Alors que la nouvelle génération est désormais confortablement installée, Gearbox Software offre à ceux qui n'ont toujours pas franchi le pas un dernier show d'adieu.
Cela tient du secret de polichinelle de dire que
Borderlands 3 est en développement sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Mais l'équipe prenant probablement son temps avant de sortir le grand jeu, quoi de mieux qu'un spin-off pour renflouer les caisses en profitant d'un parc déjà bien installé. Confié à 2K Australia qui s'était justement chargé du développement de
Bioshock 2, cette « Pre-Sequel » nous emmène donc sur la Lune de Pandore à l'époque où Jack n'était pas encore le Beau Jack, tyran n'hésitant pas à tuer pour arriver à ses fins. Et une fois encore, quatre personnages, tous connus de la série dont Clap-Trap, jouable pour la première fois pour le bonheur des fans de la série qui retrouveront l'univers si particulier avec son humour bien lourd mais qui parvient parfois à faire mouche.
Borderlands 2 n'était déjà pas une grande révolution et cette « suite » garde les même acquis, surtout son moteur qui commence à sentir le très vieux, ne brillant que dans certains panoramas magnifiques et des zones très ouvertes. Forcément, il faut se mettre en tête qu'il s'agit dès la sortie d'un jeu old-gen et à ce niveau, le titre reste de bon calibre pour nos bonnes vieilles machines, le cell-shading servant de toute manière de cache-misère pour éviter de regarder constamment les textures ultra basiques. En revanche, on n'échappe pas aux temps de chargement assez longs, ni à de très sérieuses chutes de frame-rate en écran splitté (particulièrement quand l'un des deux joueurs naviguent dans les bornes à objets pendant que l'autre se déplace). Point qui n'existe heureusement pas dès lors que vous choisissiez de pratiquer l'aventure avec des potes en ligne, jusqu'à quatre comme avant.
Dans les grandes lignes,
Borderlands : The Pre-Sequel garde donc les forces des deux précédents. De grands zones, des quêtes principales, des quêtes annexes, et toujours cette montée en puissance à coup d'expérience et d'équipement que l'on boostera en fonction de ce qu'on ramasse ou qu'on a la chance de trouver dans les points de ventes, mais qui rapidement n'auront d'intérêt que pour refiler notre surplus. Aucun changement notable de ce coté mais l'équipe de 2K Australia a souhaité profiter de l'occasion pour apporter quelques menus changements. En premier lieu, les possibilités dans l'équipement sont rehaussés avec l'arrivée des armes laser et de type glace (ces dernières pouvant évidemment congeler les ennemis avant de les exploser lâchement), la possibilité de crafter soi-même son matos en détruisant celles qui nous servent à rien (une option qu'on attendait depuis le premier épisode tout de même) et un nouveau type de véhicule qui, comme le précédent, ne servira qu'à passer rapidement d'une zone à l'autre en évitant à tout prix de combattre avec vu que le gain d'xp est toujours divisé.
Les deux autres grandes nouveautés correspondent à l'univers lunaire mis en place dans cet opus. L'absence d'oxygène vous demandera d'utiliser des bonbonnes, sachant que comme le reste, on pourra en obtenir des meilleurs par la suite en plus de nous octroyer quelques bonus bienvenus. On pensait à l'annonce de cette feature que l'effet serait plus « relou » qu'autre chose mais au final, ça passe assez bien et vu qu'il y a constamment des zones pour faire le plein d'air, sans même parler des kits de recharge auto laissés par brouettes lorsque les ennemis tombent, on se retrouve rarement pris à défaut. Mais qui dit lune dit aussi changement de gravité, proposant des sauts plus imposant avec même utilisation de notre bonbonne, pour actionner un double saut ou s'écraser brutalement contre les ennemis. Bien entendu, ces deux options consomment de l'air mais là encore, on reprochera à la seconde d'avoir une utilité assez réduite, les mega-jump étant peu communs et on finit par oublier ce type de technique pour se consacrer à nos armes, tout aussi efficaces.
Au final, la principale originalité de ce titre reste ClapTrap. Car il faut bien avouer que le trio humain n'offre rien de révolutionnaire au niveau de l'arbre de compétences et particulièrement de la furie, celle Wilheim par exemple (qui s'équipe de deux drone attaques/soins) est bien loin de valoir celle de son équivalent bourrin de
Borderlands 2 qui, une fois dans des niveaux avancés, pouvait véritablement offrir l'enfer pour les adversaires. Du classique, et donc tout l'inverse de ClapTrap qui, non content d'être le seul du groupe à ne pas avoir à se recharger en oxygène (c'est un robot on rappelle), aura comme compétence principale la possibilité de balancer une super-attaque... totalement aléatoire. On peut donc avoir aussi bien droit aux tourelles lance-missiles dévastateurs capable de réduire à néant une horde d'ennemis... ou un malus qui rend la totalité de l'équipe incapable de toucher l'ennemi pendant un certain temps. Aussi rageant que fun, et totalement en adéquation avec la star déjantée de la licence.
Les plus | Les moins |
+ La formule reste efficace
+ Particulièrement en coop
+ Les petits ajouts agréables (gravité, nouveaux types d'armes...)
+ La durée de vie
+ La seconde partie du jeu
+ Enfin du craft
+ ClapTrap | - Reste une grosse extension
- Et donc vendue trop chère
- Lassant en solo
- L'arène en DLC
- Pas de version New Gen |
Conclusion : Malgré quelques petits ajouts, certains plus essentiels que d'autres, Borderlands : The Pre-Sequel n'est rien de plus que ce à quoi on s'attendait dès l'annonce, à savoir un simple moyen pour les fans de patienter jusqu'au futur troisième épisode. Reste que vu le manque de nouveautés majeures, le fait que le titre repose essentiellement sur des assets rodés et surtout son statut de jeu old-gen, l'éditeur aurait tout de même pu faire une fleur en proposant un prix plus doux que la moyenne.