différentes de la planète. Mais pour les Humains comme pour les Deimos, les cinq Pierres des Esprits Majeurs sont les trésors les plus précieux du monde. Si un être vivant venait à acquérir les cinq Pierres, son pouvoir serait illimité. Et alors qu’une armée tyrannique balaye la surface du globe pour s’emparer du pouvoir ultime, le destin de deux races rivales se retrouve entre les mains des frères jumeaux Kharg et Darc. Séparés dès la naissance, Kharg et Darc ont été élevés dans des milieux totalement opposés. Kharg est un prince alors que Darc un esclave des Deimos. Chacun ignore l’existence de son frère jumeau. Et ils ne savent pas encore qu’ils ont été choisis pour défendre leur peuple coûte que coûte contre les ténèbres grandissantes…
Un gameplay mou du genou
Arc vous proposera donc d’incarner alternativement les deux frères, et ainsi d’évoluer dans les deux camps rivaux. La première chose qui frappe lorsque l’on s’essaie plusieurs heures au jeu est la simplicité de l’interface, loin de ce que l’on retrouve habituellement dans les jeux de rôle. Les menus sont clairs, tout en français, et on navigue à l’intérieur avec aisance. Les phases d’exploration sont ici plutôt maigres. Bien que joliment modélisés, les décors sont relativement restreints et on fait vite le tour des différentes zones rencontrées. Notons tout de même que la variété est de mise, avec des paysages allant de la forêt luxuriante au désert aride. Venons-en maintenant aux combats, un élément primordial pour ce type de jeu. Leur originalité réside dans la possibilité de se déplacer lors des combats et ainsi de s’éloigner ou de se rapprocher de son adversaire. Un détail qui sauve les affrontements d’un ennui certain, puisque les sorts et autres attaques sont loin d’égaler la mise en scène ou la quantité d’un Final Fantasy. Les quêtes annexes, que ce soit mini-jeux ou autres, se font également trop rares, alors que c’est pourtant le petit plus qui peut faire la différence dans les RPG. Heureusement, la qualité de la narration et la richesse du scénario font qu’on ne lâche pas la manette de si tôt et qu’on a toujours envie de progresser dans l’aventure. L’essentiel, après tout.
L’aliasing, tu oublieras
Techniquement, on peut dire que le soft, sans atteindre des sommets, fait honneur à la PlayStation 2. Tout en 3D (y compris en ce qui concerne les cuts-scènes), on prend la plupart du temps du plaisir à contempler les alentours. Les textures sont colorées, et dotées d’une teinte pastel du plus bel effet. La modélisation des personnages est tout aussi correcte, même si les Deimos possèdent parfois des couleurs du plus mauvais goût (nd.Beb : c’est du racisme, ça !). Les effets lumineux, réussis, parviennent à nous faire oublier ce petit détail irritant. Côté bande-son, pas grand chose à redire. Les cinématiques sont doublées en français de manière correcte, les musiques dans l’ensemble passent sans forcer, et les bruitages se coulent à l’ambiance du jeu.
Arc : Le Clan des Deimos est donc un jeu de rôle sympathique, mais loin d’atteindre des sommets. Les combats, peu innovants et impressionnants, et le manque de quêtes annexes penchent en sa défaveur. Dommage, car la qualité de la réalisation et l’intensité de la narration aurait pu en faire un très grand jeu. Un RPG pour débutants, qui devrait toutefois vous faire passer un agréable moment… avant l’arrivée d’un certain Final Fantasy X-2.
7/10