description : Pour les mélomanes (et pour les autres, après tout, y'a pas de raison), venez découvrir ou (re)découvrir des merveilles musicales issues de notre loisir favoris: le jeu vidéo !
Le mot d'ordre: la variété. Hors de question de se contenter d'écouter en boucle du Final Fantasy ou du The Legend of Zelda, même si ces deux sagas légendaires seront représentées généreusement sur Video Games Music !
De la Nintendo NES à la Playstation 4, en passant par le PC et la Megadrive ou encore l'Amiga et la Xbox 360, le RPG, les jeux de baston, les jeux de course ou encore les point'n'clik et les ovni vidéoludiques se donnent rendez-vous en musique ici !
Nous avons parlé d'un petit évènement vidéoludique avec la sortie de Horizon Zero Dawn hier, et j'ai précisé mon manque de réel enthousiasme à propos de la dernière production de Sony. En revanche, si il y a bien un titre en ce début d'année qui m'a fasciné et enchanté, toujours sur Playstation 4, c'est Ni-Oh.
On l'a suffisamment répété, la Team Ninja a repris à son compte quelques codes de Dark Souls (lui-même subtil mix d'un tas d'autres éléments déjà existant dans le jeu vidéo en réalité, Dark Souls n'a pas créé de toute pièce sa recette comme par magie, du jour au lendemain) pour l'inclure à un gameplay beat them all plus nerveux comme ils en avaient l'habitude avec les Ninja Gaiden. Rappelant à plus d'un titre (à tord ou à raison, la nostalgie biaisant probablement beaucoup notre perception des choses) la série regrettée Onimusha pour son aspect artistique, le studio a sut développer un jeu à la patte visuelle et sonore remarquable.
Le compositeur Yugo Kanno (divers travaux comme le jeu Rain ou les anime JOJO'S BIZARRE ADVENTURE Stardust Crusaders et JOJO'S Bizarre Adventure Part4 Diamond is Unbreakable) a été à la tête d'un petit orchestre pour délivrer une bande-son s'appuyant sur les instruments typiques de la culture musical asiatique. Dans la musique accompagnant la quatrième région du Japon, Tokai, on assiste à une escapades de Jinghu (instrument à corde japonais) sonnant comme des violons, anxieux, au rythme agité et soutenu par des Shakuhachi (flûte japonaise) un brin alarmiste.
Après avoir découvert presque toute l'étendue de la menace démoniaque qui pèse sur le Zipangu et après avoir vaincu quelques monstres d'envergure, les musiques gagnent en militarisme et en gravité. Cela contraste avec leur aspect plus mélodique, contemplatif et éthéré du début de l'aventure. La guerre totale pour la conquête du Japon est déclarée et la bataille entre les daimyo Tokugawa Ieyasu et Ishida Mitsunari à Sekigahara (élément historique réel du Japon, renseignez-vous, c'est fascinant ! ) promet d'être sanglante.
Les concepteurs de Ni-Oh ont réussi à adapter de nombreux faits historiques et des personnages emblématiques de la légendaire période Sengoku tout en y incluant le personnage occidental de William pour faire du jeu une sorte de visite des coulisses uchroniques où le joueur a sans le savoir une immense influence sur l'Histoire. Et avec cela, Yugo Kanno a octroyé au soft une bande-son de caractère, parfaitement adaptée au thème sans tomber dans le cliché des musiques aux accents japonisants à outrance.
Shanks Bot juste en haut...