Test uniquement du mode offline.
Certains jeux existent, sont sortis sur une console connue comme la Xbox, ont attisé une certaine curiosité chez les joueurs et les journalistes au moment de leur première annonce, mais qui pourtant "n'existent pas".
Oui vous avez bien lu, ils n'existent pas dans la mémoire commune des joueurs, ce qui est d'ailleurs totalement différents de titres dits oubliés.
C'est tout à fait le cas de
Iron Phoenix, un jeu développé par les taïwanais de Interserv International en collaboration avec les japonais de Sammy Studios et édité par Sega exclusivement pour le marché nord-américain.
Bien qu'il soit sorti en mars 2005, nous n'allons pas faire un retour sur ce jeu (vu qu'effectivement personne ou presque le connaît) mais le découvrir tout simplement.
Je rappelle une seconde fois que ce test ne parlera que du mode offline, ce qui est important.
Onitsuka
Car oui, Iron Phoenix est un titre conçu exclusivement ou presque pour le online bien qu'un mode offline soit implémenté. Mais avant d'entrer dans le cœur du jeu, on va jeter un œil à son histoire car contrairement à ce que j'ai pu lire ci et là il y en a une.
Par contre cette trame "n'architecture" en aucun cas Iron Phoenix. Elle permet de poser un cadre, un décor, ou un background.
Elle nous est conté succinctement lors de l'ouverture du jeu, mais aussi dans un menu bien spécifique du jeu, le menu "Extra". Ce qui veut tout dire à mon sens. C'est un bonus, point.
Donc, on en vient à l'histoire à proprement parlé, narré par Maître Qi Go, un vieux sage et maître en arts martiaux.
Jadis, un immense météore frappa la terre, créant au moment de son impact un signe en forme de phénix flamboyant dans le ciel.
Pendant plusieurs jours, personne n'osait s'approcher du météore (et on les comprend), jusqu'à un maître forgeron trop curieux, chercha et trouva neuf fragments parfaits.
Le forgeron forgea ces fragments et en fabriquera neuf armes distinctes, donnant à leur détenteur une prouesse physique et mystique indicibles. Malheureusement pour lui, le forgeron sera assassiné au moment même où il finissait de concevoir la 9e et dernière arme.
Ces armes aiguisant moult appétits furent volé, et sont devenus connus plus tard sous le nom des "Iron Phoenixes".
Voilà grosso modo, l'introduction du jeu. Par la suite, dans le menu Extra donc, on découvrira 9 histoires ayant rapport avec ces armes, où le maître Maître Qi Go raconte à ses jeunes disciples Kai et Mai des anecdotes dans le cadre de leur apprentissage. Des histoires se déroulant de l'enfance des 2 apprentis jusqu'à leur adolescence. Des histoires qui prennent place en Chine pour la plupart du temps, mais aussi en Inde et au Japon.
On ne va pas aller plus loin dans le scénario, comme on l'a dit plus haut, il ne sert que de décor et n'influe en rien le gameplay de ce jeu assez atypique.
En effet, il est difficile de classer Iron Phoenix. Prenez des jeux comme Power Stone, Ninja Gaiden et Unreal Tournament, secouez le tout, et cela vous donne un jeu de combat complètement original jouable jusqu'à 16 simultanément en ligne!
Il s'agit donc d'un jeu de combat axé multijoueur donc, qui se déroule dans des arènes plus ou moins grandes disposant de topologies et de layouts propres, et où les combattants sont munis d'armes blanches.
Si vous avez bien suivis le petit synopsis du dessus, vous savez déjà que le jeu propose 9 armes différentes, et 16 personnages (+ Maitre Qi Go).
L'originalité de Iron Phoenix ne réside pas dans la différenciation de ses personnages mais plutôt dans la différenciation de ses armes.
En effet, les combattants peuvent être classés en 3 groupes:
- Les combattants rapides mais faibles.
- Les combattants lents mais forts.
- Et les combattants équilibrés.
En gros si vous hésitez entre 2 combattants rapides, vous hésitez en réalité entre 2 skins, car 2 personnages sont fabriqués selon un modèle unique.
Ce qui fait la différence, ce sont les armes. Elles-aussi disposent de 3 caractéristiques: la vitesse d’exécution, la quantité de dégâts qu'elles infligent, et enfin leur portée.
Il est donc possible de créer de multiples combinaisons arme/personnage.
J'oubliais, un mode tutoriel est intégré au jeu, histoire de se familiariser avec les commandes, ce qui n'est pas du luxe. Dans ce tutoriel, on retrouve d'ailleurs Maître Qi Go et ses 2 élèves (que l'on incarne au choix).
Ce tutoriel a malheureusement un gros défaut: il est très incomplet et plutôt mal fait. C'est vraiment dans le jeu que l'on va parfaire notre initiation.
Dans Iron Phoenix, les combattants peuvent faire tout un tas de mouvements. Outre les mouvements de base (courir, sauter, frapper, mettre sa garde etc...), il est possible de courir sur les murs à l'image d'un Ninja Gaiden donc, d'effectuer une attaque en s'appuyant sur un mur (toujours comme Ninja Gaiden), effectuer une charge, esquiver des attaques, récupérer des armes dans le champ de bataille (et donc changer d'arme), ramasser des armes de soutien (comme des projectiles à nombre limités), voir des sorts.
Il est aussi possible d'utiliser des éléments du décor comme des tonneaux explosifs que l'on peut balancer sur l'ennemi par exemple. On peut aussi attraper un adversaire et s'en servir comme bouclier humain aussi, bref tous les coups sont permis!
Qui dit jeu de combat, dit move-list. Ici elle ne change donc qu'en fonction de l'arme que porte le personnage. Le combattant à proprement parlé n'a pas de move-list personnelle. Par exemple si vous prenez Kai avec comme arme une Searing Dagger, et qu'ensuite vous échangez durant le combat votre contre le Ember Sword, et bien sachez que ce même personnage se jouera totalement différemment.
Au niveau du système de combat, Iron Phoenix est à la croisée des chemins, mais on peut définitivement dire qu'il s'inscrit plus du côté d'un Dragon Ball Z Budokai Tenkaichi (ok la comparaison est assez hasardeuse je reconnais), que d'un Soul Calibur par exemple.
Les move-lists basés sur les armes nécessitent des manipulations pas très compliqués et sont surtout très communes. Seuls l'exécution au niveau visuel des combos et des attaques spéciales changent, ce qui n'est pas artificiel étant que tout le gameplay tourne autour de ratio gabarit du personnage/arme.
On peut tout de même réaliser de belles choses, comme des combos au sol, des combos aériens ou des attaques spéciales toutes identiques nécessitant de maintenir 3 boutons.
Chose intéressante, il est aussi possible d'effectuer un Burst, c'est-à-dire stopper un combo ennemi et renvoyer ce même adversaire dans les cordes.
Bien qu'il ne soit pas aussi poussé que dans un Soul Calibur par exemple, le système de combat de Iron Phoenix reprend beaucoup du beat them all (notamment l'aspect interaction avec le décor) mais en recentrant l'aspect combat de mêlée.
Alors oui, les timings sont bien larges, des infinis en veux-tu en voilà, le déséquilibre entre les personnages et les armes règne en roi. Un exemple simple, je me suis toujours très bien débrouillé avec un personnage léger doté d'une arme à longue portée. C'est l'équation idéale pour détruire tout le monde.
Mais l'originalité des joutes qui se déroulent à 16, fait qu'on n'a pas vraiment le temps ni le "confort" de trop réfléchir, comme dans un Versus Fighting plus sérieux.
Nous n'avons pas parlé du HUD ni des modes de jeux. Sachez d'abord que notre personnage dispose de 3 jauges.
- Une jauge de santé.
- Une jauge de Chi qui permet de lancer des sorts, des attaques spéciales et de faire des Burst. Elle se remplit lentement en donnant des coups, et rapidement en recevant des dégâts.
- Une jauge d'endurance ou Stamina, qui sera principalement sollicitée quand on court, qu'on effectue une esquive ou que l'on réalise un double saut par exemple.
Un mini-menu en bas à gauche de l'écran permet d’interagir avec le décor, ramasser une arme par exemple, ou de jeter des objets ou des sorts.
Enfin un menu bizarroïde permet de faire des actions farfelues comme des Taunt, voir de simuler que le fait que l'on soit mort!
Concernant les modes de jeux, les développeurs ne sont pas allés chercher très loin puisque leurs influences viennent des FPS multijoueurs populaires de l'époque comme la série des Unreal Championship.
On retrouve pêle-mêle un mode Deathmatch, Team Deathmatch, V.I.P, Giant Match et enfin un ersatz de mode Versus appelé ici Challenge Ring.
Le mode Deathmatch est très intense, épique même mais s'avère souvent assez confus. Dès qu'il y a plus de 5 ou 6 personnages affichés à l'écran, c'est véritablement la foire d'empoigne et il est difficile de repérer notre personnage dans ce chaos. D'autant que la caméra s'avère elle-aussi souvent chaotique....
Le Team Deathmatch est déjà plus intéressant, puisque que notre attention ne se porte que sur 8 ennemis.
Ces 2 modes se déroulent en 3 rounds de 10 minutes.
Mais le mode le plus intéressant à mon sens reste le mode V.I.P, qui se déroule lui-aussi en équipe.
Chaque équipe a un leader qu'il faudra protéger, et éviter qu'il ne tombe. Ce leader aura lui la faculté de ressusciter ces coéquipiers tombés au combat.
Là-encore le match se joue en 3 rounds.
Le mode Giant Match est à mes yeux le plus inintéressant. On incarne au choix un géant, une espèce de gros démon qui se bat contre une quinzaine de personnages, ou sinon l'un des personnages.
L'ayant peu pratiqué, les règles de ce mode m'échappe un peu. De toute façon, c'est clairement le mode le plus "bordélique" du jeu d'autant que les arènes choisis pour celui-ci sont les plus petites.
Enfin le mode Versus, qui s’articule autour de 3 manches de 10 minutes chacune, et qui consacre au terme un champion, ne fait jamais le poids face à un quelconque jeu de combat 3D sérieux.
J'oubliais de dire, durant tous ces modes, il possible de locker ou non un ennemi en particulier.
Résultat des courses, Iron Phoenix s'avère finalement très intéressant dans ses modes Team, que ce soit le Team Deathmatch ou le V.I.P. Ce sont à mon sens les modes les mieux adaptés car déjà on s'y retrouve, et surtout que le mode V.I.P propose un vrai aspect stratégique qui enrichie un peu le gameplay.
C'est d'ailleurs dommage que je n'ai pas pu joué en ligne à ce mode, néanmoins les développeurs ont effectué un très bon travail au niveau des bots.
Ils vendent chèrement leur peau, ne font pas n'importe quoi, et proposent tout simplement un adversaire bien sympathique.
Nous allons conclure sur l'aspect technique du jeu de manière très brève. Graphiquement le jeu est plutôt joli sans être non plus une tuerie sur Xbox.
La douzaine d'arènes proposées sont de qualité variables. Le rendu de l'eau est par exemple très réussi, alors que certaines textures font vraiment cheap sur la machine de Microsoft.
Les chara-design assuré par les japonais est plutôt pas mal, surtout en ce qui concerne les personnages féminins. Par contre, l'ensemble reste peu charismatique, un trop générique, un peu trop "Free To Play Meuporg PC" pour résumer le fond de ma pensée. Mais çà a le mérite d'être propre.
L'animation est la grosse surprise du jeu. Malgré la foule de personnages et d'effets affichés à l'écran, le titre ne rame jamais, ou presque.
Pour un titre, et je le rappelle, budget, vendu seulement à 40$ à sa sortie, cela reste du très bon travail. D'autant que les témoignages de joueurs l'ayant pratiqué en ligne à l'époque appuie cela, puisqu'ils affirment que le code réseau était très bon.
Par contre, la musique est complètement nulle. Le petit rock de supermarché tape très vite sur les nerfs, tout comme les bruitages et les voix. On aura vite fait de couper le son.
Enfin l'absence d'un mode Story est vraiment à déplorer. Du coup la replay value en prend un certain coup. Certes, le concept du jeu l’explique tout à fait, mais du coup, on se lassera au bout d'un moment de ces combats de bots assez redondants.
Pour finir, Iron Phoenix souffle le chaud et le froid. Bien que disposant de réelles qualités ludiques, il possède des défauts plus ou moins gênants qui peuvent refroidir certains joueurs, je pense surtout aux plus exigeants.
Cependant, je ne veux pas jeter la pierre sur ce titre, sur les développeurs, ou sur Sammy ou Sega. Au contraire, je salue l'originalité de ce jeu, surtout à l'époque de sa sortie en 2005.
Il est indéniable qu'il y a du travail sur ce jeu, et que le concept était vraiment intéressant et audacieux. Pourquoi cette audace ne s'est pas traduite dans l'aspect commercial ou marketing de cet Iron Phoenix ? Je vous pose la question...
Fiche technique:
Titre: IRON PHOENIX
Développeur: INTERSERV INTERNATIONAL
Genre: COMBAT
Année: 2005
Autres supports: EXCLUSIF
Nombre de joueur(s): 16 (online)
Localisation:
NOTE PRESSE (Gamespot.com - Avril 2005)

Screenshots:
Mais l'essentiel est là, j'aime de plus en plus rentrer dans le détail de jeux peu connus. D'ailleurs le prochain test risque d'être sur un titre lui-non plus pas super connu
Oki, moi j'ai du mal a me remettre sur des titres, à part Brevly Default qui est vraiment sympathique.