Faisant sans conteste parti des pierres angulaires servant à revitaliser les ventes de jeux PSP, le dernier Dragon Ball Z offre de bons moments, à défaut de surprendre. Analysons ceci.
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S'il ne devait y avoir qu'un seul anime, ce serait lui." Non pas que je vante les mérites du principal bébé de Toriyama mais il faut bien avouer qu'aujourd'hui encore, Dragon Ball Z reste l'anime ayant bénéficié du plus grand nombre de jeux et autres goodies rapportant des milliards de yens depuis sa création, il y a une vingtaine d'années. Même si de nombreux essais (infructueux) dans le domaine du jeu d'aventure ont fait part de leurs présences au cours du temps, c'est bien évidemment dans les combats que l'on jubile véritablement en incarnant nos héros favoris. Après une période dite "
froide" qui a suivi les années SNES et la pléthore de hits tirés de la licence, c'est avec une certaine appréhension que nous avions accueilli il y a quatre ans le projet d'
Atari répondant au doux nom de Dragon Ball Z Budokaï. Pari pourtant réussi pour l'éditeur qui offrit aux joueurs 3 nouveaux volets, dont le fameux Tenkaichi, et tous remportèrent un succès mérité. En sera-t-il de même sur la petite PSP ?
Une histoire de boules
Certes, on nous avait dit que Dragon Ball Z Shin Budokaï disposerait d'un scénario, inédit qui plus est, et faisant suite au film Fusion mettant en scène Goku et Paikuhan contre le démon de l'autre monde : Janemba. On ne sait toutefois que penser lorsqu'on se rend compte après quelques heures (le temps de terminer le mode Story) que le scénario souffre d'un défaut aberrant, celui d'être dénué d'intérêt ! Résumons : le principe lui-même était hautement intéressant puisqu'il consistait à voir s'affronter, pour diverses raisons, des personnages issus de différentes périodes. Exemple : en revenant rendre visite à ses compagnons, Trunks du futur n'hésitera pas à s'attaquer à C-18 malgré le fait que celle-ci soit maintenant du bon côté. Idem, la rencontre entre le Gohan "
époque Cell" et celui "
époque Boo" donnera lieu à de houleux affrontements. Très mal mis en avant, c'est surtout la platitude des dialogues et de la mise en scène (absente) qui en fera soupirer plus d'un. Bref, comme l'atteste le titre du paragraphe et donc à l'instar d'un film adulte, on met rapidement le blabla de côté pour s'attarder sur les scènes d'action.
Reprise portable du Dragon Ball Z Budokaï 3, les fans ayant retourné le jeu sur console de salon ne seront pas vraiment dépaysés, mais déploreront évidemment les possibilités quelque peu amoindries. Rien de grave cependant, on retrouve ce qui a fait la force de la série avec les habituels enchaînements poings/pieds, qui demanderont un petit moment en mode Training pour arriver à tous les retenir, ainsi que les boules de puissance basiques. Située près de votre barre d'énergie, la jauge de Ki sera bien évidemment déterminante tout au long de chaque combat vu qu'elle s'épuisera à chaque action importante, comme le déplacement rapide, les esquives de côtés et bien sûr les transformations en niveau supérieur, ainsi que les vagues d'énergies. Pour le premier cas, sachez qu'il vous sera désormais impossible d'enchaîner plusieurs transformations en un seul combat : par exemple, vous ne pourrez pas passer de Goku à Goku Super Sayen puis à Goku Super Sayen 2. Le niveau de transformation est déterminé lors de la sélection du personnage et vous n'aurez donc accès qu'à deux formes : la simple et celle choisie (exemple : Super Sayen 2). Quant aux vagues d'énergie qui rythment à elles seules les affrontements, sachez que leur puissance est déterminée par le niveau de votre jauge de Ki, à vous donc de choisir de lancer un Kamehameha de base sans tarder, ou de tenter tant bien que mal de recharger ladite jauge pour lancer un
Genkidama incroyablement puissant pouvant retourner la situation en votre faveur. Enfin, retenez que certains personnages possèdent une sorte d'attaque "
ultime" aussi puissante qu'impressionnante (le double Kamehameha Goku/Gohan, ça vous dit quelque chose ?) dont nous vous laissons le plaisir d'en trouver la technique.
T'auras droit à une image !
A l'instar de son conjoint Naruto, encore coincé sur son île nippone, le jeu est d'une magnificence rare pour le support. Il faut réellement le voir pour le croire ! Le cel shading est appliqué à la perfection afin de transcender le travail d'Akira Toriyama, l'animation ne fléchit à aucun moment même lorsque l'écran est envahi d'effets spéciaux et seuls les exigeants pourront trouver à redire, notamment au niveau du nombre de décors différents. L'interaction avec ces derniers a d'ailleurs disparu, probablement pour soulager les temps de chargement. Un beau tableau qui malheureusement sera très vite entaché aux yeux des fans par l'américanisation de la série depuis le second Budokaï. En effet, on a bien plus de mal à s'imprégner de l'ambiance si caractéristique, la faute à des décors souvent trop communs (excepté quelques perles rares comme le stage des enfers), des musiques absolument sans goût et un doublage US agaçant au possible, que vous pourrez toutefois remplacer par les voix japonaises, par un simple passage dans le menu Options.
Après avoir retourné le mode Story dans tous les sens afin de débloquer la totalité des personnages du jeu (dix-huit), vous pourrez vous attarder sur les autres modes comme l'arcade (classique), le Z-trial qui est une sorte de mode survival et bien entendu le multijoueur compatible Wireless, forcement intéressant, mais un peu limité en raison de la disparition du système de capsules propre à la série. Non, à la place on nous offre un "
formidable" système d'images à collectionner avec, magnifique vous en conviendrez, la possibilité de leur donner une petite touche personnelle comme une étoile ou un cœur. Et tout cela moyennant finance, l'argent étant gagné après chaque combat. Mouais…