Diffusé pour la première fois lors du Nintendo Direct du 13 février, Astral chain nous a en mis pleins les yeux et je l'attendais avec impatience. Le premier trailer laissait présager un univers futuriste intéressant, un scénario certes assez classique mais qui semble bon.
Le jeu a-t-il été à la hauteur de mes attentes ?
Montez dans l'Arche
Première chose à reconnaître au jeu, ses graphismes et sa DA. Visuellement c'est selon moi la plus belle exclus Switch, elle fait honneur à la machine, qui ont le sait, oblige les développeurs à faire des concessions pour des jeux trop poussés. La ville de l'arche est magnifique en plus d'être vivante avec sa flopée de pnj qui se baladent, discutent et qui ont pour certains des missions à nous confier.
Malheureusement tout n'est pas parfait et bien que la ville soit jolie et avec pas mal de quêtes annexes, elle n'en demeure pas moins très limitée. Rapidement on se heurte à des murs invisibles, les intérieurs ne sont pas explorables à moins que ce soit dans le cadre d'un chapitre, et ça ne se limitera qu'au dit chapitre. Ça aurait été intéressant de débloquer à mesure les zones de la ville pour ensuite pouvoir y revenir plus librement entre les fichiers, au final on conserve quasi la même structure qu'un bayonetta découpé en chapitre. Rajoutons également que les environnements manquent cruellement de variété et qu'au final la map de l'Arche qu'on nous montre ne sert à rien puisqu'on va explorer qu'une petite portion de celle-ci. Les phases dans le plan Astral sont assez longue parfois et elles se ressemblent toutes, c'est une zone qui ne change jamais visuellement, les épreuves à passer pour progresser vont un peu se diversifiées à mesure qu'on acquière nos légions, ce qui va un peu briser la monotonie de la zone.

Les quêtes annexes dans ce jeu sont assez variées, ça peut aller au fait d'aller acheter une glace pour un gamin, au sauvetage dans le plan astral ou encore des mini jeux ou des défis. Elles ne sont pas mauvaises mais sont assez légères, ce sont des affaires un peu part qui n'apporte quasiment rien au background, même quand certaines ont le potentiel pour le faire, elles se contentent d'être de simples mission annexes sans plus. Parmi les activités annexes, il y a également des quêtes de collectibles assez cocasses, l'une consistant à trouver et utiliser des toilettes publiques dans chaque fichier du jeu, en y allant on y trouve de quoi se substituer au papier toilette pour ainsi sortir la fée des toilettes d'une situation fort délicate et déplaisante. Les autres collectibles ne sont autres que des chats errants, à l'instar des toilettes, il y a un chat errant par fichier et ces derniers sont parfois bien cachés, il est assez facile de passer à coter.
En avant pour la baston !
Point principal du jeu et point fort de platinum games, en est il toujours de même ici ? Eh bien... oui et non pour moi. Déjà, je recommande de changer les commandes dès la fin du prologue puisque de base les attaques se font via la gâchette ZR et les esquives avec le bouton B, il vaut mieux selon moi jouer en Type C, ce qui inverse ses commandes. Ce choix de base pour un beat them all comme celui ci est assez curieux et pas des plus judicieux à mon sens. Les combats sont bon, les attaques combinés avec nos légions sont stylées mais la camera part souvent n'importe où ce qui les rend très bordéliques et confus. Certaines idée de gameplay utilisées en combat sont simplement mauvaises, comme le fait de trancher avec la légion épée en pleine action. En activant la légion nos mouvements sont très restreints, on passe en camera à l'épaule, qui bien sur est fixe, la tranche à orienté à l'aide des deux stick, le tout face à des ennemis véloces, qui ne restent pas en place. C'est une erreur d'avoir placé ça et ils ont du le comprendre en cours de développement puisque cette action en combat sera de moins en moins présente, heureusement.

Comme je l'ai dit précédemment, les ennemis sont très vifs et rapides, ce qui n'est pas réellement le cas de notre personnage, qui reste certes agréable à manier mais est bien moins vif que bayonetta par exemple. De même l'esquive dans ce jeu est moins permissive et certains ennemis ne nous lâchant pas d'une semelle, il est moins aisé de bien la placer, en particulier pour le boss de fin qui est une véritable furie, nous laissant à peine le temps de respirer parfois. Personnellement je ne me suis pas spécialement appuyé sur l'esquive pour prendre l'avantage sur les ennemis.
Jena raconte moi une histoire
Il est tant d'aborder le plus gros point noir du jeu, son scénario. Lors des trailer, il semblait certes classique mais avec une base intéressante et avait le potentiel de raconter quelques chose de passionnant relevé par une mise en scène excellente. Malheureusement j'ai été forcé de constaté que le scénario de ce jeu est un pétard mouillé.

Jena, présentée comme principale antagoniste, va passer la majorité du jeu à jouer au chat et à la souris avec nous en disant que nous ne comprenons rien, mais en se gardant bien de donner ne serait ce qu'un début d'explication sur ce qui ce passe, mais qu'on aura vu venir gros comme un building à des kilomètres, mais qu'on va nous présenter comme une grosse révélation. Voilà qui résume pas mal le scénario du jeu. On ne va quasiment rien nous expliquer, quand ça le fait c'est pour nous exposer des éléments « obvious » dont on se moque complètement et on arrive à la fin alors que le scénario est jonché de trous ici et là. Aucun des personnages n'est réellement développés et pour la plupart ils ne servent strictement à rien. Les membres de l'équipe au début seront à peine développés via de très courts flashbacks ne nous apprenant rien de nouveau les concernant, je ne vais pas spoiler et détailler chaque personnage, mais en gros ils se bornent tous à leur fonction première et ça n'ira jamais plus loin que ça.
Au final le jeu ne nous apprend rien de concret, ne développe strictement rien, c'est une suite de missions sympa à faire, mais mal racontée, sans réel but tant parfois certains combats sortent de nulle part pour ne rien apporter et sont vite oubliés. Il y a eu des dires comme quoi le jeu serait peut être une trilogie, mais même dans ce cadre, ça ne justifie pas un scénario aussi pauvre, il auraient du mieux développer leur premier épisode pour ensuite l'étoffer convenablement dans les suites.
Conclusion
Astral chain est un bon jeu, mais avec pas mal de défauts non négligeables qui font qu'on peut difficilement le trouver excellent. C'est une très bonne exclus Switch mais pas un indispensable tant l'impact du jeu est très anecdotique. Je ne le trouve pas aussi fun et agréable qu'un bayonetta niveau gameplay et niveau scénario c'est inintéressant au possible, je ne peux saluer réellement que sa DA et son OST qui sont tout deux, sans l'ombre d'un doute, les plus gros atouts du titre. Autre petit point négatif, le fait que notre personnage soit muet durant tout le jeu alors qu'il a belle et bien un doubleur qui lui est attitré, probablement un choix typiquement japonais.
7/10
Bonus d'autres screens maisons: