Depuis plusieurs mois règne dans les différentes rédacs une certaine fébrilité. En fait, depuis mai dernier et la première image officiellement postée par
Sony, on peut véritablement parler d’un raz de marée
Gran Turismo 4. Les news se sont très vite enchaînées sur le sujet, les sites persos ont fleuri ça et là, et les posts sur les forums se sont multipliés. Tout ce phénomène a atteint son paroxysme au moment où un porte parole de Sony a annoncé à la presse médusée que ce quatrième volet de la saga de courses de voitures la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo allait bel et bien être jouable online. Enfin, dernier événement en date, la sortie au Japon d’une version « apéritif » nommée
GT4 Prologue, qui ne propose que quelques circuits et véhicules. La précieuse galette est enfin arrivée cette semaine chez Jeux-France et c’est moi, grand pilote devant l’éternel qui ai eu la chance – après deux meurtres au premier degré - de poser mes grosses paluches sur le saint Graal de tout fana de vitesse sur circuits. Je vous l’avoue, quelques questions métaphysiques se sont rapidement posées sur le type de papier à publier pour l’occasion. La réponse était en fait toute simple et d’une évidence enfantine, un bon gros dossier blindé de toutes les infos récentes ou plus anciennes sur le sujet ainsi que de mes premières impressions après quelques nuits blanches, les doigts crispés sur le pad.
Gentlemen, Start your engines !
Tout commence au moment d’insérer la galette dans la
PS2, le jeu se lance et une somptueuse vidéo d’intro avec tracés hallucinants et photos de la statue de la liberté en fondus infernaux nous accroche à notre siège baquet. Passé ce court moment de plaisir intense, le premier menu se lance. Et là, ce qui s’offre à nous est un univers de simplicité, d’efficacité et de sobriété. On retrouve, sur un écran vidé de tout artifice, les options principales du jeu dans la plus grande tradition
GT. Deux choix s’offrent alors à vous si vous voulez prendre le volant. L’option sécurité routière tout d’abord, avec permis à la clef et l’option pour « déglingos » qui permet dès le départ de se lancer à toute berzingue sur les circuits proposés dans ce
Prologue. Au programme, on retrouvera Tsukuba Circuit, New York, Grand Canyon, Fuji Speedway et Citta di Aria. Sachez tout de même que seuls les circuits de New York, Fuji Speedway et Tsukuba vous permettront de vous frotter à la crème des pilotes mondiaux, les deux autres étant relégués pour l’instant au seul time trial. En ce qui concerne les voitures, ce sont 12 somptueux bolides qui forment le garage de base de ce
GT4 Prologue, ce qui veut dire qu’il vous faudra débloquer les 38 engins restants à la force du poignet. Voici d’ailleurs la liste complète des véhicules de
GT4 Prologue :
McLaren F1 GTR FINAL
Copen Active Top
Mira TR-XX Avanzato R
Viper GTS
Ford GT Concept
Focus Rally Car
Beat
Fit
Civic Type-R
Integra Type-R 98spec
NSX Type-S Zero
TAKATA Dômu NSX
Delta HF Integrale Rally Car
Elise Sports 190
RX-7 Spirit Type-A
RX-8 Type-S
Demio Sports
Roadster 1.6
Lancer Evolution V GSR
Lancer Evolution VIII MR
Colt 1.5 Sports X Version
SL55 AMG
Fairlady Z-tune (Z33)
Silvia K's Aero (S14)
Skyline GT-R VSpec II
Skyline GT-R VSpec II Nur
Xanavi Nismo GT-R
March 12c 5 Door
Spoon Fit
Spoon Civic Type-R EK
Spoon S2000
Impreza Sedan WRX STi Version VI
Impreza Rally Car (GC)
Impreza Sedan WRX STi
Impreza Rally Car
Legacy B4 2.0GT specB
Legacy Touring Wagon 2.0GT specB
Capuccino
Alt-Works Sports Limited
bB Z 1.5 2WD X Version
Celica GT-FOUR Rally Car
ist 1.5S
Vitz RS 1.5
MR2 GT-S
Prius G Touring Selection
Celica SS-II Tuning Car
Lupo GTI Cup Car
Tom's Supra
Pour espérer prendre le volant de chacun de ces bolides, il vous faudra passer une à une toutes les épreuves du permis version
GT4. Le principe est simple : à chaque épreuve réussie, vous gagnez une nouvelle voiture et le droit de tenter l’épreuve suivante (négocier un virage à la perfection, doubler un certain nombre de véhicules avant la fin de la course, freiner suffisamment tôt pour s’arrêter dans une zone indiquée par des zébras rouges, etc.).
En plus de ces exercices, les développeurs de chez
Polyphony Digital ont glissé de temps en temps des épreuves de détente où il vous faudra, dans un temps convenu, renverser tout un tas de plots avec votre voiture. C’est amusant et j’avoue que ça décrispe un peu les mains après la 18e tentative de dépassement sur le circuit de New York. Malgré tout, le niveau de difficulté est loin d’être élevé, du moins si vous avez déjà eu un volant entre les mains une fois dans votre vie. La réussite se limite même dans certains cas à ne pas s’écraser lamentablement sur une rambarde ou partir en tête à queue sur le gravier d’un virage mal négocié. Mais lorsqu’il s’agit d’obtenir les médailles d’or, les choses se compliquent un peu, et il faudra vraiment retrousser vos manches pour ne pas hurler de douleur parce qu’on est passé à un ou deux dixièmes du record.
Un catalogue à la Prévert
Une fois la première série de permis derrière vous – oui, oui, vous avez bien lu « première série » - vous aurez le droit à une jolie cinématique dévoilant le making-of du jeu et un bref aperçu des futurs tracés présents dans la version finale. Voici d’ailleurs un état partiel des circuits annoncés dans
GT4 version finale ainsi que leur origine :
Tsukuba circuit (GT4 Prologue)
New York (GT4 Prologue)
Grand Canyon (GT4 Prologue)
Fuji Speedway (Fisco) (GT4 Prologue)
Citta di Aria (GT4 Prologue)
20R60R (GT4 Prologue)
Gymkhana (GT4 Prologue)
Grand Canyon North (GT4 Version Finale)
Las Vegas (GT4 Version Finale)
Motegi (GT4 Version Finale)
Mini (GT4 Version Finale)
Capri (GT4 Version Finale)
Hong Kong (GT4 Version Finale)
Nurburgring (GT4 Version Finale)
Nursnow (GT4 Version Finale)
San Marco (GT4 Version Finale)
Louisburg (GT4 Version Finale)
Nanzenji (GT4 Version Finale)
Yosemite (GT4 Version Finale)
Akasaka (GT4 Version Finale)
Paris dirt (GT4 Version Finale)
Paris tarmac (GT4 Version Finale)
Trial Mountain (GT3)
Deep Forest (GT3)
Laguna seca (GT3)
Midfield (GT3)
SSR5 (GT3)
Seattle (GT3)
Grand Valley (GT3)
Autumn Ring Mini (GT1, GT2)
High Speed Ring (GT1, GT2)
Test Course
Démonstration d’innovations
Ce nouveau
Gran Turismo apporte bien sur son lot de petites ou plus grandes innovations. Au niveau du gameplay tout d’abord, on peut vraiment parler de révolution. La conduite est largement plus réaliste que dans un
GT3 Concept. On se rend bien compte de l’importance du transfert de masses lors des successions de courbes, les dérapages en mode rallye eux, ne sont plus « rattrapables » comme dans les précédentes versions par une simple accélération au moment voulu. Ce
GT4 insiste véritablement sur les sensations réelles de pilotage et non plus sur des pseudo vérités théoriques sur la conduite rapide. A noter aussi qu’une troisième position de caméra est à présent disponible, elle se situe en vue éloignée et reste fixe au dessus de la voiture un peu comme dans les anciens
GTA, mais en nettement plus proche et plus détaillée. Cette caméra s’avère assez intéressante pour ne pas heurter involontairement un adversaire, ce qui vous sera utile dans certaines épreuves du permis où il vous sera interdit de toucher un autre véhicule. Idem pour le mode arcade, dans lequel tout contact est totalement prohibé, sous peine de se voir infligé des pénalités. Ces dernières consistent le plus souvent à devoir rouler pendant un temps précis à une vitesse limitée. Pénible, mais cela sera très certainement un moyen judicieux d’éviter les conduites « agressives » en mode online. Il était en effet courant dans les versions précédentes de voir le plus fourbe des deux joueurs prendre l’intérieur des virages, et de simplement se poser sur le flanc de l’adversaire pour le pousser et bénéficier d’une adhérence accrue.
Coté graphique, c’est la claque. Les véhicules sont modélisés à la perfection, la profondeur de champ est hallucinante pour un titre qui tourne sur PS2, et même la foule a été améliorée. On peu voir en effet dans certaines courses des fans passer sur la route pour vous encourager et risquer par la même leur pauvre petite vie de sprites animés. Ne parlons même pas alors des ralentis offerts dans cette nouvelle version, ils feraient hurler la carpe la plus introvertie au monde.
Un avant goût de paradis
Il reste tout de même un léger arrière goût de pas assez lorsqu’on consulte sa montre à la fin des différentes épreuves du permis. En quelques heures, la messe est dite, sans espoir de trouver une option cachée pour satisfaire un manque évident.
GT4 Prologue n’est, il faut le rappeler, qu’une démo, certes somptueuse et largement supérieure à nombre de titres parus cette année, mais cela reste un peu léger. Rassurons nous, la version finale contiendra une bonne centaine de circuits, plusieurs centaines de véhicules avec, entre autres, quelques anciens modèles comme la 4CV ou la R5 et, bien sûr, ce fameux mode online qui permettra à tous de se lancer des défis. Ne nous faisons pas d’illusions, chez
PolyPhony Digital on est bien décidé à faire de la vie sociale des possesseurs de PS2 un désert aride et ce pour un bon bout de temps. Fin du calvaire le 16 juillet prochain.