Catrap, c'est un véritable petit bonheur vidéoludique qui tient sur pas plus de 30ko de donnée. Petit, mais bordel de dieu qu'il est chronophage et addictif, ce modeste jeu de réflexion made by ASK Kodansha ! Le créateur du concept, Yutaka Isokawa, aurait put être le Alekseï Pajitnov japonais si seulement un gros éditeur auraient eu la brillante initiative de se placer derrière, quand bien même les puzzle-game mémorables affluaient déjà sur le marché à cette époque (Tetris bien sur, mais aussi Boulder Dash et Mole Mole dont la version de Catrap de ASK Kodansha s'inspire). La première apparition du jeu de Isokawa date de 1985 où il fut distribué gratuitement avec un magazine d'informatique spécialisé dans les appareils de la marque Sharp « Oh ! MZ Publication », le jeu fut programmé sur un MZ-700.
À la base, le jeu s’appelait Pitman et comme son nom l'indiquait, nous mettait dans la peau d'un mineur qui devait s'extirper d'un parcours bloqué par des rochers pour parvenir à empocher des lingots d'or. La version de Kodansha garde le principe mais donne au soft un enrobage un peu plus mignonnet (quoique en noir et blanc sur la vieille Gameboy, mais croyez-moi, ça ne manque vraiment pas de charme, voyez les screenshot ! ). Le mineur se voit remplacé par un garçonnet-chat agile (et sa petite copine chatte... pour jouer... à deux... oh pi merde oui sa petite copine chatte c'est bon rigolez pas bande de putois ! ) et les lingots disparaissent, en échange, il faut virer les monstres qui ont envahi notre petit univers douillet et ont commencé à foutre le bordel. Mais pour les atteindre, il faut d'abord trouver le bon chemin, parce que aussi agile soit-il, le petit personnage ne peut pas aller où il veut. Il est d'abord incapable de sauter, forcément, ça aide pas. Mais il est capable de s'accrocher à des échelles situées un peu partout dans les niveaux, mettre des coups de tatanes dans les rochers pour les déplacer et fin du fin, faire revenir le temps en arrière pour corriger une mauvaise manipulation !
Le but du jeu sera donc de déplacer les rochers pour boucher des trous (créer des ponts en d'autres termes), creuser des parties friables du terrain et atteindre les monstres à dézinguer. Au départ, c'est facile, ça coule de source, on déplace un bloc et on accède directement au monstre, puis on passe au level suivant. Mais au bout d'un certain nombre de niveaux (dès le 10ème en fait), il faut activer son cerveau et ne pas se précipiter. Le nombre de rocher se multiplie, idem pour le nombre de monstre, et il faut déplacer chaque bloc dans un sens et dans un ordre précis pour peu à peu libérer les chemins. Il n'y a en général qu'une seule solution, mais diable que certaine solution sont vicieusement élaborées. C'est un véritable défilé de bloc qui file à droite et à gauche qui s'opère. Le jeu devient une torture à matière grise dès la fin de son premier quart et il faudra se concentrer et se forcer à visualiser le parcours des blocs que vous aurez à déplacer pour déterminer si vos actions vous mèneront là où vous devez aller. Là, l'option du retour dans le temps sera cruciale, heureusement, vous pouvez vous en servir à volonté sans pénalité, outre le chronomètre qui défile (en soi, ce n'est pas bien grave, mais les joueurs les plus acharnés se lanceront comme défi de finir les stages le plus vite possible). En sus, certain level vous proposeront de jouer avec les deux personnages et il vous faudra switcher pour débloquer les chemins de façon adéquate. Au total, le jeu propose 100 level, la difficulté croissante devient carrément infernale dans les 30 ou 40 derniers stages, jusqu'au dernier en particuliers, qui est une véritable gageure à boucler.
De longues heures de jeu en perspective. Catrap absorbe pleinement notre attention et les aiguilles de l'horloge défilent sans que l'ont s'en rende compte. Tel est le signe d'un bon puzzle-game.
Techniquement, et quand bien même Catrap est un des premiers jeux de la Gameboy, il n'en demeure pas moins sympathique à voir. Le chara-design, où plutôt l'assemblage de pixel (le jeu ne bénéficie d'aucun artwork officiel si ce n'est celui de la jaquette) qui forme le garçon et sa copine ainsi que les quelques monstres (des sortes de Mudman de Castlevania avec des lunettes de soleil, des fantômes, des colosses avec une tête toute carrée...) est signé Taira Sanuki, déjà responsable au même poste des jeux Rastan (Master System, micro-ordi), Rainbow Island (NES, micro-ordi), The Ninja Warriors (PC-Engine, micro-ordi), ou encore Operation Thunderbolt (SNES, micro-ordi toujours). Des bons, voir des très bon jeux sur leurs supports respectifs en somme. Ici, il arrive à donner autant de caractère que possible au petit bonhomme avec lequel on joue et les onomatopées « Bom » enfermées dans des bulles de bande dessiné à l'aspect explosif qui apparaissent à chaque fois qu'on tape un monstres donne un peu plus de vie à l'ensemble.
Côté son, on déplore l'absence d'un bruitage ou deux et surtout le manque cruel de musique. Au nombre de deux (une différente pour chaque personnage), elles sont évidemment vite rébarbatives puisque relancées en boucle pendant des heures. Sachant que le jeu compte, comme dit plus haut pas moins de 100 niveaux et que très vite le soft vous demandera patience et réflexion intense, écouter la même mélodies inlassablement et sans interruption peut vite devenir agaçant. Fortement dommage d'autant qu'on se doute bien qu'il y avait encore un peu de place dans la cartouche pour caser quelques musiques supplémentaires.
À noter aussi deux dernières petites choses sympathiques. D'abord le fait qu'on puisse résolver les level dans l'ordre qu'on veut, libre à vous donc de zapper un niveau trop corsé pour passer au suivant (qui souvent s'avère encore plus dur...). Après c'est entre vous et votre conscience, si ça ne vous dérange pas de ne pas finir le jeu de fond en comble . Aussi, la présence d'un éditeur de level où vous pourrez fabriquer vos propres petits (ou gros) casse-tête, mais sans toutefois pouvoir les sauvegarder.
Nintendo a eu le nez fin pour proposer cette petite merveille de puzzle-game sur sa Console Virtuelle 3DS il y a peu (pour seulement 3,99$). Et c'est justement un parfait exemple de ce que la plate-forme de téléchargement de Nintendo a comme utilité, faire découvrir des pépites de jeu retro méconnus parut sur les anciennes consoles de Big N entre autre.
Catrap est aussi typiquement le genre de jeu qui gagnerait à être remaker (avec de belles couleurs un petit personnage mignon et pourquoi pas un effet 3D sympathique) avec un système de création et de partage de ses casse-tête labyrinthiques.
Toujours est-il que le jeu est addictif comme jamais, très sympathique à jouer, plutôt agréable à l’œil même si ce n'est pas forcément le cas d'un point de vue sonore. Un véritable trésor pour touts amateurs de remue-méninges et allergiques aux AAA de notre ère.
Un très bon jeu que j'ai découvert par hasard. C'est de plus en plus tordu mais le principe n'a vraiment pas pris une ride.
arngrim en effet, Boomer's Adventure s'appellait Asmik Kun Land au Japon, cepetit personnage (un dinosaure si je me souviens bien) a donné naissance à une série de jeu de réflexion comme ça
arngrim je me souviens d'un débat complètement idiot avec un amateur de retro gaming sur Facebook qui a littéralement démoli ce jeu parce que avec le dinosaure en tant que personnage il trouvait que c'était un plagiat honteux de Puzzle Bobble... ridicule, il ne faut peu à certain pour les faire rager
talaken Euh...puzzle bobble, tu veux dire le jeu où on tire sur des boules colorées à l'aide d'une machine avec les persos de Bubble Bobble? Les deux jeux n'ont strictement rien à voir, Boomer's adventure c'était une sorte de jeu de labyrinthe où tu devais trouver la sortie il me semble, le mec qui a dit ça devait avoir été bercé trop près du mur. Certes il y a une légère ressemblance au niveau du design, rien de plus. Un petit dinosaure manga, c'est facile de lui trouver des lookalikes
Sérieusement, t'as pas pu t'en empêcher hein?
Voilà donc le puzzle game dont je parlais il y a quelques semaines
La zik quoi, ce truc était le truc que je détestais le plus après des dizaines de niveaux
gantzeur rigole pas toi
arngrim en effet, Boomer's Adventure s'appellait Asmik Kun Land au Japon, cepetit personnage (un dinosaure si je me souviens bien) a donné naissance à une série de jeu de réflexion comme ça
Quand il était petit son berceau a prit feu et son père l'a éteint avec une pelle
Bon jeu, bon test quoi
Par contre la jaquette !