Alors que Warren Spector sirote un verre sans avoir vraiment espoir de travailler sur un nouveau Duck Tales comme souhaité depuis belles lurettes, Capcom profite du regain d'intérêt envers cette licence pour nous fournir un remake de l'original. Une petite réussite.
Carl Barks nous a quitté. Don Rosa ne dessine plus. Les adaptions de Picsou sont tombées aux oubliettes. Les fans ont donc de quoi se sentir un peu orphelin depuis quelques années et c'est presque à bras ouverts qu'on accueille ce remake développé par
WayForward, spécialiste en matière de 2D. A ce propos, si les sprites sont juste superbes et respecte parfaitement la patte de l'anime, on restera surpris du choix des décors en 3D, beaucoup plus communs du coup mais ayant probablement fait gagner un peu de temps. La fidélité reste en tout cas au rendez-vous, plus que dans l'original avec le rajout d'un niveau dans le coffre-fort (où l'on pourra sauter dans nos pièces d'or !) et davantage de dialogues, certes sous-titrés dans l'ensemble des langues mais malheureusement uniquement doublés en anglais, l'affront du siècle pour les francophones qui doivent encore avoir en tête la voix du milliardaire radin. Notons qu'on retrouve toutes les musiques de l'époque, remixées, dont l'indispensable Main Theme qui arrivera à nous faire chanter en vérifiant que personne ne regarde.
Le titre se rapproche évidemment du jeu de l'époque avec les fameux rebonds grâce à la canne, permettant d'éliminer les ennemis et de passer de nombreux pièges. Même les apparitions infinis d'ennemis ont été conservées. Cette même canne qui permet également de pousser des objets, de les balancer pour éliminer l'opposant ou découvrir quelques trésors, présents à foison au point de rendre la progression lente pour celui qui souhaiterait amasser un max de pognon. Comme avant, le jeu est reparti en plusieurs niveaux avec son boss (tous accessibles dès le départ façon
Megaman), et le moins que l'on puisse dire, c'est que la difficulté est toujours présente. En mode normal, c'est trois cœurs et trois vies. Si vous perdez la totalité au boss du niveau, il faudra le recommencer intégralement. Le mode facile permet d'augmenter ses chances et la difficulté maximum (à débloquer) demandera elle de terminer le jeu sans carte et surtout d'une simple traite, sous peine de tout recommencer à zéro. Des amateurs ? Ne nions pas en revanche que le prix (15€) semblera un peu élevé au regard de la durée de vie. Certes, on est passé des 30 minutes de l'original à un peu moins de trois heures en comptant les échecs (sans parler des choses à débloquer) mais on n'aurait pas refusé une rehausse de niveaux inédits.
Les plus | Les moins |
+ Enfin le retour de Picsou
+ Un remake de qualité
+ Du challenge
+ Fidèle à la licence
+ Des nouveautés qui enrichissent le tout | - Le coté old-school qui ne plaira pas à tous
- La durée de vie, malgré les efforts
- Pas de voix françaises |
Conclusion : Si on aurait évidemment souhaité un épisode inédit, le retour de La Bande à Picsou fera frémir les nostalgiques. Surtout eux d'ailleurs. Car ne le cachons pas, les qualités du titre parleront avant tout aux fans de la première heure qui n'ont pas peur de perdre plusieurs dizaines de minutes à cause d'un Game Over, de se confronter à un level-design simpliste mais riche en secret, et surtout de payer 15€ pour 2 ou 3h de jeu maximum en ligne droite. Mais bon, après tout, cette offrande leur est avant tout destinée.