Ce jeu est-il encore d’actualité ? Voilà la première question que l’on peut se poser, non pas en regardant le contenu en lui-même, mais en se remémorant le nombre de retards consécutifs pour finalement pas grand-chose. Annoncé initialement il y a 3 ans, pour une sortie Jap et US en 2004, on se demande encore ce qui a pu causer un tel retard. Une traduction peut-être ? Que nenni, anglophobes, cachez-vous d’avance, voici le nouvel Armored Core intégralement dans la langue de Shakespeare.
Enfin nouveau… façon de parler vu qu’
Armored Core n’est qu’une sorte d’add-on aux allures de compilation, le quatrième opus se faisant attendre sur PS3. L’occasion pour les réfractaires de rattraper leur train de retard ? Oui et non. Certes, lors de sa naissance à l’aube de l’ère PSOne, la série avait de quoi nous donner envie d’acheter la console avec ses « gigantesques » décors en 3D et son action « intense », mais il serait temps que les développeurs se rendent compte que nous ne sommes plus en 1997. Comprenez par là que le principe de jeu n’a pas bougé d’un iota et que la maniabilité ne s’est absolument pas améliorée avec le temps. Problème, des océans ont coulé sous les ponts :
Virtual On de
Sega, l’énorme
Omega Boost de
Polyphony Digital ou l’incroyable
Zone of The Enders 2 : The Second Runner, autant de titres à la jouabilité plus ou moins impeccable qui nous ont fait oublier les déboires d’
Armored Core, soft nous donnant l’impression de diriger des poids lourds sur pattes dans des décors proches de la maquette : une grande Map, un peu d’eau, un peu de terre, quelques bâtiments à droite à gauche et c’est parti. La chose est quelque peu résumée, mais ce sera en gros ce qui vous attendra lors des combats aussi titanesques que difficiles à prendre en main, car dans
Armored Core, les robots sont de vrais robots avec tout ce qui en découle : lourds, lents, difficiles à diriger… Dans le principe, on applaudit le « réalisme » et la fidélité, mais dans le plaisir de jeu, autant dire que les heures défileront avant que vous ne puissiez vous amuser aux commandes de votre gros bébé. Celui-ci est d’ailleurs entièrement customisable via un nombre mirobolant de pièces, une des forces de la série avec la durée de vie, également au rendez-vous. Car, si niveau modes de jeux, on déplore toujours autant le peu d’intérêt du mode multijoueur et l’absence d’un quelconque mode online, le solo se montre une fois de plus très complet par son nombre de missions avoisinant les 150 (dont soixante sur le second DVD tirées des anciens opus) sans parler des quelques petits bonus (vidéos, artwork…) à débloquer.