Huit ans après un second épisode controversé, la licence
Deus Ex revient sur consoles et PC pour une troisième épopée qui a déjà conquis la plupart des fans qui s'y ont essayé. Le jeu reste cependant très discret, et la peur que les développeurs arrivent à un gameplay porté pour le grand public n'est pas quelque chose de totalement mis de côté. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que nous avons pu poser nos mains sur les quelques premières heures de l'aventure, oh pas longtemps cela dit, juste assez cependant pour découvrir la première grosse mission du jeu, et découvrir la plupart des avancées de cette
Human Revolution.
Après une première séquence de gameplay qui sert surtout de gros tutoriel et qui plonge le joueur dans l'ambiance (le labo est attaqué, Adam Jensen - le héros, est à terre), on se réveille quelques mois plus tard, affublés de nombreux ajouts technologiques, et prêts à reprendre le boulot. Cette partie dure environ 30 minutes, mais n'est finalement pas la plus représentative du jeu. L'aventure commence donc vraiment après cela, et vous êtes amené à reprendre du service. Pas le temps de souffler cela dit, vous êtes tout de suite amené au cœur de l'action. À peine peut-on rapidement aller du côté du tech-lab pour régler un léger problème sur les implants visuels, et il vous faut déjà prendre l'hélicoptère. Dès lors, on peut à présent commencer à saliver. Cette première mission nous emmène sur les lieux d'une prise d'otage, et vous devez intervenir pour Sarif Industries (votre employeur), multinationale spécialisée dans les implants biotiques. Un groupe d'humains « pures » sont en effet entré par effraction, et veulent punir votre entreprise en en faisant un exemple.
La première mission est d'un intérêt capital puisqu'elle place votre personnage pour la première fois face à des choix. Autant vous dire qu'ils sont draconiens et débutent quasiment immédiatement après votre arrivée sur les lieux de « l'incident ». Votre mission est de vous occuper du problème avant le groupe d'intervention d'élite du S.W.A.T. et pour cela, vous allez devoir connaître votre adversaire. C'est là qu'intervient une série de questions au sujet des terroristes présents sur place et elle a son importance puisque selon les informations que vous arriverez à glaner, votre mission sera un énorme succès, ou au contraire un terrible échec. Plusieurs éléments doivent donc être pris en compte et notamment la survie des otages. Leur mort ne sera pas pour autant synonyme de game over, ni même d'échec, votre employeur vous laissant le champ libre. Il s'agira surtout de mettre en exergue votre propre ambition, vos propres souhaits face au(x) futur(s) de votre personnage. Il est déjà acquis que si vous arrivez à les sauver, vous réussirez à disposer d'options supplémentaires lorsque vous rencontrerez de nouveau les protagonistes que vous aurez sorti de la situation.
Cette première mission permet aussi - et surtout, de se faire la main sur le gameplay du titre. Efficace, il oscille sans surprise entre le FPS et le RPG. Autrement dit, toutes les séquences d'action se dérouleront en vue FPS même si vous pouvez également vous adosser aux murs en vision TPS afin de viser comme il se doit votre ennemi. Si cette partie est désactivable, elle se révèle finalement plutôt bien pensée notamment pour lancer des QTE au corps à corps. La jouabilité FPS est très classique, si bien que la prise en main est quasi immédiate. Évidemment, tout va se compliquer dès lors que vous commencerez à utiliser vos implants. Car tout l'intérêt de
Deus Ex réside dans sa partie jeu de rôle où vous pourrez gagner de l'expérience en réalisant diverses actions afin de customiser votre arbre de talent. Il se divise en plusieurs branches, chacune donnant accès à des améliorations à la fois pour votre corps, vos armes ou bien votre barre de vie par exemple. L'interface est bien pensée et il est tout à fait possible de revenir sur un tutoriel en particulier si vous vous sentez perdu. Également au programme, l'inventaire par case qui rappelle
Resident Evil, ainsi que les fonctions de piratages somme toute assez simples dans cette première mission où il suffisait d'être plus rapide que l'IA dans le déclenchement d'ordinateurs dans un ordre précis. Il est également à noter que comme prévu, il était possible de démarrer la mission de plusieurs façons différentes, mais également de changer votre objectif une fois en plein dedans. Comprenez que vous pouviez débuter par une tuerie à distance, ou bien au corps à corps. Une fois dans le complexe, vous pouviez soit y aller avec la manière forte en tirant sur tout ce qui bouge (et donc en risquant la vie des otages), ou bien en préférant y aller doucement. Il était également possible de vous aider des soldats du SW.A.T.. Toutes ces solutions comprennent une conclusion différente et pour votre objectif, et pour votre futur.
C'est également visuellement que l'on attendait ce nouveau
Deus Ex. Jouable sur PC à l'occasion de cette prise en main, le titre se révèle finalement plutôt efficace même si toutes les features (comme la compatibilité DirectX 11) n'étaient pas implémentées. Même s'il reste clairement en dessous de ce que l'on à l'habitude de voir (et largement inférieur à
The Witcher II notamment), le titre s'inscrit dans une ambiance graphique crédible à l'instar de
Darksiders ou de
Dragon Age Origins. Le jeu est ponctué de cinématique en CG de toute beauté évidemment pilotée par
Square Enix, et le monde « jaunâtre/noir » reste suffisamment fourni pour ne pas agresser l'œil. On remarquait encore beaucoup d'aliasing, mais rien de bien alarmant.
On avait pu voir la version Xbox 360 il y a quelques mois et le bilan n'avait pas franchement été excellent, mais après avoir pu découvrir ces quelques heures sur PC,
Deus Ex : Human Revolution s'avère extrêmement prometteur. Reste à voir si le reste des missions et des choix possibles sont du même acabit que cette prise d'otages particulièrement mouvementée.
Que dire si ce n'est vivement août !
(ps: Je trouve étrange que ce jeu ne présente pas plus d'engouement, seulement un com' sur cette preview, ce qui montre que les joueurs sont plus interressés par un jeu proposant une débauche visuelle)