Saints Row premier du nom fut un peu l'ambassadeur du open-world sur la génération actuelle, profitant d'une période calme pour tenter d'imposer son nom. Objectif atteint, ce qui n'aura certes pas sauvé THQ après trois épisodes et c'est donc sous la houlette de Koch Media qu'on accueille le quatrième, probablement le dernier pour la route avant que les développeurs ne passent à la Next-Gen.
Lorsqu'on ressort de
Saints Row IV, on se dit qu'il y a quelques temps, les membres de
Volition ont dû se réunir et conclure qu'il était temps de réutiliser toute l'expérience acquise avec les trois premiers épisodes pour en faire n'importe quoi. Mais dans le bon sens. Passant de l'extension du 3 au véritable jeu complet après un gonflement de contenu, ce quatrième opus arrive donc dans les bacs en apportant encore plus de folie et d'humour que les précédents. L'introduction d'une petite demi-heure en est déjà la preuve, où l'on joue notre héros qui sauve le monde, devient un drôle de président, repousse une attaque extra-terrestre pour finir dans une matrice le renvoyant dans un univers des années 50 (avec les rires enregistrés en fond), pour finalement conclure que le véritable monde était en danger et qu'il était temps de botter le cul des aliens.
Mine de rien, le coup façon « Retour vers le Futur » était une bonne idée. Une excellente idée même. Malgré des voitures qui filaient aussi vite qu'une trottinette. Mais voilà, ce n'était qu'une simple introduction avant de retrouver le Steelport que l'on connaît, ce qui est peu de le dire puisqu'il s'agit à peu de choses près de la même ville que
Saints Row : The Third. Là, on sent très fort qu'il s'agissait à la base d'une extension. Seuls quelques détails changent donc, avec notamment un nuit éternelle dû à la présence aliens et ceux qui ont retourné le précédent épisode rechigneront un peu à l'idée de retraverser des rues trop connu pour 60 euros de plus. L'effet
Crackdown 2 en somme. Et malheureusement, aucune évolution technique entre temps, le titre gardant les mêmes animations, les mêmes textures, la même IA, les mêmes effets... Bref, une extension, définitivement.
Faisant directement suite à
The Third, cette nouvelle production n'allait pas nous faire l'affront de repartir dans la montée en puissance de x gang avec les guerres de territoires qui s'en suivent. Ou presque. Le contexte est ici totalement différent et comme vous l'aurez deviné plus haut, nous sommes dans une sorte de parodie de Matrix où cette fois, notre personnage devra aller réveiller les différents membres de son groupe emprisonné par l'ennemi afin de les rallier de nouveau à notre cause et d'aller ensuite faire sauter la tête des envahisseurs. Et comme on est dans un monde virtuel et qu'on est un peu fou chez
Volition, on en a profité pour rajouter tout une panoplie de supers-pouvoirs, une première dans la série. Super-vitesse, super-saut, planer, geler, télékinésie... Le tout avec une puissance qui augmentera au fil du temps, de quoi délaisser totalement les véhicules du jeu, même inédits. On prendra en revanche plaisir à chopper les armes extra-terrestres, dont une qui génère des trous noirs.
Le reste en tout cas un véritable plaisir à parcourir, en plus à deux en coopération (en ligne uniquement), tant le titre regorge de références au jeu vidéo et au cinéma, que ce soit dans les situations ou dans les dialogues. Le constat est un peu plus tempéré, comme souvent, concernant les aspects secondaires (missions annexes et défi), la plupart étant des plus génériques mais toujours essentiels pour booster ses compétences et le potentiel de nos armes. Et aussi importants de toute manière pour rentabiliser son achat,
Saints Row IV ne se terminant qu'en moins de huit heures en ligne droite. On vous a dit qu'on partait d'une extension ?
Les plus | Les moins |
+ Plus drôle que jamais
+ L'avalanche de références
+ Fun avant tout
+ Pouvoirs et nouvelles armes
+ La bande son
+ Le coop | - Se retaper la même ville
- Techniquement bien vieux
- Cette impression de devoir payer une grosse extension 60€ |
Conclusion : Saints Row IV n'aurait pas dû s'octroyer ce chiffre mais plutôt, quitte à vouloir le mettre en boîte, le choix d'un simple « The Third 2 » (même si ça ne veut rien dire). Une même ville avec quelques modifications, des graphismes inchangés, un gameplay qui reste de base le même... L'ambition n'est plus forcément la même le temps de rebondir après la mort de THQ mais il aurait été plutôt judicieux de le vendre à un prix moindre. A 30-40€ en revanche, les fans auront largement de quoi s'éclater à nouveau, surtout en coopération.