Disponible sur les trois supports PlayStation, CounterSpy incarne l'une des bonnes surprises de cet été sur le secteur dématérialisé.
Comme la majeure partie des scénarios à contexte « espionnage »,
CounterSpy prend place durant la Guerre Froide. Ou presque. Il s'agit en fait d'une interprétation libre de notre histoire où les auteurs ont pris soin de modifier les termes à leur guise mais on n'aura aucun mal à deviner que les Impérialistes incarnent les USA, tandis que les Socialistes sont en quelque sorte la Russie. Seulement, contrairement à bien des productions qui avaient don de privilégier un seul des deux clans (on vous laisse deviner lequel...), le bébé de
Dynamighty a la bonne idée de ne pas prendre parti, et que l'Agent Spécial que vous incarnez a tout simplement objectif d'infiltrer les deux clans pour leur mettre des bâtons dans les roues et ainsi éviter une guerre nucléaire.
Le jeu est découpé en plusieurs petites missions adoptant à chaque fois un gameplay 2D dans une sorte de simili MetroidVania. Le chemin à adopter est assez clair mais il est possible de découvrir quelques passages annexes ou secrets pour ramasser plusieurs éléments secondaires (des plans) pour pouvoir entre deux missions débloquer de nouvelles armes et compétences moyennant quelques billets. Notons d'ailleurs qu'il sera possible de sélectionner les récompenses que l'on souhaite avoir dans chaque niveau selon un principe plutôt bien trouvé. Il existe en effet trois types de gains : l'argent, les plans d'armes/compétences et les plans de lancement. Seuls ces derniers nous font vraiment progresser dans le jeu. On est donc totalement libre de privilégier la recherche des plans de lancement pour boucler rapidement le jeu, ou plutôt opter pour une approche surtout dédiée à l'équipement afin d'être mieux booster (voir faire un mixe des deux). Dans la moyenne, l'aventure ne devrait en tout cas pas aller au-delà des trois heures, même si l'on débloque ensuite de nouveaux modes de difficulté.
Le cœur du jeu reste l'infiltration avec possibilité de prendre des ennemis à revers, utiliser un silencieux, les endormir, broyer des caméras et les développeurs ont eu quelques bonnes idées comme le fait de pouvoir changer de perspective en se plaquant contre certains éléments du décors ou encore prendre en compte que la plupart des choses à obtenir demande d'exploser un coffre ou faire court-circuiter un ordinateur. De fait, vu le bruit engendré, il est recommandé de vider une zone avant de s'attaquer à la recherche. Malheureusement, le titre a de nombreux défauts qui l'empêche de briller autant que souhaité. L'IA est dramatique (du genre à ignorer l'apocalypse qui peut se dérouler deux étages d'escaliers plus bas) et a d'autres fois tendance à nous repérer en une demi-seconde, ce qui peut-être réaliste pour certains, mais jamais une bonne nouvelle d'un point de vue game-design. Enfin, les niveaux étant générés aléatoirement (par tranche de zone), il en résulte parfois quelques problèmes de level-design, comme se retrouver nez à nez avec un ennemi à peine une porte franchie.
Les plus | Les moins |
+ Gameplay efficace
+ Bonne replay value
+ L'envie de tout fouiller
+ La patte esthétique
+ Pas trop cher et cross-buy
+ Idéal pour les petites sessions | - L'IA très énervante
- Très court en ligne droite
- Les couacs habituels des niveaux générés aléatoirement (dont le recyclage) |
Conclusion : CounterSpy n'a pas la prétention d'être le jeu d'infiltration du siècle mais la formule adoptée, typiquement arcade, en font un sympathique titre à pratiquer aussi bien sur consoles de salon que sur PS Vita. Dommage que l'IA nivelle à elle-seule vers le bas la motivation de se lancer dans le scoring.