Bien qu'affaiblit, la résistance ne recule pas, au contraire elle avance. Après un premier épisode qui avait accompagné la sortie de la Playstation 3, le FPS d'Insomniacs Games revient deux ans après dans une suite pour le moins similaire. N'ayez pas peur du vu et revu, c'est tous ce qu'il y a à manger dans ce Resistance 2.
On retrouve Nathan Cole là où on l'avait laissé dans le précédent Resistance, l'aventure étant la suite directe du premier. Notre héros qui prit l'ennemi de front, viendra se faire kidnapper par un étrange groupuscule aux raisons floues et aux motivations peu conventionnelles. Dans cette nouvelle aventure, le héros traverse l'atlantique et se verra extradé vers les Etats-Unis où prendra part l'action, sur la côte ouest, fin des années 40 revues dans une seconde guerre qui s'avère être plus que mondiale. Dès les toutes premières minutes on retrouve immédiatement les mêmes univers et réalisation que dans Resistance Fall of Man. L'interface est sensiblement la même et les joueurs ayant déjà participé à la première partie en Europe ne seront pas dépaysé au contact du nouveau FPS des développeurs de
Ratchet & Clank.
Graphiquement le jeu ne va pas troubler les habitués, la réalisation n'est pas au top, mais reste raisonnable. On retrouve un moteur similaire au premier avec par moment de très beaux environnements et d'autre des décors grotesque voir limite indécents pour la génération actuelle. La mise en scène et des plus classiques, souvent très scriptée pour ainsi renforcer l'intensité des combats. Le déplacement est également des plus classiques, avec une caméra fixée sur un bout de bois rigide, on ne retrouve aucune sensation de déplacement ou de gestion de la physique du personnage. Ce dernier n'est modélisé en partie, uniquement le bras qui tient l'arme et les animations nécessaires au coup de cross ou à la recharge. N'espérez donc pas pouvoir avoir un rapprochement au corps à corps pour combattre ou désarmer votre adversaire. Vous l'aurez compris,
Resistance 2 fait tous ce qu'il y a de plus classique et n'innove pas. Ce n'est pas un mauvais jeu, mais il accuse une réalisation vieillotte, ce qui se sent vis-à-vis d'une concurrence de plus en plus rude, qui joue soit dans le technique et l'originalité comme c'est le cas pour les dernières productions telles que
Left 4 Dead,
Far Cry 2 ou encore
Mirror's Edge.
Chez Insomniac on préfère utiliser les vieux pots pour se fabriquer ces recettes, ce qui n'est pas un mauvais procédé et si cela passe encore aujourd'hui avec ce deuxième Resistance, ils auront tout de même intérêt à revoir leurs ingrédients pour un éventuelle troisième volet et tout autre FPS. Si le jeu n'aura pas de mal à satisfaire uniquement les fans du premier volet, les aficionados et autres PGM de jeu de tirs à la première personne risquant d'être rebuté par son aspect old school. Hormis un mode solo certes complet et un scénario qui prend forme sans tomber dans le ridicule, le jeu propose un mode de jeu en ligne en passe de devenir la référence sur la plate forme de loisir de Sony. On passe jusqu'à des terrains pouvant à présent accueillir près de 60 joueurs. Le mode multi vous proposera de prendre part à divers batailles et défis à relever seul contre tous, en coopération ou en équipe. A l'instar d'un
Call of Duty (4 ou 5),
Resistance 2 propose donc un mode solo qui répond au strict nécessaire, sans trop se mouiller, mais mise au maximum sur son mode de jeu à plusieurs. Un titre qui plaira à ceux qui ont aimé le premier, si ce n'est pas votre cas, il sera dur de retenter l'aventure.