Voici une partie pointue du Mont Everest :




Voici un exemple d'orifice en attente :




Maintenant imaginez que cet orifice soit le votre et que la grandeur de la montagne ci-dessus vous soit enfoncé bien profondément. Cette sensation incongrue, c'est ce que vous serez à même de ressentir en achetant la chose suivante :





Car REC 3 : Genesis, c'est un peu l'un des candidats pour la médaille de « l'arnaque d'or 2012 ». Vous connaissez la différence entre Bloodsport 4 et l'original ? Hé bien dites-vous que c'est ici exactement la même chose, à ceci près que tous les REC (dont Genesis) ont été produit par le même producteur, scénarisé par le même scénariste, et que le tout a bénéficié d'une sortie cinéma, et en DVD depuis cette semaine.

Alors que s'est-il passé entre les deux excellents premiers films et ce troisième, véritable quenelle qui ferait même raccrocher les armes à Dieudonné ? Explications.

Début du film :
1) filmé en caméra embarqué comme les deux premiers
2) premier clin d'oeil au premier épisode (un mec mordu par le fameux chien)
3) première transformation en « zombie truc »
4) panique dans la salle de fête, certains individus trouvent refuge dans une cuisine
5) fin de l'intro et titre qui apparaît à l'écran.




Ces 5 premières minutes qui ne font ni dans le sensationnel ni dans la surprise incarnent pourtant le meilleur moment du film. Ensuite, c'est la faille temporelle. Et ne croyez pas que je joue le rôle d'un de ses experts trollesques dont le père et la mère sont en fait frère et sœur.

Non, Genesis est une expérience totalement incompréhensible, un peu comme si le producteur/scénariste s'était barré après l'intro pour retourner produire REC Apocalypse (le final de la saga), et avait laissé le boulot à un stagiaire aux déficiences mentales progressives. Car tout ce qui suivra n'a absolument AUCUN rapport avec REC. Rien, néant. Et pas seulement scénaristiquement (il n'y a pas de scénario), mais dans l'intégralité des aspects.

- le film essaye de jouer dans l'humour pas drôle
- on a droit à des musiques bidons façon années 80 (véridique !)
- le film complet à une gueule de parodie
- les effets spéciaux sont totalement pourri, genre film de RTL9
- aucun sursaut




A un moment dans le film (osef des spoilers, c'est de la merde), la mariée est coincée avec une pauvre merde dans des égouts. Un tas de zombie débarquent pour leur bouffer le cul. Miss mariée choppe alors une tronçonneuse laissée avec batterie pleine sur un rondin de bois (chose très commune dans les égouts), nous sort un « C'est mon jour  » puis fonce découper quelques zombies façon Lollipop Chainsaw. Mention au passage où la nana plante sa tronçonneuse dans le torse d'un bouffeur de chair, et que la tête de ce dernier se découpe en deux avant même qu'elle l'ait tranché. Le tout bien sûr sous fond d'une musique débile et rythmée.

Mon frère, grand fan de la licence et légérement dégoutté sur les bords, a estimé que c'était peut-être le bon moment pour que Steven Seagal arrive en renfort.




Jusqu'à la scène finale, moi et mon frère croisions les doigts pour un peu de lumière, juste un petit quelque chose qui rattraperait le tout mais rien, juste rien. Le final est complètement débile, les scènes sont clichés à crever (les Feux de l'Amour avec des zombies), le jeu d'acteur est juste mauvais, l'humour est pire que Roumanoff... On aurait dû se douter qu'après le coup du marié en côte de mailles, bouclier et arme contondante, il n'y avait plus le moindre espoir.

Donc voilà ce qu'est REC Genesis, un film à essayer pour comprendre l'ampleur de l'arnaque mais surtout, oui, je dis bien SURTOUT, téléchargez le !

Car ce film est le genre de truc qui pourra servir de contre-argument face à Hadopi et à toutes les merdes qui ont suivi et s'en suivront.

Un film qui nous aidera à dire aux têtes pensantes militant pour le soutien des producteurs :

« Allez vous faire enculer. »

de rien

Le roman fantastique Ça de Stephen King, paru en 1986, s'apprête à connaître une adaptation cinématographique. Et même une double-adaptation, car après avoir été porté sur petit écran en 1990, ce récit très angoissant se dévoilera dans les salles obscures sous la forme d'un dyptique réalisé par Cary Fukunaga (Sin Nombre, Jane Eyre). Produits par la Warner Bros., Ça - Partie 1 et Ça - Partie 2 devraient reprendre l'histoire originale, celle de sept adultes confrontés à l'entité maléfique qui les a traumatisés des années auparavant. Une entité répondant au nom de Ça et prenant la forme d'un clown.



S'ils font un truc digne du bouquin, vous comprendrez pourquoi le téléfilm de 90 est une merde

Si tu es intéressé par un remake inutile qui n'apportera rien au synopsis d'origine, RDV dans les salles cet été.