Le paradis des chauffards!
Après s'être forgée une solide réputation sur les machines 128 bits de la génération précédente (PS2/XBOX/GC), la série des Burnout allait faire en 2008 son entrée en grandes pompes sur consoles HD avec Burnout Paradise.
Toujours développé par le studio Criterion Games, cet épisode allait amener comme principale feature un nouveau terrain de jeu. En effet, les développeurs ont décidé de passer à l'échelle supérieure en proposant leurs fameuses courses sauvages carrément dans une métropole tentaculaire.
Le premier contact avec le jeu se fait de manière sonore, d'entrée la célèbre chanson "Paradise City" du groupe Guns N' Roses accueille et met dans l'ambiance le joueur.
Tout se passera donc à Paradise City, une métropole américaine imaginaire aux grandes proportions. On retrouvera bien sûr sa bais, son centre ville sans charme particulier, ses quartiers périphériques, ses usines, son port, mais aussi un paysage plus rural à l'extérieur de la ville.
Dans Burnout Paradise, le joueur est lâché dans la nature et sera plus ou moins guidé par la voix féminine et très "teenage" de DJ Diabolika de la station de radio locale, la bien nommée "Crash FM".
Le point de départ de notre parcours de pilote est la casse. C'est ici où tout commence, mais c'est aussi dans ce lieu où l'on récupérera les voitures gagnées qui seront dans un état d'épaves.
Univers open world oblige, ici le joueur pourra se balader librement dans la ville, sans toutefois écraser les passants vu qu'il n'y en a pas. Ce sera au gré de ses balades que le joueur trouvera les différentes épreuves, qui restent classiques pour un Burnout.
On retrouve donc les courses bien sauvages, les séquences cascades où le but est d'exécuter de belles figures durant un temps donné, l'épreuve "Road Rage" bien connus des fans de la série puisqu'on doit y exécuter un nombre X de "Takedowns", les parcours "Burning" qui sont des courses contre la montre avec un véhicule précis ou encore la "Traque" qui est une épreuve de survie. Du classique donc, l'habitué de la série ne sera pas perdu.
Ces épreuves sont disséminés à l'intérieur de la métropole, on peut les activer la plupart du temps en pressant sur "L2" et "R2" en dessous d'un feu de la circulation. Une carte permet aussi de repérer ces épreuves, le tout avec des icônes représentant les dites épreuves.
Au fur et à mesure que l'on enchaîne les victoires, notre campagne progressera. On gagnera à la fois des points sur notre permis (oui, çà fait rire...) et on débloquera de nouveaux bolides.
Différents permis seront à acquérir, dans les faits cela servira à débloquer une nouvelle série d'épreuves. 75 véhicules sont à débloquer, la majorité sont des répliques de vrais voitures comme la Toyota Supra que l'on reconnaît au premier coup d'œil ou une vieille Dodge Charger. Par contre, n'allez pas croire qu'une voiture remportée vous sera livrée neuve et brillante avec un joli ruban autour. Ici, c'est Burnout, et l'état normal d'une caisse c'est d'être défoncé de partout. Il faudra soit aller à la casse, ramasser l'épave et la réparer, ou encore mieux, chercher votre "cadeau" dans la ville, et qui est bien sûr conduit par un autre piloter, et forcer "notre cadeau" à s'arrêter gentillement en lui envoyant un petit takedown. Mais là encore, il faudra repasser à la casse et aller chercher l'épave que vous avez engendrer vous-même.
Outre ces petites promenades, la ville propose un autre renouvellement du gameplay de Burnout, à savoir que les tracés des courses ne sont plus imposés. Certes des indications à l'écran et une mini-map permettent de nous repérer durant les courses dans ce dédale urbain, mais il est possible de faire pause, d'étudier la carte et de trouver un raccourci qui laissera les concurrents bien à la traîne.
Et là, on touche à un premier défaut du jeu, le fait que durant les épreuves, on est obligé de faire pause de manière systématique, vous imaginez bien que cela hache le jeu et demande un effort supplémentaire dans la conduite.
Outre le tracé à proprement parlé, il sera aussi utile de consulter la map fréquemment pour repérer les garages qui répareront notre bolide en moins d'une seconde, ou encore de chercher des stations services histoire de faire le plein de boost. Effectivement, une voiture trop accidentée entraînera l'annulation et la perte de l'épreuve, et le manque de boost peut parfois coûter la victoire dans une dernière ligne droite par exemple.
Dans les gros points positifs du jeu, on notera que l'esprit de la série est intact. La conduite est vraiment nerveuse et bien arcade, les courses sont survitaminées, les crashs encore plus spectaculaires qu'avant avec un nouveau moteur physique vraiment convaincant. L'I.A des concurrents est bonne, surtout dans les épreuves de traques, et exécuter les différentes cascades est toujours un exercice des plus plaisants. Bref, Burnout Paradise est toujours un titre pour les allergiques à la finesse et on en redemande!
Concernant d'autres features dont on n'a pas parlé, on note tout un tas de mini-épreuves à réussir comme éclater des panneaux "Burnout" disséminés dans les 4 coins de la ville et souvent à des endroits improbables (comme en plein milieu d'une voix ferrée). On note aussi les défis chrono qui s'activent automatiquement tout comme les défis crash.
Pour revenir au pilotage brièvement, un point prête à discussion, c'est celui des takedowns. Le système a été vraiment simplifié et il est désormais aisé de retourner une voiture comme une vulgaire crêpe. Par contre, vous risquez de haïr tous les bons citoyens qui déambulent à Paradise City! La circulation bien que pas vraiment dense constitue une vraie gêne pour le joueur. Le moindre crash ne pardonne pas, même au volant d'un camion.
Enfin, si vous trouvez que l'I.A auraient pu être perfectible et que les courses sont assez simples (c'est bien vrai), le mode online est là pour vous mesurer à de vrais fou-furieux! 300 défis n'attendent que vous en ligne, le tout jouable à 8 simultanément. Enfin un Store permet d'acheter tout un tas d'items, et un gros DLC permet d'agrandir la ville et d'ouvrir l'accès à la presqu'île de Big Surf Island, un véritable asile routier!
Ah au fait, j'ai complètement oublié de parler des motos! Et oui, il est possible de se faire la ville en 2 roues, mais les épreuves à moto sont moins nombreuses, et finalement l'ensemble n'est pas vraiment convaincant de mon point de vue. J'ai nettement préféré les parties en voitures pour ma part.
D'un point de vue technique, Burnout Paradise commence un petit peu à accuser son âge, mais l'ensemble reste très agréable. Les effets de lumières sont bons, les décors sont corrects et la modélisation des véhicules est convaincante.
La ville est bien agencé, et réserve toute une topographie permettant les crashs les plus fous! Par contre, il y a un détail qui m'a désagréablement surpris, c'est l'absence pur et simple du pilote! Les voitures sont pilotés par... l'homme visible! En 2008 et sur PS3, çà fait vraiment cheap!
Même si il y a des petites choses à redire notamment sur la gestion des collisions, sachez que l'animation est dans l'ensemble de très bonne facture. La sensation de vitesse est décoiffante, et les crashs sublimés par de petits ralentis ressortent bien le côté "bestial" du bébé de Criterion Games. La gestion des dégâts est encore plus poussée et encore plus réaliste que dans les précédents opus. On sait clairement le passage à la nouvelle génération de machines.
La jouabilité est instinctive, mais il est encore une fois dommage qu'une meilleure carte ne soit pas disponible à l'écran et qu'il faille sans cesse faire la navette entre le jeu et l'écran de pause.
Les bruitages sont très bons, et la bande sonore composée de "rock californien pour ados" dans sa majorité est de faible qualité. Cependant il est possible d'intégrer sa propre tracklist dans le jeu.
Enfin la durée de vie est correcte, surtout pour celui qui veut tout débloquer, il en aura pour son argent. Par contre un défaut un peu récurrent chez les Burnout, au bout d'un moment, l'ennui commence vraiment à s'installer. La campagne s'avère assez redondante.
Au final, et malgré quelques petites imperfections, ce Burnout Paradise a bien réussi son passage en HD. Joli, nerveux, et plus libre, la mayonnaise prend à nouveau et c'est toujours avec un malin plaisir que l'on envoie les concurrents et notre propre caisse valser dans le décor. L'esprit qui a fait le succès de la série est toujours présent, et c'est l'essentiel.
Cependant tout cela n'est pas d'une immense originalité, l'idée d'une ville ouverte a déjà été vu dans d'autres productions du genre et le prochain Burnout en 3D (pas le truc tout pourri sorti récemment en dematérialisé hein) devra être un peu plus audacieux.
Fiche technique: Titre: BURNOUT PARADISE Éditeur: ELECTRONIC ARTS Genre: COURSE Année: 2008 Autre support: XBOX 360, PC Nombre de joueur(s): 8 (online) Localisation:
d'ailleurs c'est un est rare jeu ou tu n'a pas besoin de débloquer tous les trophées inclus d'origine dans le jeu (sans seux des dlc) pour avoir le platine, je crois qu'il y en que 70/80 % pour débloquer le platine.
L'absence de pilote ce n'est pas un truc "cheap", c'est voulu par les développeurs et c'est comme ça depuis le premier burnout.
Les burnout étaient très axés sur les accidents (carambolages) et ne pas mettre de pilote dans les voitures permettait d'atténuer la violence du jeu, moins de violence donc PEGI plus bas (3+) donc plus d'acheteurs potentiels.
Perso le paradise n'est pas mon burnout préféré mais j'ai bien aimé quand même, j'ai surtout bien apprécié la fluidité.
Mastert >> j'y ai aussi pensé, vu les accidents morflerai salement toutes les secondes, mais bon quitte à le fixer sur le siège, ils auraient du le mettre quand même
De plus il a pas pris une ride
Détail amusant: Depuis que les DLC sont sortis mon 100% c'est transformé en 60%
Les burnout étaient très axés sur les accidents (carambolages) et ne pas mettre de pilote dans les voitures permettait d'atténuer la violence du jeu, moins de violence donc PEGI plus bas (3+) donc plus d'acheteurs potentiels.
Perso le paradise n'est pas mon burnout préféré mais j'ai bien aimé quand même, j'ai surtout bien apprécié la fluidité.