En mars 2011, Croteam annonce une petite collaboration avec trois petits studios indépendants pour la création de tout autant de jeux sur la licence Serious Sam. Sont sortis au final sur PC un jeu de shoot et une sorte de simili-RPG, tandis que le troisième a débarqué sur iOS. C'est le premier du lot qui revient ce mois-ci sur le Xbox Live Arcade dans une version qui profite d'un contenu rehaussé. Pas sûr que certains choix plaisent à tous.
Plus encore que les jeux 3D, les titres en format 2D ont davantage de chance de se démarquer aux yeux du public en optant pour une approche esthétique sortant du lot. En la matière, Serious Sam Double D XXL se montre étonnant. Surprenant. Et même inoubliable d'une certaine manière. Mais pas dans le bon sens. Car voilà, en plus d'être doté d'un design général qui sera loin d'être du goût de tous, c'est surtout en matière d'animation qu'on se prend une des plus belle gifle de cette génération. C'est bien simple, fabriquez un petit bonhomme avec des bâtons de glace à l'eau, mimez un saut : même résultat. Une allure de petit jeu flash, voilà ce qui en ressort. Alors, certains innocents qui veulent défendre l'indéfendable noteront qu'il s'agit d'un jeu indépendant. Certes. Mais Dust : An Elysian Tail aussi était un jeu indépendant. Et l'animation était parfaite. Ce choix esthétique conduit donc à une simplicité globale d'un bout à l'autre et le titre se rattrape heureusement dans la taille de certains adversaires, le nombre d'ennemis à l'écran et la relative nervosité qui ressort de tout cela.
Au-delà d'un design à revoir, c'est également l'humour qui pose problème. Car le jeu essaye d'être drôle, mais avec des vannes qui ne feront pas rire même avec 4g d'alcool dans le sang. Constat auquel on rajoutera des délires visuels comme un hamster géant et autres joyeusetés, limite à faire passer un Saints Row pour un titre des plus sérieux. Mais l'ennui, c'est qu'aussi nulles soit les vannes, elles restent parfois bien difficiles à comprendre et pour cause : la traduction française est l'une des plus calamiteuses qu'il nous ait été donné de voir. Final Fantasy VII ? Presque une réussite à coté. Textes qui dépasse des cases, mot qui reste en anglais, sentiment que de nombreux passages sont passés par google trad, termes incompréhensibles dans certains menus... N'en jetez plus, on a compris qu'il s'est passé quelque chose d'étrange de ce coté.
Parti de là, on commence à comprendre que le jeu est très loin de valoir les dix euros demandés. Mais bon, on sait que vous connaissez la note avant même d'avoir commencé à lire donc expliquons pourquoi l'achat reste une éventualité pour les amateurs. C'est fun. Tout simplement. C'est fun, parce que ça tire et ça explose dans tous les sens pour repousser les grappes d'ennemis qui vous tombent dessus parfois par plusieurs dizaines. C'est fun, aussi parce que hormis quelques énigmes moisies et parfois lourdingues, le jeu garde un rythme effréné et propose un bel hommage aux shoots à l'ancienne où on avançait sans se poser la moindre question en se contentant de survivre face aux assauts répétés.
Ne manquait plus que la petite touche d'originalité et elle est justement là : la possibilité d'empiler vos armes pour vous en servir en même temps. Vous avez bien lu. On ignore comment ça fonctionne concrètement et quelque part, on s'en moque un peu, puisqu'il suffit via les composants nécessaires d'empiler jusqu'à six armes les unes sur les autres (mitrailleuse, fusil, lance-grenades...) et ensuite de balancer la sauce pour tout exploser à l'écran, sachant qu'on ne manque jamais vraiment de munitions vu les stocks éparpillés. Rajoutons à cela que moyennant finance, il sera possible de s'octroyer davantage de bonus pour bénéficier d'effets particuliers, comme balancer des espèces de bestioles rampantes à la place de vos balles, ravageant les ennemis au sol. L'éclate, mais qui a un prix. En effet, devant le bordel général (c'est le terme), on a clairement du mal à s'y retrouver à l'écran. Alors seul, ça passe encore mais en coopération à deux (local uniquement), on galère un peu à s'y retrouver mais pas de quoi bouder son plaisir.
Un mot sur la durée de vie pour terminer. L'aventure vous offrira une demi-douzaine d'heures de jeu, la moyenne dans le genre donc, ainsi qu'une grosse fournée de défis à débloquer en fouinant les niveaux, la plupart étant d'une difficulté particulièrement relevé, avec évidemment dans tous les cas la présence de classement au niveau mondial pour tenter de briller dans la société.
Conclusion : Héritier d'un genre qui ne survit que grâce au dématérialisé, ce spin-off de Serious Sam se révèle être une assez bonne surprise. Vu la tronche esthétique et la traduction de la honte, le sentiment de daube nous a explosé au visage avant de s'apercevoir que le titre offrait suffisamment de nervosité et de fun pour passer un bon moment. Pas parfait, SSDDXXL (raccourci rapide) mérite tout de même que vous y jetiez un œil, au moins via la démo jouable qui pourrait bien faire craquer quelques amateurs.
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