Un Dragon Quest en France, c'est toujours un événement vu le peu de titres issus de la licence phare de
Square Enix qui sont sortis chez nous. Et pourtant,
Dragon Quest Monsters Joker n'est pas un épisode classique à proprement parler mais plutôt un spin off qui se base sur la capture de monstres, un système déjà entrevu dans certains opus mais ici exploité à son paroxysme. Vous incarnez donc une espèce de dresseur, fils du roi entre autres, qui aura ordre de s'inscrire dans un tournoi gigantesque afin de faire ses preuves, de quoi se poser des questions puisque votre père vous avait à la base interdit de faire une telle chose en vous enfermant quelques jours aux frais. Il ne faudra pas pour autant s'attendre à moult rebondissements, le titre se basant sur le gameplay : la capture. Après quelques minutes de jeu, on vous donne le choix entre trois monstres pour débuter votre aventure (tiens ?) puis à vous les grandes terres jonchées de secrets et d'ennemis à affronter. Très proche du reste de la série, le système de combat ne vous permettra bien entendu que de faire attaquer vos créatures, votre héros restant les bras croisés à l'arrière tel un fainéant, avec les habituels classiques : attaques/magies/objets/défendre/fuite. Il y a tout de même quelques originalités comme les ordres généraux à donner (exemple : ne pas utiliser de magie) pour ainsi les laisser attaquer tranquillement, vous donnant l'occasion de faire quelques phases de level up en regardant tranquillement la télé, mais aussi la tension déjà vue dans Dragon Quest : L'Odyssée du Roi qui vous laisse le choix de vous concentrer sur plusieurs tours pour lancer une attaque ultime par la suite. Le plus important dans tout cela : la commande dresser. Contrairement à Pokémon qui nous demande d'affaiblir l'adversaire, ici il suffit simplement de tenter une capture pour comprendre rapidement si vous avez le niveau ou pas pour obtenir le monstre, une jauge avec un pourcentage apparaissant alors. Deux solutions s'offrent ainsi à vous : tenter la capture par tous les moyens (même un chiffre de 5% la permet avec de la chance) ou se lancer dans une phase de level-up. Par la suite, vous pourrez fusionner vos créatures pour en obtenir des inédites et aussi plus puissantes qui auront le bonheur de posséder les choix de magies des deux « parents ». Avec plus de 200 monstres, le compteur de durée de vie grimpe rapidement même si l'aventure en elle-même se révèle assez courte. De plus, le manque de quêtes annexes et les problèmes de navigation dans les menus (pas d'amélioration par rapport à la version japonaise contrairement au huitième épisode) entache un peu le titre même si, face à la richesse de l'aventure, l'aspect technique renversant et le bonheur offert par le système de fusion, le titre reste obligatoire pour les fans du genre.